SUJET : Costa Rica, mi amor !

merci Xavier je vais lire cet article...

Il déambulait autour de la station, explorant pelouses et toits. Cet onoré mexicain Tigrisoma mexicanum m'enchantait. J'ai toujours eu un faible pour les animaux que je peux photographier depuis mon lit. Ce fut quasiment le cas ici, à 5 mètres près.

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Mon petit "mains jaunes" Saimiri oerstedii à moi,

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Coucou un très rapide passage, avant un w.e. sur l'Approuague.
Superbe photo de l'onoré en X 213 , superbes photos des saïmiris ! avec un soleil qui est de la partie c'est encore plus sympa , et extra ces micro chauves-souris dans leur cornet à dés !

Je rattrape mon retard apres 1 semaine dans le bush. L'onoré est superbe! Les chauves souris a ventouses m'intéressent vraiment, jamais entendu parler de ce système, merci pour l'article!

La X222 qui nous donne vraiment envie d'y être...

Un reportage photo d'une qualité la suite!

Ce carnet grossi vite
Quelques jours d'absence et déjà plusieurs pages de saine lecture à remonter

Xavier, j'ai passé une seule petite journée au Corcovado lors de mes vacances au Costa Rica et j'ai effectué la balade avec le 500mm sur l'épaule...
Je comprends d'autant mieux que tu aies changé ton 300 pour le 70-200

Toujours un plaisir de vous suivre et de découvrir tout ce que je n'ai pas vu de mes yeux

Oui Philippe, je comprends que tu comprennes...

Il faut savoir aussi que parmi les quatre compadres, je suis probablement celui qui a le plus de mal avec l'ambiance de sauna qui règne dans le Corcovado. Je transporte donc le strict minimum dans un petit sac à dos, que je ne peux porter qu'en bandoulière sous peine de littéralement exploser de chaleur. Et, accessoirement, de tremper le rembourrage dorsal du sac...

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Un quart d'heure plus tard, nous arrivons au Rio Claro. À cet endroit si proche de l'embouchure, le niveau du fleuve varie énormément avec la marée. Et là, la marée est basse de chez basse ! De grands bancs de terre sableuse et sombre sont à découvert, sur lesquels se sont échoués de nombreux bois flottés.

X 223. Laurent et Nito observent la surface du fleuve. Mais que regarde donc Nito ?



X 224. Vue vers l'embouchure :



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X 225. Et voilà ce que regardait Nito: notre ami le crocodile américain (Crocodylus acutus; American Crocodile) est à nouveau là :



Qu'à cela ne tienne, il faut traverser. D'abord en passant de banc de sable en banc de sable, puis en franchissant le cours d'eau lui-même. D'après Nito, avec "seulement" trois mètres de long, le crocodile n'est pas assez grand pour constituer un danger. D'autant qu'il s'est maintenant quelque peu éloigné...

X 226. Et voilà Nito qui joint le geste à la parole. En avant !



Nous le regardons traverser. Au plus fort de la traversée l'eau lui arrive à peine aux genoux. Il a vite fait de rejoindre l'autre berge ! Petite hésitation... puis nous nous décidons à le suivre. L'aventure, c'est l'aventure !

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En ce moment, j'ai de grosses envies de voyage. Alors, je m'offre une séance de Wilipi et après l'Arctique et ses ours, je viens maintenant au Costa Rica pour caresser un tapir ou des chauves souris à ventouse.
Merci à vous de nous faire partager tout ça.

Trop facile la traversée du Rio Claro dans ce sens là

Toujours aussi époustouflant ce fil !

Le Tapir de la P55, vraiment étonnant de face, on dirait un Oryctérope (que je n'ai jamais vu d'ailleurs...)
Les photos sont top, mais surtout les explications sont toujours hyper instructives. Je découvre ces chauves-souris à ventouse
Un grand merci à vous tous.

Ce qui est bizarre c'est qu'entre ces deux rios que sont le Claro et le Sirena, très proches finalement, le premier est très peu fréquenté par les grands crocodiliens et le Requin Bouledogue y est absent alors que dans le second il est impossible de le traverser à pieds à moins de vouloir jouer avec la mort et ces deux prédateurs qui le fréquentent assidument et notamment son embouchure...

Il y a quelques années une équipe de biologistes s'y est rendue pour étudier ces fameux requins (qui sont les seuls capables de vivre en eau douce et de remonter très loin les rivières) et ils avaient trouvé des spécimens énormes de plus de 4 mètres gloups

Dietmar écrit: Les photos sont top, mais surtout les explications sont toujours hyper instructives.

