SUJET : Le Gnou à barbe blanche en Afrique de l'Est, au fil des saisons

Bonjour à tous

Je vous propose une petite rétrospective sur nos rencontres avec le Gnou occidental à barbe blanche, Connochaetes taurinus mearnsi, au cours de nos voyages en Afrique de l'Est.

Pour notre premier safari ensemble, Bernard et moi avions choisi le nord de la Tanzanie, en janvier, dans le but, en particulier, d'y rencontrer la grande migration dans le sud du Serengeti. C'était la fin de l'argentique, nous en gardons plus de souvenirs que de photos, mais les images sont intactes dans ma mémoire : le 4x4 qui se fraie un chemin au milieu d'une mer de gnous et de zèbres, les petits gnous dont la robe claire tranche sur le brun des adultes, la poussière, la pluie...
Deux ans après nous repartirons pour Ndutu et le Serengeti, à la même période, armés d'appareils numériques

Pour ceux qui sont intéressés par le déroulement de la grande migration, eh bien j'ai demandé à google qui m'a immédiatement envoyé sur safari-tanzanie.net :P

Place aux images, et pour commencer par le commencement, les bébés gnous naissent classiquement de fin janvier à début mars, dans le sud du Serengeti. Vous avez déjà vu des images sur le beau fil ouvert par Jean-Christophe sur la région de Ndutu.
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Classiquement, mais pas toujours, car tous les gnous ne suivent pas la grande migration. Certains sont sédentaires par exemple dans le cratère du Ngorongoro, situé à l'est de la zone de Ndutu, d'autres vont les rejoindre au moment des naissances et ne suivront donc pas leurs congénères vers le nord.

2-Ce petit gnou est âgé de quelques jours, photo prise dans le cratère en janvier 2005.



3-Au passage, les gnous du Ngorongoro donnent une image vraiment paisible

4-Les gnous du Ngorongoro se laissent plus facilement approcher

Une image bucolique, non ?
5-Les gnous dans le cratère du Ngorongoro



Enfin, bucolique... Une fois nous avons été accueillis dans le fond du Cratère par des cris stridents

6 et 7-Petit-déjeuner d'un groupe de 5 hyènes, cratère du Ngorongoro



L'identité de la victime laisse peu de doute

Pour en revenir au Serengeti en janvier, les années se suivent et ne se ressemblent pas. Nous nous sommes rendus quatre fois dans cette région au mois de janvier, chaque fois ce fut différent. Une année même, nous n'avons quasiment pas rencontré de gnous, que ce soit au sud vers Ndutu et Kusini (extrême sud du Serengeti), au centre (Seronera) ou plus au nord (Lobo). Personne ne savait où se trouvait la migration, un vrai mystère

2008 a été un "cru" correct avec ses troupeaux de femelles accompagnées de leur petit ou encore gravides (comme vous pouvez le voir les accouchements ne se déroulent pas tous parfaitement )

8-Groupe de femelles en migration dans la région de Ndutu, Février 2008


En principe, chaque femelle est accompagnée de son petit, dans la journée le troupeau se déplace en broutant.

9-Gnous, Ndutu, février 2008


10- Gnous dans la zone de Ndutu. En arrière plan, les collines jumelles, repérables de loin dans cette région plutôt plate. Elles s'appellent Naibartaat Hills, ce qui en gros, signifierait "les nichons" :-( tout ça parce qu'elles sont deux et arrondies, ah j'vous jure, les mecs...



Les gnous peuvent se mêler à d'autres herbivores comme les Élands du Cap qui font eux aussi leurs petits à cette période.

11-Troupeau d'Élands (Taurotragus oryx), accompagnés de quelques gnous, Ndutu, février 2008.



remarquez comme le troupeau d'élands a l'air bien rangé, chaque maman avec son rejeton, et personne ne sort du rang !

Magnifique " l'image bucolique " (photo 5), quel cadre verdoyant !!! Excellente idée ce fil sur une espèce que vous cotoyez chaque année...

Le gnou dans absolument tous ses états !
J'aime beaucoup les vues d'ensemble avec en arrière-plan les collines verdoyantes et la lumière du petit matin (?)
Le festin des hyènes aussi ! et cette femelle qui n'a pas pu se débarrasser des restes de sa mise bas.

Les élands aussi sont dignes d'intérêt !

