SUJET : Éthiopie, une autre Afrique de l'Est

Nous quittons le parc et retrouvons les pistes plus ou moins inondées mais heureusement notre ranger est toujours avec nous, nous devons le déposer à un arrêt de car sur la route goudronnée, cela nous arrange bien ! Nous admirons les enseignes très parlantes qui signalent des huttes qu'autrement rien ne semble distinguer de leurs voisines, une enseigne de vendeur de carburant (je n'ose pas dire station-service) :



et une de réparateur de pneumatiques (Allo Pneu n'a qu'à bien se tenir !)



Sur des plantes grasses, sont perchés des choucadors de Rüppell

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Alors qu'un cousin se tient moins en vue, qui se cache dans les branches près d'un Choucador à oreillons bleus

460 Étourneau caronculé, Creatophora cinerea, Wattled Starling

Je rattrape un retard plus que conséquent. Un récit toujours aussi plaisant à suivre. Ah les Trogons , le Touraco, le Coliou et autres Souimanga et la star filante . Je ne vais citer tous les piafous s'pas...
Quelle classe les bacchantes du Phacochère

Bernard

et une de réparateur de pneumatiques (Allo Pneu n'a qu'à bien se tenir !)

Ça c'est l'Afrique

Merci Patrice et Michel. Les bacchantes du phacochère, il s'en manque d'un rien que je ne sois jaloux...

Nous nous arrêtons au Haile Hotel à Shashemene, où nous nous installons dans le jardin pour un déjeuner tardif, mais apprécié de tous, je ne vous dirai pas si Habtamu a mangé une injera et si nous en avons mangé, je vous laisse deviner, mais je vous donne une piste, déjeuner apprécié de tous... Nous croisons un (ou une) aigle à l'œil perçant et au fier toupet, crânement perché sur son poteau :

461 Aigle huppard, Lophaetus occipitalis, Long-crested Eagle



À proximité de notre destination, nous arrivons à une intersection où un panneau signale un autre lodge que le nôtre. Habtamu nous informe qu'il a été brûlé par les habitants qui trouvaient que ce lodge n'employait pas assez de "locaux"... La vie en Éthiopie n'est pas toujours un long fleuve tranquille, c'est le deuxième ou troisième lodge dont nous apprenons la fin dans les flammes...



Il est plus de 17 heures (en heure éthiopienne, je vous laisse faire le calcul), l'heure donc pour ces couche-tôt d'ibis caroncules de s'installer pour la nuit dans leur dortoir :

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La piste qui conduit au lodge est très fréquentée, on voit que nous ne sommes pas dans un parc, même à la sauce éthiopienne (c'est à dire beaucoup beaucoup plus peuplé qu'un parc tanzanien ou kenyan et exploité pour l'agriculture)

Nous arrivons au Hara Lodge du lac Langano un peu avant 18 heures.



Les formalités d'usage se passent comme d'usage. Nous y sommes habitués maintenant, c'est l'Afrique (éthiopienne de surcroit), oui, il y a bien aucune trace de la réservation (que nous avons payée, mais ça, c'est pour plus tard) pour nous d'un bungalow en bordure de lac, oui, certes, Catherine a correspondu par mail avec une dame de la compagnie à Addis Abeba, mais le lodge n'est pas au courant, il n'a pas de liaison avec Addis Abeba, voyez-vous. Pas grave, il y a de la place, quelle chance ! et nous héritons du bungalow 6, un peu plus loin du lac, mais avec une très belle vue, donc c'est l'hakuna matata d'usage (fréquent).






Plus d'électricité après 20 heures dans les chambres, le groupe électrogène doit repartir à 06 heures, ce qu'il ne fera pas, mais hakuna matata, nous pouvons charger les batteries toute la journée au restaurant. Pas de Wi Fi non plus, mais h. m., quoi !

Le superbe environnement, avec le lac, des grands arbres qui doivent "fourmiller" de piafous le jour, un excellent repas, notre meilleur du séjour, avec du vrai pain et du beurre, et ipso facto la promesse demain matin d'un petit-déjeuner d'anthologie (éthiopienne), un rendez-vous demain tôt, à 6 h 30 avec Abu, le jeune guide ornitho très sympa dont nous avons fait la connaissance ce soir, tout est réuni pour une bonne nuit de sommeil réparateur en attendant une journée grandiose !





PS : Catherine me fait remarquer que je ne vous ai pas parlé de la couleur rose du lac Langano. La discrète couleur rose visible sur les photos précédente n'est pas en effet due uniquement au soleil couchant, c'est celle du lac. Elle tient à la présence de micro-particules de latérite apportées par les tributaires venant des Arsi Highlands à l'Est.
Voilà, c'est dit...

