SUJET : Costa Rica, mi amor !

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Nous nous rendons bientôt compte que le mâle n'est pas seul; il veille en fait sur un petit groupe familial.

X 698. Nous apercevons d'abord un juvénile en pleine cueillette, suspendu dans les frondaisons:


X 699. Le dénivelé nous permet une belle proximité: Bonjour!



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X 700. Le djeunz n'est pas timide, il reprend bientôt ses activités d'acrobranche...



X 701. ... avec de temps en temps, quand même, un regard curieux vers cet humain au bizarre attirail photo:


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X 702. Puis il y a une femelle, un peu planquée dans le feuillage (doublon de la P182 de l'ami Pascal):



X 703. La femelle est bientôt rejointe par le juvénile, là sous la branche. Mais il y a un troisième larron sur la photo!



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X 704. Et ce larron, le voici: un bébé hurleur, âgé de quelques mois à peine!



X 705. Gros plan sur le cadet de la famille, l'air perplexe:



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Nos estomacs crient famine, il est temps de reprendre la route vers l'albergue.

X 706. Nous retraversons le Rio Sarapiqui. Vue vers l'aval:



X 707. Et vers l'amont, l'ancien pont:



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Quatorze heures et quelques. Nous voilà en balade sur la calle del Socorro, l'estomac plein.

X 708. La piste en question serpente paresseusement. Pascal et Manu jouent les éclaireurs, alors qu'avec Leo et Laurent, je constitue le gros de la troupe:



Point de vue photo, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Les piafous ne sont pas rares, mais ils restent à bonne distance, planqués dans la cime des arbres. Laurent en profite pour étoffer la liste des coches: 47 espèces observées ce jour-là!

Tiens? Sur le tronc d'un des arbres qui bordent le chemin, je remarque des petits points verts en mouvement. Super! Des fourmis champignonnistes! Approchons-nous un peu...

X 709. ... approchons-nous beaucoup, même! Ouvrière transportant un petit bout de feuille (Atta cephalotes; Leafcutter Ant):



Comme vous êtes super perspicaces, vous vous doutez que la photo a subi une rotation pour en faciliter la lecture.

X 710. Beaucoup des fourmis qui descendent des cimes, chargées d'un morceau de feuille, transportent également un ou plusieurs autostoppeurs:



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Les fourmis semblent expertes en covoiturage

Un grand bravo pour les images simiesques

Je rattrape mon retard... Quel foisonnement, c'est somptueux, comme d'habitude
La série sur le Toucanet est splendide le petit Cabezón est adorable
Les premières photos du Hurleur sont superbes aussi, si représentatives de leur environnement forestier

Les photos des Hurleurs sans être en contre plongée sont vraiment superbes et les Fourmis

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En fait, les fourmis champignonnistes ne se nourrissent pas des bouts de végétaux qu'elles découpent et transportent dans leur nid. Ceux-ci servent de substrat au champignon qu'elles cultivent: Leucoagaricus gongylophorus. Ce champignon croît en dégradant la cellulose que les fourmis sont incapables de digérer. En contrepartie, les fourmis se nourrissent de son mycélium.

Chez les fourmis Atta, il y a deux classes d'ouvrières, les media et les minima. Les media découpent et transportent les bouts de feuille jusqu'au nid. Les minima prennent alors le relais. Légèrement plus petites que les media, ce sont elles qui nourrissent la colonie. Elles taillent les grands morceaux de feuille en petits lambeaux imprégnés de salive, transportés jusqu'aux chambres où croît le mycélium. La salive des media a des propriétés antibactériennes, ainsi seul le champignon peut se développer!

X 711. Certaines minima accompagnent les media jusqu'aux feuilles. Ce sont elles qui jouent les auto-stoppeuses sur le chemin du retour. On en trouve souvent deux ou trois sur un même morceau de feuille:



Mais pourquoi donc cette pratique de l'autostop?

X 712. Et bien, vous avez remarqué les impressionnants piquants qui ornent le thorax des media?



Ce sont un des moyens de défense des Atta contre un de leurs plus terribles ennemis... une araignée? une mante religieuse? Non, Pseudacteon, un minuscule moucheron de la famille des Phoridae. Les femelles des 110 espèces recensées de Pseudacteon sont des parasitoïdes pourvues d'un ovipositeur long et acéré. Ainsi armées, elles sont capables, en une fraction de seconde, de fondre sur une malheureuse fourmi, de lui percer l'abdomen au niveau d'une jointure et d' y déposer un œuf.

Quant aux minima auto-stoppeuses, elles essaient de contrer ces attaques aériennes au moyen de leurs puissantes mandibules et de jets d'acide formique. Les vapeurs d'acide formique agissent en outre comme un signal d'alerte, précipitant les soldats Atta à la rescousse... Mais les femelles Pseudacteon sp. sont elles aussi attirées en masse par l'acide formique, et les fourmis peuvent être rapidement débordées.

