SUJET : Cap sur la Namibie!

15 noeuds de vent venant de l'Ouest, le génois se gonfle, je borde la grand-voile, Pirates.com laisse un sillage blanc avec dedans, l'Afrique du Sud.
Les immeubles et maisons du Cap disparaissent lentement, jusqu'à complètement disparaitre et ne laisser que la Table Mountain, seule, dans toute sa splendeur.

Nous sommes partis, aventure, nous voici! Que va t-on trouver au-delà des frontières sud-africaines, le désert? N'y pensons pas, laissons nous envoûter par la magie de la mer et de sa biodiversité extraordinaire.

Quelques otaries, sans peur du danger qui les guette, s'aventurent à des dizaines de miles des côtes, exhibant leurs nageoires pectorales hors de l'eau nous faisant penser qu'il s'agit de Kelp (Grande algues pouvant mesurer plus de dix mètres), ces adorables mammifères nous disent au revoir!

Nous naviguons dans des centaines de méduses, espérons que cela ne freine pas le bateau dans sa lancée
Ce ne fut pas évident de les photographier, mais sur plusieurs heures, deux ou trois clichés s'en tirent plutôt bien!

J'espère que ce carnet saura vous envoûter comme la Namibie nous a envoûtés

Chouette ! On n'en a pas fini avec le continent africain !
Bravo pour les méduses, et que dire des nageoires postérieures des otaries !

J'y pense vraiment à y aller

La bleue est vraiment étrange

ça fait quoi si on touche à la première?

as-tu les noms?

Je ne l'ai pas touchée Matthieu, mais tu peux essayer pour voir
Sérieusement, je ne sais pas les noms, je n'ai pas réussi à trouver, si il faut, elle n'est pas du tout venimeuse! Mais elle l'est peut être aussi!

pour les méduses, il ne faut pas se fier à la taille ou la couleur pour connaitre son niveau de dangerosité... (cf cubozoa)

donc dans le doute, en rester le plus loin possible... (car certaines ont des tentacules transparents mortels de plusieurs dizaines de mètres... )

sur ce... j'attends la suite

C'est vrai Matthieu, le mieux est de rester le plus loin possible

Nous avançons à 5 noeuds, une légère brise souffle du Sud, elle ne suffit pas pour pousser Pirates.com, le bruit des moteurs résonne à travers les fines vaguelettes et dans cette immensité bleutée.
Un timide aileron apparait, il s'agit des céphalorhynques du Cap.
Ces dauphins, très farouches, viennent nous rendre visite tous les jours, mais sans jamais vraiment se montrer, puis, leur timidité s'estompe peu à peu, une tête par là, un aileron ici, ils sont toujours trop rapides pour être photographiés.
Finalement, ça se termine en véritable spectacle, des sauts, des rushs, ils viennent se frotter contre le bulbe, il y en a partout!
Soudain, ils disparaissent, l'eau verdâtre dans laquelle nous naviguons nous empêche de les localiser.
Nous les verrons pour la première fois, mais également la dernière...



Nous croisons à deux miles, sur notre tribord, un bateau: pétrolier, forage?
Nous n'en savons trop rien, on nous appelle à la VHF et on nous demande de passer à plus de deux miles, que fait-il?
Nous pensons qu'il s'agit d'un bateau pour forer le fond et trouver du pétrole, pas sûr!
En tout cas, je n'ai jamais vu de bateau de la sorte!



Nous arrivons enfin à Luderitz, nous passons le phare qui orne le petit cap à passer fait de roche et de sable, un chalutier nous accueille d'un signe de la main et d'un coup de corne de brume, ce qui veut tout simplement dire:
Bienvenue en Namibie!!

Le mouillage se trouve devant la ville, l'endroit est malheureusement réputé pour ses forts vents, ce qui n'est pas une aubaine pour nous!
L'arrivée se fait donc avec 30 noeuds de vent et des rafales à 35, pas super!
Nous dépassons alors Penguin island, un bateau échoué s'y trouve, on imagine bien qu'il ne s'est pas échoué tout seul, vaut mieux être bien accroché à l'ancre!
Mauvaise nouvelle, le mouillage est très mauvais, nous posons l'ancre plus d'une fois, finalement l'ancre s'accroche, probablement dans de la vase, espérons!

Nous passons une nuit un peu stressante, de peur que nous chassions (déraper), nous entendons le vent siffler dans le mât et les drisses, puis...
Au petit matin, pétole ! Pas un noeud de vent, assez curieux !
Nous descendons à terre pour faire les papiers, immigration, douanes...
En une heure, tout est expédié, nous rentrons au bateau, toujours pas de vent...
C'est le moment d'aller se balader en annexe !
Nous trouvons des huitriers, bécasseaux, corbeaux pies, également des tadornes, très farouches, impossible de les approcher à moins de 15 mètres environ...

Les huîtriers sont également très farouches, difficile de les approcher, nous tentons d'avancer à la rame, rien à faire, l'annexe doit leur faire peur...
Les photos sont bien cropées du coup.

Le soleil se couchant à l'Ouest, il est inutile d'aller à Penguin Island, la lumière ne serait pas favorable.
Nous rentrons nous coucher tôt pour pouvoir partir au lever du soleil en annexe....
Il est 6 heures, p'tit déj rapide, et c'est parti!

À 15 noeuds avec l'annexe, nous arrivons rapidement là-bas, mais alors surtout, ne pas oublier le pull!!!
C'est à geler sur place!

C'est le désert, oui mais c'est pas pour cela qu'il ne fait pas froid.
Le courant du Benguela qui remonte la Namibie est un fort courant froid qui produit du brouillard créant ainsi une alimentation pour les animaux du désert, pour nous, il crée une forte baisse de température!

Forcément, si l'île s'appelle Penguin Island, que trouve-on?

Il ne faut pas oublier les cormorans, eux au moins, ils se laissent approcher!
Qu'ils soient en Namibie ou en Afrique du Sud, ils ont toujours d'aussi beaux yeux , et ils restent également d'excellents pêcheurs!

Belle diversité de cormorans

Je préfère le Cormoran du Cap, tout noir

Huitriers, manchots, on est gâtés

Magnifique l'œil du cormoran, magnifiques les dauphins, les huitriers, les méduses, e tutti frutti ! Je me régale avec ton carnet, bien écrit et bien illustré, merci Jonathan !