SUJET : Bornéo, des hauts et débats... Sabah comme vous voulez ?

Chat marbré

Superbe, un début en fanfare et cinq nuits nous attendent

Génial

Chat marbré superbe rencontre

comme objectif le 300 F/2.8 L IS (v.I) à cause de sa grande ouverture. Ce n'est pas le bon choix, car le "gibier" est situé loin en haut des arbres

C'est tout l'intérêt de son grand frère le 400 2.8 II, pas vrai Matthieu

Merci, vous êtes trop gentils ! Un autre jour donc, petit déjeuner, excellent, à 6H45 et départ en voiture vers la passerelle qui surplombe la canopée. Nous ne sommes pas les seuls à prendre notre petit-déjeuner. Un Shama dayal attend l'insecte assez peu prudent pour lui servir de casse-croûte. C'est un oiseau très polymorphe, nous verrons de ses congénères à Hong-Kong avec un plumage très différent.

8 Shama dayal, Copsychus saularis, Oriental Magpie-Robin


Sur le plan ci-dessous, la passerelle est symbolisée par le trait pointillé rouge-vert qui traverse la rivière Spa Bandil River (en haut sur le plan), affluent de la rivière qui passe devant le lodge, celle dont Lester nous a dit que c'était un affluent de la Danum dans son anglais fluent et qui est nommée Danum River sur le susdit plan ci-dessous... Un problème, le problème, avec le temps, de ce safari, la pêche aux informations y est souvent déficiente.


Nous voilà à pied d'œuvre ! Bien (on l'espère) accrochée haut, très haut, la passerelle inspire confiance, mais pas au point de contrevenir aux règles édictées installées à sa base, non, c'est sûr, nous ne sauterons pas, ne nous balancerons pas, ne serons pas plus de 8 e tutti quanti !


On peut constater que l'interdiction du carving est restée lettre morte pour certains imbéciles qui tiennent à laisser une trace (je reste poli) de leur passage sur tous les monuments qu'ils rencontrent...

Il faut monter, monter puis se lancer sur la passerelle, certes solide et stable, mais qui oscille quand même quand une personne d'importance la parcourt...

Très haut perchés, une bande de Moineaux friquets se sustente...

9-10
Insouciant du possible danger, un Common Tree Nymph (Idea stolli) papillonne. Nous ne pouvions pas le rater, il est grand comme la main et nonchalamment vaque de fleur en fleur :

11-12

Notre ami lépidoptère n'est pas le seul intéressé par le suc des fleurs. Monsieur et Madame Souimanga à joues rubis ne sont pas en reste.

13 Souimanga à joues rubis, Chalcoparia singalensis, Ruby-cheeked Sunbird

Madame, à la discrète élégance


14-15 Monsieur, plus bling-bling

Impressionnante passerelle dis donc ! Les deux photos du Moineau sont très jolies et le Souïmanga n'est pas en reste même s'il n'a pas voulu vous donner son plus beau profil le coquin !

Nous passons de plate-forme en plate-forme mais les conditions d'observation restent mauvaises : brume, peu de faune, très peu même au vu de notre position censément avantageuse. Un Eurylaime à capuchon se dévoue quand même et nous fait même des mines


16-16bis Eurylaime à capuchon, Eurylaimus ochromalus, Black-and-yellow Broadbill Statut NT

Nous le voyons de loin puis de plus près :

17-18

Voire même de très près (au 800)

19

Et dire que ça ne fait que commencer
Dans les carnets de voyage de nos amis, je n'arrive toujours pas à choisir ce que je préfère entre la prose enlevée de Bernard et les photos. Donc je prends les deux et basta
Amitiés.
Paul, qui rêve d'aller un jour là bas

qu'il est beau, quel oeil !

haaaa la prose de Bernard, bien d'accord avec toi Paul !

Des arbres atteints de gigantisme et une balade suspendue incroyable.
Ces eurylaimes, quels magnifiques oiseaux !

Merci de vos positives appréciations qui vont droit au cœur de ma blonde, qui a fait et fait l'essentiel du boulot (qui est aussi un plaisir, hein,..), de la prise de vue (souvent) au post-traitement en passant souvent aussi par l'identification, celle donnée par nos guides bornéens n'existant pas toujours et, pire, n'étant pas toujours exacte quand elle existe. D'accord, je l'aide, surtout quand il y a chardonnerets et autruches mais ce n'est pas toujours le cas, et puis, à mon contact sans doute, elle s'est fortement améliorée dans cette diagnose délicate.
Bon, continuons. Il y a des oiseaux, c'est certain, dans cette canopée, mais trop loin, trop haut, trop bas, qui trop remuant, qui trop figé derrière feuilles et branches. Aussi, le moindre piafou complaisant est une aubaine comme ce Téphrodorne bridé (du grec τεφρος gris cendré et ὅρνεον piafou) qui, contrariant, ne reste en place qu'un instant, un peu comme un oiseau sur la branche...

20 - 21 Téphrodorne bridé, Tephrodornis virgatus, Large Woodshrike


Notre ami ailé (sinon zélé comme modèle) a bien un bec d'insectivore mais pour une fois, le nom vernaculaire anglais est trompeur, ce n'est pas une pie (shrike) mais un échenilleur, plus précisément un membre, sans doute honorablement connu et raisonnablement actif, de la famille des Campéphagidés.

Nous restons dans l'insectivore avec notre ami suivant, Gobemouche de Sibérie de son état... Bien joli petit ami au plastron délicatement moucheté de jeunot, classe, non ? Loin de son lieu d'attache, sans doute comme nous en villégiature d'hiver sous des climats loin des frimas si froids sibériens, notre petit ami s'était vu attribué le qualificatif de brun...

22-23 Gobemouche de Sibérie, Muscicapa sibirica, Dark-sided Flycatcher

À la demande générale de Bernard, je précise que le Téphrodorne 20-21 est lui aussi un p'tit jeune, ce qui explique son bec rouge, dont je n'ai trouvé aucune mention dans les livres, mais heureusement il y a des sites assez pointus sur les piafs de ce coin-là
Quant au Gobemouche de Sibérie, merci à un ami ornithologue qui m'a remise dans le droit chemin après une identification hasardeuse de notre guide. Le piafou en question doit bien aimer la chaleur (et l'humidité) pour venir hiverner dans un coin pareil