SUJET : VENEZUELA Henri Pittier Morrocoy Llanos Andes

A ben tiens, encore un qui traînait par là

Nous refuserons donc la facilité du nom vernaculaire vénézuélien pour la poésie de l'académique immortelle à flaurs orange des Andes. Dont acte.

A côté de nos Aras rouges, autre nom des Aras macaos, des spécimens de plus grande taille nichent. Nous avons déjà vu leur nid, mais là, avec une lumière qui a daigné se décarcasser un peu, nous pouvons observer dans de bonnes conditions ce qui se passe dans ce nid de jabiru.


C'est bien ça, une activité de nourrissage. Papa (ou Maman) régurgite pour les petiots un beau poisson gobé tout frais. Sous l'œil intéressé d'un des jabirounets

ou des deux jabirounets affamés

Cela mérite un peu un pieux bénédicité ? oui !

Nous sommes rejoints par nos intrépides apprentis llaneros, les garçons vachers des llanos, homologues des cow-boys du nord ou des gauchos du sud.


Les chevaux sont de petite taille, dociles et bien dressés, ils réagissent au moindre changement d'assiette pour ralentir, accélérer, tourner. Catherine regrette encore de ne pas s'être munie d'un petit appareil photo, la faune est habituée aux chevaux et n'en a pas plus peur que d'une voiture ou d'un camion alors que les piétons sont considérés avec beaucoup plus de défiance.

Les dendrocygnes ne s'envolent qu'au dernier moment, nos llaneros ont été entourés d'ailes battantes, un des grands moments du voyage pour ma blonde.

Chaque point rouge orange correspond à un bec. et chaque bec correspond, plus ou moins, à un canard !

Un rangeoir à canards

Aujourd'hui, c'est jour de Uh Ah Chavez ! referendum, aussi nous rentrons plus tôt au lodge pour que les chauffeurs aient le temps d'aller voter à la ville voisine.

Nous y sommes accueillis par un nôtre cousin, un petit capucin qui loge dans le grand arbre juste devant le patio.


Déjeuner puis, plutôt qu'une sieste qui pourrait être perturbée par quelque amicale discussion, nous faisons quelques photos, histoire de changer. Nous décrochons une carte du domaine pour la photographier et nous avons la surprise de trouver un hôte imprévu derrière elle, un petit scorpion tout mignon

Dehors, c'est un hocco qui nous fait admirer sa permanente


L'absence de chasse depuis des lustres dans le Hato Piñero permet de l'approcher de très près, comme un oiseau de basse-cour. Notre ami dindoniforme (beaucoup moins gros quand même, il ne dépasse pas 3 kg) est menacé par la chasse (pas dans les llanos) et par la réduction de son habitat. Arboricole, il est tributaire de la forêt sèche tropicale.

L'activité humaine, l'habitat humain et ses scories attirent les charognards de tout genre.

Ici un urubu, avec son bec croisé comme dans les dessins animés de Tex Avery

91- Urubu à tête rouge (Turkey Vulture) Cathartes aura
(Edit CL : Tiens encore un dindon ) Ben oui, cf. le nom vernaculaire anglais, s'pas ?


Là, un caracara (je vous dis pas sur quoi il est perché... mais pensez à un pauvre préfet dont le nom...)

et des caracaras jeunes non adultes juvéniles pas matures, si j'ose pléonasmer ainsi

Plus petit, moins impressionnant, mais tout aussi photogénique, un todirostre fréquente aussi les abords

92- Todirostre familier (Common Tody Flycatcher) Todrostrum cinereum

Nous partons un peu plus tard que d'habitude, référendum oblige. La propagande intensive a conduit à une plus forte participation des partisans du Président Chavez qui obtient ainsi un score positif après son échec de décembre : la constitution est amendée pour permettre le renouvellement illimité des mandats électifs.

Nous voyons un Cassique cul-jaune, Cassicus cela, qui semble s'interroger sur le bien-fondé ou non de la modification de la constitution de la République bolivarienne du Venezuela


Nous nous enfonçons dans les collines (galeras, pour ceux qui ont suivi), un palmier des savanes des Llanos, Copernicia tectorum, porte comme fruit une buse