SUJET : Costa Rica, mi amor !

Dernière balade à la station biologique de La Selva.
Tyran sociable Myiozetetes similis

- P 167



Notre anole dans une position improbable sur son poteau indicateur. S'il a été greffé la par les concepteurs du lieu, il a de la chance, une mouche arrive Cf photo

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La suite de la ballade dans la quasi obscurité de la forêt.
Xavier, tes photos dans ces circonstances sont meilleures que les miennes

Motmot à bec large Electron platyrhynchum

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Motmot roux Baryphthengus martii

- P 170



Trogon aurore Trogon rufus

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Waouh ils sont beaux vos Motmots et Trogons ! et la compo du Tyran est bien jolie... Pascal ou Xavier le 300 2.8 avait il un réel avantage sur le 4 en dehors du fait qu'il supporte bien mieux les extenders que son p'tit frère ?

Elle est superbe cette réserve !
Belles photos avec une lumière plus que légère !
Ce matin la , Il portait bien son nom le Trogon Aurore .

Motmots, Trogons, Tyran, Anole j'en prends vraiment plein les yeux, et guidée par les commentaires je vous suis dans la jungle costaricienne en me demandant si vous arriverez à faire aussi bien du côté pacifique... en tout cas votre projet me console car quand ce fil sera fini ça va faire un grand vide !

Vincent écrit: Pascal ou Xavier le 300 2.8 avait il un réel avantage sur le 4 en dehors du fait qu'il supporte bien mieux les extenders que son p'tit frère ?

Vincent, il n'y a pas de réponse facile à cette question.

1. Dans un milieu fort sombre l'ouverture à 2.8 est un avantage certain. Certaines de mes photos (les araçaris p.ex.) ont été prises à relativement grande distance, à 300mm et pleine ouverture. Quitte à recadrer au développement...

2. L'autre avantage du 300 2.8 c'est de supporter l'extender 2x: ça permet une focale de 600mm, bien utile si l'oiseau est haut perché comme les trogons ou les motmots. Le fait de pouvoir plus s'éloigner grâce à la longue focale permet de diminuer l'angle de contreplongée, et de donner l'impression d'une prise de vue presque à hauteur de l'animal. C'est frappant sur certaines vues des motmots par exemple.

3. Mais le 300mm doublé oblige quasiment l'usage d'un trépied (pour les motmots et trogons de La Selva) ou au moins d'un monopode (les quetzals dans la forêt aux nuages). par contre à 300mm la prise de vue à main levée est envisageable, et même pour des périodes prolongées pour autant qu'on soit un peu costaud (les araçaris ont été pris à main levée si je me souviens bien).

4. Le gros souci du 300mm f/2.8 c'est le poids et l'encombrement de l'objectif lui-même (plus de 3 kilos pour le modèle que j'utilise), auxquels il faut ajouter ceux du trépied ou du monopode, de l'extender, du flash avec son beamer... Ça explique que je n'ai quasiment pas utilisé cet objo pour les marches dans la jungle du Corcovado, où les conditions très dures imposaient de se balader le plus "léger" possible.

Il faut dire aussi que je supporte très mal la chaleur humide. À La Selva les conditions étaient plus supportables pour moi et j'ai pu y rattraper la petite frustration du Corcovado, où j'ai photographié très peu de piafous au final !

Merci Xavier... Bon tu sais ce qu'il te reste à faire alors, il faut que tu achètes la version II du 300 2.8 ou la version II du 400 4 DO

Vincent écrit: Pascal ou Xavier le 300 2.8 avait il un réel avantage sur le 4 en dehors du fait qu'il supporte bien mieux les extenders que son p'tit frère ?

Je suis vraiment très content de mon 300 mm f 4...
Sauf, tu as raison, avec l'extender x1.4 que je possède. Le résultat manque totalement de piqué, à la limite du flou. Alors que ce même accessoire associé à mon 70-200 mm f 4 me donne satisfaction.
la mise au point de ce 300 mm f 4, très rapprochée, en fait un vrai outil de proxiphotographie.

[...]

Il est temps de rebrousser chemin si nous voulons profiter du petit-déjeuner au réfectoire.

X 624. Le Motmot roux (Baryphthengus martii; Rufous Motmot) déjà mis en valeur par Pascal:


X 625. Un rendu un peu différent avec la puissance du flash diminuée:


Nous voilà arrivés à la plaine où se trouvent les shade houses. Et sur le toit d'un de ces petits édifices...

X 626. ... oui, nous l'avions observé hier au même endroit! Tyran quiquivi (Pitangus sulphuratus; Great Kiskadee):



Nous croisons une petite famille made in USA en villégiature à La Selva. Monsieur est ornitho, équipé de fort belles jumelles Swarowski, et fait découvrir les charmes de la station à Madame et leurs deux enfants. Il s'enquiert avidement:

- Have you seen a Semiplumbeous Hawk during your stay? I am desperately looking for one, it's the only local bird of prey I haven't observed yet!
- Soit en version sous-titrée: "Avez-vous aperçu une Buse semiplombée au cours de votre séjour? Je cherche désespérément ce piafou, c'est le seul rapace du coin que je n'ai jamais observé!"