Merci à vous deux !
Marine, je pense que la femelle en question avait dû perdre son petit, peut-être à la mise bas, car nous n'en avons pas vu la trace
Les collines verdoyantes, tu parles de la 5 ? (j'ai numéroté les photos, j'avais oublié) ce sont des collines qui bordent le cratère du Ngorongoro une fois qu'on a franchi la rivière Munge (celle des photos 6 et 7) c'est l'endroit que je préfère, il est de plus peu fréquenté, les gens préférant souvent rester dans le fond pour voir les flamants et les rhinos.
Les Élands sont en effet intéressants, les mâles en particulier sont très impressionnants.

12-Élands (Taurotragus oryx)



Les troupeaux d'élands semblent beaucoup plus structurés que ceux de gnous, mais c'est vrai qu'ils sont moins nombreux.
13-Cela dit, quelquefois, tout à l'air d'aller pour le mieux chez les gnous, chacune le sien !

Ca en fait des beaux steaks sur pattes tout ça... Il doit bien y avoir quelques viandards planqués sous les arbres ou dans ces hautes herbes

La migration, c'est quand même, d'une année à l'autre, environ un million de gnous qui transitent à travers la zone

En janvier et février, où qu'on aille du Ngorongoro au sud du serngeti, on a de bonnes chances de voir des gnous, où que se porte le regard


14- Ici avec le massif du Ngorongoro, en toile de fond



15- Près des kopjes du Serengeti, avec des zèbres



Les kopjes sont des îlots rocheux parsemant l'océan d'herbe de la grande plaine

16-Kopjes



On y trouve une concentration de la faune, car ils offrent la seule ombre disponible.
Les zèbres accompagnent les gnous dans leur migration, ils mangent l'herbe plus haute, laissant au gnous la partie qu'ils préfèrent, celle qui est au ras du sol, plus riche en sels minéraux.

17-Kopje et zèbres

Une question me taraude pouquoi gnous bleu ?

Sinon, j'aime beaucoup le reportage, c'est très instructif et les clichés sont très sympas avec un faible pour la 10, et ça n'a rien à voir avec l'appelation de l'endroit

Le jour, je vous l'ai déjà dit, les gnous marchent inlassablement, parfois en file indienne, parfois en troupeaux confus.
On les croise parfois dans des nuages de poussière
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En fin de journée le rythme se ralentit, les mères s'arrêtent pour dormir, leur petit à leur côté. Depuis notre camp, nous avons pu voir à la nuie tombante les gnous qui nous regardaient, un peu étonnés sans doute par notre campement
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Le lendemain matin, aux premières du jour, le troupeau se remet en marche.
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À quoi peut penser une mère gnou en migration ? Sans doute d'abord à suivre les autres, le mouvement déclenchant une sorte de réflexe conditionné.
Quitte à oublier son rejeton encore endormi

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Voilà toto perdu, mais pas pour tout le monde...

Tres instructif et tres . l'ambiance de la 5 est magique, j'arrive pas a en decoller.

Merci Alex
Les photos de 2008 sont instructives, oui, mais pas très belles, car nous étions affublés du seul guide fainéant, peu coopératif et non motivé que nous ayons jamais eu en safari ;( Véhicule exigu, toit obstrué par le porte bagage, vitres arrière bloquées, ajoute à ça des départs vers 8h30 au mieux et des ciels souvent blancs, voilà tous les ingrédients pour faire des photos moyennes

Pourquoi Gnou bleu ? parce que sous un certain éclairage, les gnous sont vaguement bleus (voir message suivant)

Au cours de leur migration, les gnous vont avoir à affronter tous les dangers. Même ceux qu'ils pourraient facilement éviter, comme la traversé du lac Ndutu, peu profond mais plein de vase.
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Un gnou peut parfois s'y enliser et mourir sur place, ça parait incroyable dans aussi peu d'eau, mais celui-ci n'a pas pu s'en extirper
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Merci Nicolas et Alex
Moi aussi j'aime bien la 5, voilà ce qu'on peut faire avec un guide sympa, matinal, et qui connait les bons coins

Alex, pourquoi Gnou bleu ? Ben parce que parfois, les gnous ont des reflets bleus, si si, c'est vrai

Comme là par exemple en plein soleil dans le Cratère
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Pas convaincu ? moi non plus en fait, on fait dire ce qu'on veut aux photos. Cela dit, je dois quand même reconnaître que les gnous de loin semblent plus grisâtres (bleuâtres ?) que les bubales, élands, topis et autre cobes...

La 5 évidemment , je ne suis pas original, mais elle sort vraiment du lot.

Je ne vois pas le "bleu" non plus !

Les paysages agrémentent bien ce fil, mais qu'est-ce que ces rochers font là au milieu de la plaine ?

Zèbres/Gnoux, une coopération "herborée" que je ne connaissais pas.