SUJET : Atacama, Ultima Esperanza

Voilà un titre qui nous a fait rêver pendant de nombreuses années, ses paysages extraordinaires, sa faune mythique qui attire bon nombre de photographes naturalistes, son climat hors normes que seule une poignée d'habitants ose affronter toute l'année.

Avec ce voyage, nous allons vivre deux rêves, un premier, au nord du Chili, dans le désert d'Atacama, l'un des plus arides du monde avec une incursion de quelques jours dans le Sud Lipez Bolivien et un second rêve dans le sud de la Patagonie, côté Chili dans la province au doux nom d'Ultima Esperanza qui abrite entre autres le parc national de Torres del Paine et côté Argentine dans la Province de Santa Cruz vers le parc national de Los Glaciares.

Pour l'organisation, j'ai concocté moi-même le circuit et je me suis adressé à l'agence Azimut 360 basée à Santiago qui a validé et ajusté mon programme puis réservé les vols intérieurs, les locations de voitures, les hôtels et le circuit de 3 jours en Bolivie.

Après le vol direct Paris-Santiago, nous avons passé une nuit de repos dans la capitale avant de prendre l'avion pour San Pedro d'Atacama, notre base pour rayonner dans la région.



Comme il n'est pas possible de passer avec une voiture de location en Bolivie, nous avons poursuivi le voyage en voiture avec chauffeur entre le passage de Cajon à l'extrême sud bolivien et le Salar d'Uyuni en longeant les sommets de la cordillère.

Bon, ça va nous changer, c'est sûr et de climat, et de paysages, et de faune...
Vous y êtes allés quand ? cet hiver, été austral ?

Chic, une nouvelle expérience à suivre, de nouveaux horizons à découvrir !

Rhoooo voilà une superbe destination et un carnet qui s'annonce riche, merci Michel !

Nous atterrissons le 21 février à Calama, ville minière à une centaine de km de San Pedro. Le temps de prendre la voiture, rejoindre l'hôtel, la journée touche à sa fin. Nous passons par la Valle de la Muerte et la Valle de la Luna sous le soleil couchant. Les sommets de la cordillère des Andes sont ensevelis sous un ciel d'orage.
La lumière est fantastique sur la vallée qui descend vers San Pedro. Les nuages resteront accrochés sur les sommets. Ce ne fut pas le cas au début du mois de février. Des pluies diluviennes se sont abattues sur la région causant de nombreux dégâts. Le sol n'est pas capable d'absorber ces précipitations et les cours d'eau débordent très vite. Il semblerait que ces fortes pluies trouvent leur origine dans le réchauffement climatique...







Le lendemain matin, le ciel est parfaitement dégagé et le volcan Licancabur (5916 m) dévoile tout son charme.
Nous partons vers le sud en direction du Salar d'Atacama et de la Laguna Chaxa où nous devrions voir nos premiers piafous.

Les trois premières photos sont terribles avec cette incroyable lumière et cette dernière notamment quel paysage animalier fantastique avec ce flamant, les reflets !!!

Merci Vincent. Des paysages incroyables, il va y en avoir tous les jours ou presque ! Quand on y insère une bestiole, cela devient magique !

Passons aux plans un peu plus serrés.
Le premier à se mettre dans l'objectif est le bécasseau de Baird. Un individu de l'espèce s'était perdu sur le Sillon de Talbert il y a 18 mois. Ici, ils sont un peu plus nombreux.



Les espèces que l'on attend dans les eaux saumâtres sont bien là.



Le bien nommé, reconnaissable à ses genouillères rouges



Et les avocettes qui profitent du remous. Les Recurvirostra, j'en ai presque fait le tour de la planète, il me manque l'américaine...

Un peu plus au ras des pâquerettes du sel, un gravelot du Puna



Un joli lézard





En sortant du Salar, nous poursuivons la route vers le sud. De temps à autre la route a été bien endommagé par quelques ruisseaux qui ont tout emporté. En prenant de l'altitude elle est restée en parfait état.

Il ne suufit pas de conduire, il faut garder un oeil sur les côtés!





Au bout de la route les lagunas de Miscanti et Miniques nous offrent des paysages typiques de l'altiplano. Nous sommes à 4200 m avec une sensation d'être bourré en ayant bu que de l'eau!



Dans ce lieu touristique, pas possible de descendre jusqu'au lac où pataugent quelques canards et foulques. On se contentera de petits piafs à proximité du parking.

Chouette un nouveau carnet

Les paysages et lumières sont fantastiques
Vivement la suite ...

La veille, nous n'avions pas pu nous balader dans la Valle de la Muerte, ce soir le ciel est bien dégagé. Le cône du volcan domine San Pedro.
La balade est assez ardue, on descend par des dunes de sables pentues.
Quand on remonte à la voiture le coucher de soleil est superbe







Le lendemain matin, nous partons vers 6h du matin dans la nuit noire vers les geysers d'El Tatio, 90 km de (bonne) piste, situés une nouvelle fois à plus de 4000m.

Pourquoi ce départ si matinal? Les 64 geysers seraient plus actifs dans la fraicheur du lever du jour. Fraicheur, c'est bien le cas, il fait 2°C en arrivant. Les températures vont vite monter avec le soleil.





Et dans ces paysages hostiles, il y a quand même un peu de vie.
La mouette des Andes vient boire dans le ruisseau d'eau tiède.

Nous reprenons la route du retour, route que nous découvrons car aller, nous distinguions à peine les sommets dans les premières lueurs du jour.

Premier arrêt pour un renard de Magellan. C'est un malin, la piste est légèrement endommagée à cet endroit, les véhicules ralentissent et il espère quelques douceurs en échange de quelques photos.



La piste traverse de grandes étendues parsemée de touffes d'herbes sèches typiques de l'altiplano.A l'est, la chaine de volcan nous sépare de la Bolivie.



Sur les 90 km, il y a bien 2 ou 3 zones humides. Qui dit zone humide dit piafous...

Toujours dans la même laguna, le foulque géant



Un peu plus loin, une famille de vigognes traverse la piste. Elles ont la bonne idée de passer devant un arrière plan de premier choix : le volcan Putana (5890 m) et ses volutes de fumées.



En descendant dans la vallée



Nous avions prévu de nous arrêter dans les termes de Puritima pour nous reposer de cette matinée bien remplie. Elles sont fermées pour cause de remise en état après les pluies diluviennes des semaines précédentes. L'accès à la Valle de la Luna est aussi fermé pour les mêmes raisons...
Nous nous reposons donc à l'hôtel à San Pedro où il fait 30°C en fin d'après-midi, le grand écart avec le matin...

Je ferai quand même un petit tour dans le jardin pour chasser les quelques piafs qui m'autorisent à les approcher.
A commencer par le plus commun de notre voyage, nous le croiserons partout sous toutes les altitudes et latitudes.

Rhoo la photo 5 des flamants est terrible et que dire des photos de paysages 14 et 19 tout bonnement splendides. Ce petit renard n'est pas en reste tout comme les Vigogne sur fond de glacier... Ce carnet va nous enchanter c'est certain