SUJET : Guyane : Entre savane et forêt

La période est propice en savane aussi, notamment pour ces jolies graminées aux teintes rosées :

ou encore aux champignons (toute l'année bien sûr !) en forêt :

Il y a eu ce groupe de coatis bruns Nasua nasua, près d'une 20aine d'individus, toujours au 100mm :

Au jardin, quelques visites :
Les crapauds buffles de sous le deck. Ils ont beau vivre à nos côtés, ils restent particulièrement farouches et méfiants et quasi pas approchables. Il y a eu aussi cette jeune Theraphosa leblondi, retrouvée un matin sur la terrasse, près de la cage aux cochons d'inde. Le chat avait joué avec ! Elle a l'abdomen tout dépilé, elle n'a pas tardé à mourir (en témoignent ses pattes recroquevillées). Curieux de la retrouver dans notre jardin, elle habituellement inféodée au milieu forestier.

Tentant de faire feu de tout bois, je me suis aussi "exercée" sur :
-un joli azuré
- de petites araignées

Ou encore un bruant :

Des Habenaria macilenta (orchidée rare)

Et mes chères Drosera capillaris, que je pourrais photographier tous les jours sans jamais me lasser :

Une petite mue, en attendant de les trouver "en vrai".

A l'occasion, un papillon ou deux :

Une femelle du Panthiades aeolus : Un tout jeune mâle de manakin auréole, surpris alors qu'il observait la parade d'un mâle manakin tijé (100mm de rigueur ! )
et une autre Habenaria, la sprucei :

La délicate et éphémère Passiflora auriculata :

et des abeilles choisissant d'essaimer dans un poteau en plastique creux :

Dans le jardin, quelques chenilles et papillons :
Celle d'un sphinx, l' Isognathus caricae



ou un Agraulis vanillae, se séchant les ailes (inapprochables lorsqu'ils ont toutes leurs facultés)

Et pour conclure, ceux qui m'ont posé un cas de conscience :
Epicrates maurus juvénile : J'apprends sur FB que quelqu'un détient ce jeune boa, depuis que celui-ci s'est fortuitement retrouvé coincé dans son hangar. Je prends conseil auprès d'herpétos pour savoir ce qu'il convient de faire de ce serpent. Il est convenu qu'il doit être relâché à proximité du lieu de sa capture. J'en informe les intéressés. La semaine passe, et, finalement, le samedi soir, je demande s'ils ont toujours le serpent et si je peux passer le photographier pour son relâcher. Le dimanche, je me rends compte que la bête est amaigrie et plutôt apathique. J'apprends que le gars l'a gardé un mois entier et que le serpent n'a rien mangé pendant tout ce temps, il aurait soi-disant dédaigné les grenouilles présentées ! dans ce cas-là, on essaie plus petit ! Dès qu'il a été déposé dans le marécage, il s'est mis à boire. En plus d'être affaibli par la disette, il n'avait pas bu non plus ! Il a mué durant sa "réclusion" et on voit bien que la mue s'est mal détachée sur le museau, signe de mauvaises conditions de détention. Je suis rentrée franchement navrée de cette expérience, j'ai essayé de faire comprendre certaines choses à la personne concernée, j'espère qu'elle aura compris.

Une dernière avant qu'on ne le laisse

De très jolies photos Marine (Drosera, Champignon et graminées)

J'espère que ce jeune Boa va pouvoir se refaire, une santé, trouver de la nourriture et survivre

Je souhaite un bon rétablissement à ce pauvre petit biquet-boa, qui a eu de la chance dans son malheur que tu voles à son secours. Merci pour lui de ton aide.
Et pour nous de toutes ces guyanaises beautés. Car quel beau bouquet, quel beau florilège, quelle belle anthologie (le grec, c'est plus chic que le latin, qui est plus chic lui-même que le banal français, ne pensez-vous pas ?), tu nous as si généreusement offerts, ajoutant même aux fleurs champignons et biquets divers.

Hello Vincent et Bernard,
des histoires de bêtes sauvages captives, c'est le quotidien ici. La rencontre avec ce jeune boa affaibli m'a laissé un goût amer.
Le gars qui l'avait ne s'est pas posé de questions, il était de bonne foi, ne pensait pas lui causer du tort.
Autre exemple : nos voisins avaient 3 tortues, 2 mâles et une femelle. A leur départ, ils nous ont laissé un couple. (On a le droit de détenir jusqu'à 10 tortues maximum, selon un agent de l'ONCFS). La maison n'est toujours pas relouée et les tortues profitent d'un périmètre d'environ 1200m², elles passent d'un terrain à l'autre par le grillage usé.
Le mâle a poursuivi la femelle de ses assiduités des semaines durant. En début de saison des pluies, j'ai trouvé coup sur coup deux toutes jeunes tortues que j'ai relâchées aussitôt en savane protégée. Puis, j'en ai trouvé deux autres, moins vigoureuses, et une 5ème. J'ai demandé conseil aux herpétos, certains étaient pour un relâcher immédiat, les autres pour que je les garde 1 an, le temps qu'elles se fortifient. Pour l'instant, je les garde. Ce ne sont donc pas des photos d'animaux en liberté que je vous propose, mais des photos d'animaux qui retourneront à la vie sauvage d'ici quelques mois.
En ce qui concerne les parents, j'avais décidé de les relâcher mais on nous les a volés, les ouvriers qui travaillent à retaper la maison des voisins.
Chelonoidis carbonaria avec bien visible, la dent de l'oeuf.