Nous avons choisi de loger au sud-est du Lac Langano, à l'écart de la grand-route nord sud qui va d'Addis à la frontière kenyane en passant par la vallée du Rift.
Dans la mesure où Bishangari avait brûlé (fin 2016 quand même, ils ne sont pas pressés de retirer leurs panneaux) il ne restait que Hara Lodge, qui entre parenthèses s'appelait autrement il y a peu. C'est bizarre cette marotte des Éthiopiens de changer le nom de leurs hôtels et/ou d'oublier de signaler qu'ils ont été rayés de la carte.
Depuis Hara Lodge, il est également facile d'accéder au Parc d'Abjata-Shalla, de même qu'à la rive ouest du lac, où la faune peut être un peu différente.



L'index "305", ce sont 305 photos au 800 faites ce matin-là à Hara Lodge ou juste à coté (pour ma part, le GPS du 7DII était désactivé)

Il a l'air bien sympa finalement ce Hara Lodge La vue est chouette ! Ça donne envie.

Bernard dit :

Les formalités d'usage se passent comme d'usage. Nous y sommes habitués maintenant, c'est l'Afrique (éthiopienne de surcroit), oui, il y a bien aucune trace de la réservation (que nous avons payée, mais ça, c'est pour plus tard) pour nous d'un bungalow en bordure de lac, oui, certes, Catherine a correspondu par mail avec une dame de la compagnie à Addis Abeba, mais le lodge n'est pas au courant, il n'a pas de liaison avec Addis Abeba, voyez-vous.

On voit tout de suite les habitués de l'Afrique ! Vous faites preuve d'un flegme... so british !
Très belle image des ibis dans l'arbre mort, bien vu !

Une bien belle brochette d'imbroglio en tout cas ! j'admire la zenitude totale car même si c'est l'Afrique, je crois que vous pouvez commencer à concourir pour la médaille

Je vois qu'il y a enfin du ciel bleu !
L'Ourébi de la 447 est en effet très joli et bravo pour la mise au point à travers les herbes !
Le Choucador de Rüppel aussi
Je suis curieux de voir ce que réserve ce beau lac rosé...

Hakuna matata, hakuna matata, c'est notre mantra à nous qu'on a ! En fait, ce n'est pas bien grave, car il y a toujours moyen de s'arranger quand on est en ville, c'est un peu plus embêtant quand il n'y a pas d'alternative de lodge ou hôtel, mais nous ne sommes pas en haute saison comme en janvier où les petits oublis administratifs doivent être un peu plus ennuyeux dans les endroits les plus touristiques. Là, il y a de la place, le bungalow est bien et la cuisine excellente, tout roule !

La nuit a été fraîche, que nous avons passée sous les couvertures... Nous partons à 7 heures avec Abu après un (délicieux, dois-je le préciser encore ?) café au mess. La gent animale se réveille également comme ce colobe perché dans son arbre près du restaurant

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Le soleil se lève sur le lac rose





dont la rive n'est pas indemne d'une des plaies du siècle, la pollution par les déchets de plastique. Ce qui ne trouble pas pour le moment la promenade matinale du vanneau éperonné

Dans le jardin, immense, du lodge nous repérons nos premiers piafous,

465 Rougequeue à front blanc, Phoenicurus phoenicurus, Common Redstart



Nous avons déjà vu son cousin à front jaune, c'est avec plaisir que nous ajoutons un barbon de plus à notre collec'

466-467-468 Barbion à front rouge, Pogoniulus pusillus, Red-fronted Tinkerbird

Nous suivons le frêle Abu comme des petits chiens, le nez levé pour essayer de déceler les merveilles emplumées que les arbres ne sauraient manquer d'abriter. Bien sûr, Abu est beaucoup plus habile que nous à ce jeu-là. Son œil exercé lui permet de nous révéler moult piafous, déjà vus, comme ce Coliou rayé

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ou nouveau /


471 Gobemouche drongo, Melaenornis edolioides, Northern Black Flycatcher

Il pleuvait les jours précédents et ce matin, le temps est radieux. Est-ce pour cette raison que les piafous volent dans tous les sens ou sautent de branche en branche ? Je ne sais, mais Catherine est au Paradis ! Elle ne sait où donner du zoom. Et je ne suis pas en reste. Tiens, un barbican, j'adore !

472-473-474 Barbican barré, Lybius undatus, Banded Barbet

Voilà un pigeon qui joue des ailes et qui, surtout, prend un malin plaisir à se cacher dans les branches, nous avons beau tourner autour de son arbre-perchoir, nous n'avons jamais de vue dégagée :

475-476-477 Colombar waalia, Treron waalia, Bruce's Green Pigeon

D'autres sont plus aimables qui restent bien gentiment sur leur branche, comme ce choucador à oreillons bleus :

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ou ces guêpiers, bien dégagés

479 Guêpier à collier bleu, Merops variegatus, Blue-breasted Bee-eater



alors que ce pririt opte pour une position un peu abritée

480 Pririt d'Erlanger, Batis erlangeri, Western Black-headed Batis



car il y a du vent, la preuve avec notre ami à collier bleu

479 bis