X 713. Heureusement pour elle, celle-ci a l'air de se porter comme un charme:



Les fourmis parasitées subissent un sort peu enviable. Une fois éclos, l'asticot du moucheron migre vers la tête. Il s'y développe en se nourrissant de l'hémolymphe, des muscles et du tissu nerveux de la fourmi, dont le comportement devient de plus en plus erratique.

Après quelques semaines le cerveau est entièrement dévoré. Avant d'entrer en pupaison, l'asticot secrète une enzyme lytique qui détache la tête du reste du corps , celui-ci poursuivant d'ailleurs généralement son chemin. La tête protège alors la pupe durant les deux semaines que dure encore son développement. Enfin, l'enveloppe de la pupe se déchire et c'est un imago tout neuf qui émerge de la tête de la fourmi... par la bouche, comme le montre cette photo . Plutôt gore, non?

Sur ces considérations gastronomico-reproductivo-entomologiques, il est temps de rentrer à l'Albergue. Les bagages sont prêts depuis ce matin. Il n'y a plus qu'à les embarquer dans la voiture, et en route pour le dernier chapitre, celui du retour!

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Bravo Xavier pour ta dissertation sur le comportement et ses modifications consécutives aux portage parasitaire chez ces fourmis. L'influence des parasites sur le comportement de leurs hôtes dans une finalité adaptative est toujours fascinant.

Voici les 2 dernières photos de notre dernière vraie étape: Albergue el Socorro

Klais guimeti le colibri à tête violette
- P 199


Colibri thalassinus le colibri thalassin butinant un héliconia
- P 200

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11. LE RETOUR

31 Juillet - La route vers San José

Il est seize heures trente et nous sommes prêts pour le départ.

X 714. Pendant que Laurent effectue un dernier tour d'inspection du refuge, les sacs photo et de voyage attendent sagement:



X 715. Hé! Nos voisins les canassons sont sortis de leur pâture pour nous saluer:



Soixante-cinq kilomètres nous séparent de l'Hotel Aeropuerto où nous passerons la dernière nuit de notre périple. En Europe un tel trajet serait l'affaire de quelques dizaines de minutes. Au Costa Rica, ça prend plus de temps. Pura vida!



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716. Enfin! Leo a mis le 4x4 en route, bagages et sacs photos sont dans le coffre. Une énorme sauterelle (indéterminée, évidemment), au compact, juste avant de grimper dans la voiture:



Nous rejoignons bientôt la route nationale 126, vous savez, celle du parador aux toucanets et autres cabézons?

717. Et justement, dix minutes après avoir dépassé le parador en question, nous effectuons une halte pour admirer la Catarata La Paz, une jolie chute d'eau en bord de route:


Il est bientôt six heures du soir et la nuit tombe vite. Il est temps de repartir!

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718. Encore une bonne heure de route et nous voilà à Alajuela, un des faubourgs de San José. Leo s'arrête à la pompe à essence avant de nous déposer à l'hôtel tout proche:



719. Enfin, nous voilà à l'Hotel Aeropuerto. Photo souvenir dans le hall ouvert à tous les vents, à la mode costaricaine! Leo, Laurent, Manu, votre humble serviteur et Pascal:



Après ça c'est arroz, frijoles et puis au lit, parce que demain c'est le grand départ. Bizarrement, l'atmosphère chaude et humide qui m'avait paru étouffante le soir de notre arrivée me semble maintenant très supportable. Les miracles de l'acclimatation: il ferait même un petit peu frisquet!

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1er et 2 Août - Adiós Costa Rica

Le lendemain, après un bon petit déjeuner. Il est près de neuf heures, nous sommes fin prêts, le taxi va arriver bientôt!

720. Le sympathique Manu a revêtu ses plus beaux atours d'aventurier, impressionnant n'est-il pas?


Après un vol d'une heure et quelques avec Copa Airlines, c'est la longue escale à Panama City. Longue étude des bières locales, l'heure avance lentement...

721. Panama, c'est aussi les chapeaux du même nom. Pascal, fashionista jusqu'au bout des ongles:


Enfin, c'est l'embarquement dans l'Airbus 330 d'Iberia, et la longue traversée de l'Atlantique.

722. Une dernière photo à notre arrivée à Madrid (J+1), frais comme des gardons. Dans la navette reliant le terminal long-courrier à celui des vols européens, Manu (de dos), Laurent et Pascal:



Mes camarades me quittent bientôt, le vol vers Paris part presque immédiatement. Pour ma part j'ai encore quelques heures d'attente avant l'avion qui me ramènera à mes pénates Bruxelloises.

Je somnole un peu et, devinez quoi? Je rêve de jungle: " Ça y est : cette fois-ci on y est... "

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Fin de la narration pour ma part... Pascal a encore quelques images du voyage à vous proposer.