Comme nous répondons par la négative, il hausse les épaules puis tourne les talons, l'air accablé. Nous ne le savons pas encore, mais nous venons de croiser la version américaine du génie de la lampe...

[...]

J'adore la série sur les pécaris à collier (= pakira en créole) et le festival des motmots !

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Nous restons sur place encore quelques minutes. Pour ma part j'essaie de photographier la troupe de pécaris, et surtout ce marcassin qui ne quitte pas sa mère d'une semelle. Las! sans succès, la lumière est vraiment trop pourrie. Festival de flous!

Retour sur la passerelle. Et là, que voyons-nous, bien en évidence sur une branche maîtresse?

X 627. Je vous le donne en mille! Une buse semiplombée (Leucopternis semiplumbeus; Semiplumbeous Hawk):



Une belle coche! La population totale de cette espèce forestière est en déclin. Elle est estimée entre mille et dix mille individus adultes seulement. Et ce, sur un énorme territoire s'étendant du Honduras à la Colombie et à l'Équateur! Au Costa Rica, on ne la trouve que dans les forêts de basse altitude du versant caribéen.

X 628. C'est un rapace de la taille d'un épervier, qu'on observe rarement en vol:


En fait cette buse passe la majeure partie de la journée perchée sur une branche élevée, guettant une proie potentielle. Elle suit souvent les colonies nomades de fourmis légionnaires. Pas pour boulotter les bestioles fuyant l'avance des fourmis, à la manière des antbirds (Thamnophilidés), non non! Ce qui l'intéresse, ce sont les antbirds eux-mêmes, qui constituent, avec d'autres passereaux, une bonne partie de son régime alimentaire.

Laurent est parti à la recherche de l'ornitho du pays de l'Oncle Sam, mais sans succès. Tant pis! allons déjeuner.

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Elle est vraiment belle cette petite buse et elle est très joliment mise en valeur avec cette compo

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Nous voilà repartis pour une dernière promenade. Le ciel est de plus en plus obscur. Nous avons dépassé l'herbarium et nous dirigeons vers les auditoires, lorsqu'il commence à pleuvoir. Doucement d'abord, puis de plus en plus fort. Nous nous réfugions sous les larges toits du bâtiment des auditoires, et ce sont des trombes d'eau qui s'abattent sur la station.

Après une vingtaine de minutes, la pluie faiblit un peu. Tiens, pourquoi ne pas en profiter pour faire des photos des inflorescences des arbustes plantés près des auditoires. Trépied, 300mm doublé, flash et son beamer... au boulot!

X 629. Des fleurs "à colibris" qui restent à identifier. EDIT: Ce sont celles d'une rubiacée, me dit Marine; ça pourrait bien être Isertia sp. :



X 630. Un autre arbuste! Inflorescences vertes et feuilles rouges, une combinaison plutôt esthétique:



X 631. Une autre vue de la même espèce:


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Marine, toi qui t'y connais en plantes tropicales, si tu passes par là...

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Enfin, nous pouvons nous remettre en route. Après une bonne vingtaine de minutes de marche, nous apercevons un paresseux roulé en boule, haut dans un arbre. Nous avions déjà photographié le représentant costaricain de la famille des Megalonychidae, ou paresseux à deux doigts.

X 632. Et bien le revoici! Unau d'Hoffmann, donc (Choloepus hoffmanni; Hoffmann's Two-toed Sloth):



X 633. Et pour conclure en beauté cette dernière balade à La Selva, le mâle d'un colibri forestier que nous avions déjà observé dans la jungle du Corcovado, la Dryade couronnée (Thalurania colombica; Violet-crowned Woodnymph):



Il est passé onze heures du matin, il nous faut retourner au bungalow pour préparer les bagages, avant un bon repas au réfectoire. Cette après-midi nous repartons pour la dernière étape de notre voyage!

X 634. Et après une bonne platée d'arroz y frijoles, pendant que les camarades chargent leurs bagages dans la voiture... armé de mon compact en mode macro, je m'intéresse aux fourmis champignonnistes qui se baladent sur les dalles de béton devant le bungalow (Atta cephalotes; Leafcutter Ant):



Il est presque quatorze heures. Leo reprend le volant, nous voilà en route pour la dernière étape de notre voyage: El Socorro, une halte à 1000 mètres d'altitude, entre les pics du Cerro Congo et le menaçant volcan Poas!

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Marine, toi qui t'y connais en plantes tropicales

En réalité, je ne m'y connais pas, je donne l'illusion mais je sais où chercher www.lachaussetterouge.fr/tag/rubiacees/2 : C'est ma référence en matière de flore guyanaise. La première est une Rubiacée, Palicourea pour le genre, mais comme il y en a beaucoup d'espèces rien qu'en Guyane, je n'irai pas plus loin.
Pour le paresseux, c'est un deux doigts : le poil est long, et la texture évoque celle des deux doigts, ensuite, la posture au repos n'est pas vraiment celle des 3 doigts, le museau est caractéristique : beaucoup plus proéminent que celui des 3 doigts et la peau nue sur une plus grande surface.