C'est gentil Dietmar. J'espère que le ton n'est pas trop professoral quand même...

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Quelques dizaines de mètres à peine après la traversée, voilà un petit arbre de la famille des acacias: un acacia corne de boeuf (Bullhorn Acacia): Acacia (Vachellia) cornigera ou une espèce proche.

X 227. À l'extrémité de ses feuilles, de petits corpuscules jaunes: les corpuscules de Belt. Ces organes ont pour seule fonction de fournir une nourriture riche en protéines aux fourmis Pseudomyrmex sp. qui vivent en symbiose avec l'acacia :


X 228. Le pétiole des feuilles produit du nectar, également très prisé par ces fourmis. Quand aux grosses épines recourbées qui donnent son nom à l'acacia, elles sont creuses et servent d'abri à la colonie !



Les fourmis, quant à elles, protègent l'acacia contre les insectes ou les autres animaux qui pourraient s'attaquer à lui. Elles éradiquent également toute plante qui germe aux alentours immédiats de l'acacia, lui garantissant ainsi un accès privilégié à la lumière du soleil .

X 229. Nous reprenons notre route :


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Quelques minutes plus tard, nous passons sous une énorme demoiselle qui se repose, accrochée au bout de sa branchette.

X 230. Vu la taille, la morphologie et la coloration du bout des ailes je crois qu'il s'agit d'une femelle de Megaloprepus caerulatus (Helicopter Damselfly) :


Il s'agit du plus grand odonate du monde, les mâles pouvant atteindre 13 cm de long, pour 19 cm d'envergure. Les femelles sont un peu plus menues et dépassent à peine les 10 cm de long.

Cette espèce pond dans les petites flaques d'eau à la base des feuilles des broméliacées, ou bien dans des trous d'eau dans les arbres. Les larves voraces se nourrissent de larves de moustiques, et de proies plus grosses telles que des têtards.

Les adultes, eux, se caractérisent par leur vol très spectaculaire, avec des ailes qui battent à une cadence extrêmement lente pour un insecte. Ce sont des prédateurs spécialisés dans la capture des araignées qui tissent de grandes toiles circulaires. Elles ne dédaignent pas voler la proie déjà capturée par l'araignée quand l'occasion se présente.

X 231. Dix bonnes minutes plus tard, nous tombons sur un groupe de coatis à nez blanc (Nasua narica; White-nosed Coati) qui prospectent le sous-bois juste à côté du sentier :



X 232. Tandis qu'au-dessus de nous, un jeune hurleur à manteau (Alouatta palliata; Mantled Howler Monkey) nous observe avec curiosité :



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le Hurleur au 70-200, il est vraiment très proche quand même, as tu cropé un peu ta photo ?

Oui Vincent, la photo est recadrée à 3500 pixels de large (les RAW de 7D font 4752 pixels de large).

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X 233. Nous allons suivre le groupe de coatis, qui évolue sans nous prêter grande attention :



X 234. Celui-ci a trouvé un serpent, qu'il s'efforce de déloger :



On voit la tête blanche du serpent sur la gauche de la photo. Il s'agit d'un Enuliophis (Enulius) sclateri (White-headed Snake). C'est une espèce qui vit essentiellement sous la litière de feuilles et se nourrit des oeufs de petits reptiles. Elle atteint les 55cm de long.

Seulement voilà, Nito est accroupi à côté de moi. Je vous ai déjà dit que c'était un amoureux des serpents? Lorsqu'il se rend compte de ce qui se passe, il s'exclame "Que se va a comer la serpiente !!!" et bondit pour sauver son ami l'Enuliophis. Le coati est aussi médusé que moi et se barre sans demander son reste.

X 235. Nous suivons toujours les coatis quand nous nous rendons compte qu'il y a un groupe de pécaris à lèvres blanches (Tayassu pecari; White-Lipped Peccary) à proximité :



Deux espèces de pécaris sont présentes au costa Rica. Hier nous avons croisé la plus petite: le pécari à collier. Le pécari à lèvres blanches est quant à lui légèrement plus grand, mais aussi plus lourd (une trentaine de kilos).

Les pécaris à lèvres blanches ont la réputation d'être bien plus agressifs, même si selon le Wainwright cette réputation est largement exagérée. D'après Nito cependant, la nuit, les grandes troupes de pécaris à lèvres blanches n'hésitent pas à charger tout ce qui bouge, et ce serait la raison essentielle pour laquelle les sorties de nuit sont interdites au Corcovado. Allez savoir !


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