SUJET : Le Bec-en-sabot du Nil (Balaeniceps rex)

Je lance ce fil dédié à ce volatile mythique et unique représentant dans son espèce. Les dernières recherches ADN le classent finalement plus proche de la famille des pélécaniformes. Son regard perçant se veut presque menaçant voir inquisiteur. Ceux qui ont eu la chance de l'apercevoir, ont pu apprécier sa capacité à rester immobile pour surprendre ses proies. Sa distribution se partage entre le Soudan qui regroupe la majorité de de la population totale estimée à moins de 10.000 individus, puis la République Démocratique du Congo, la Zambie, la Tanzanie, l'Ouganda 'où ont été prises mes photos), le Rwanda, l’Éthiopie, et plus occasionnellement la République Centrafricaine, le Burundi et Malawi. Quoiqu’il en soit, il se trouve exclusivement en zones humides en voie de régression. Cela explique que l'espèce soit classée Vulnérable (VU) par l'I.U.C.N. depuis 2005. et en annexe II (espèce vulnérable à commerce réglementé) depuis 1987 par la C.I.T.E.S. Il doit être reproposé pour un classement en Annexe I.

Je vous renvoie au très bon www.oiseaux.net/oiseaux/bec-en-sabot.du.nil.html .

Passons aux images prises dans le marais de Mabamba à quelques encablure de aéroport d'Entebbé

La 1ère photo est toujours la plus impressionnante. On se dit "quel bol, j'en vois un. Une bonne chose de faite, je suis pas venu pour rien" et cela même si Mabamba Swamp est un vrai paradis ornitho à ne pas manquer

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Puis on se rapproche en croisant les doigts pour qu'il reste un peu plus longtemps. La pirogue est assez discrète. On avance à pas de loup. On espère toujours cette photo "de face" comme dans les magazines.

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Il nous regarde! une autre bonne coche!

En tout cas l'oiseau est patient. Il est environ 16h00 et nous grillons comme des homards dans la pirogue au ras de l'eau. On ne va pas râler ou même partir quand même: on est venu pour lui, il est là, il n'y a personne autour. Qui dit mieux?

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Et puis soudain, grande animation avec l'oiseau qui plonge brusquement

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Son bec provoque un double effet "kiss cool". Les bords bien épais doivent assommer le poisson, tandis que le crochet à son extrémité le harponne.

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Il nous ramène ce qui ressemble à un Dipneuste

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pour un vrai "steak-salade"

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Très très bonne idée ce nouveau fil Jean-Christophe, et avec l'oiseau mythique entre tous, n'est-ce pas Bernard !

Nous voici plongés au coeur du marais de Mabamba, avec de très belles images et un récit plus vrai que nature qui nous replonge dans nos souvenirs et nous donne envie d'y retourner ! La scène de pêche est top !
L'Ouganda et particulièrement ce marais reste un des meilleurs spots pour pouvoir l'observer. Combien de temps es-tu resté ? Nous avons eu la chance d'y être le matin, mais malheureusement un peu tardivement pour avoir de belles lumières.

Nous n'y sommes restés qu'un après-midi complet, de retour de Kibale et juste avant de prendre notre vol de nuit pour le retour. Je remercie encore Marc dont le carnet m'avait convaincu de faire cette étape même pour une si courte durée. J'avais posté une partie de la série dans mon carnet Ouganda de 2014. Mais bon un petit focus et quelques photos vont rebooster notre trafic, n'est-ce pas Yvon?

après avoir englouti sa pêche fructueuse, notre sujet n'a même pas fait une pose et s'est envolé sans prévenir.

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Je bénis le fait d'avoir oublié mon monopode au lodge ce jour là, pressé que nous étions de filer au marais. J'aurais probablement manqué de réactivité pour la scène de pêche et de manœuvrabilité pour l'envol. J'ai du me mettre légèrement debout dans la pirogue pour éliminer les roseaux du cadrage. Notre piroguier stabilisait du mieux qu'il pouvait mitraillant de l'autre main avec son smartphone!

Il nous a gratifié d'une belle impulsion et donné une impression de grande légèreté malgré son envergure. Et puis remercions la polyvalence du 200-400 sans quoi tout aurait été coupé tellement il est passé proche de nous.

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Ah oui, Patrice a raison, c'est un oiseau mythique, mon Graal ornitho ! C'est un superbe reportage que tu nous offres, Jean-Christophe, ce pourrait être une raison supplémentaire de regretter notre safari avorté en Ouganda, mais je préfère y voir une raison supplémentaire d'espérer !
Je ne sais quoi admirer de plus, la "chasse-pêche" ou l'envol de ce fantastique piafou !
Mille mercis !

Alors là bravo pour l'envol, netteté irréprochable en plus
En général ça va très vite malgré la taille de l'oiseau, nous avons été dans la même situation sans pouvoir faire une image car un 500 mm fixe reste.... une focale fixe

mais je préfère y voir une raison supplémentaire d'espérer !

tu as raison, j'ai lu ce matin que le CDC (Center Disease Control) américain venait d’ouvrir les voyages pour les citoyens US vaccinés et pas de quarantaine à leur retour aux USA!

un 500 mm fixe reste...

Je suis à parité désormais. Le moteur de mon 200-400 a rendu l’âme après plus de 10 ans de bon et loyaux services. je suis passé au 500mm et je garderai la pirogue a bonne distance au prochain voyage!

L'individu s'est posé une centaine de mètres plus loin. Nous l'avons rejoint et avons pu rester plus d'une heure avec lui au total pour une séance portrait "close-up". Un bon bilan.

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Superbes portraits, un regard envoûtant...
C'est un bonheur de croiser ce magnifique oiseau.

Ouaaaaah, la jcd16 ! Je me pâme, je suis pâmé, surlecuté !

Quel oiseau ! et quelles photos
La série sur la pêche est fantastique; il est presque plus végétarien que piscivore vu tout ce qu'il avale
A l'envol, la tête est si grosse qu'on croit qu'il va piquer du nez d'un instant à l'autre...
Et les portraits, la 14

Magnifiques photos de cette créature volante, quelle chance d'avoir la série sur la pêche suivi de l'envol

Tout a fait d’accord avec toi Dietmar. Je ne pensais même pas qu’il pouvait voler aussi loin et aussi bien. Les battements sont très très lents mais bon ca marche

Marco, tu as ma gratitude éternelle d’avoir publié ton carnet 15 jours avant mon propre départ.