SUJET : En tandem au Kruger

J'adore le Cobe qui court dans l'eau dans la lumière du matin
La Mangouste naine aussi est superbe, avec les détails bien mis en valeur. Je ne l'ai pas eu aussi bien...

Avant d'arriver sur le tiercé de rapaces, on a traversé l'Olifants, non pas sur le haut pont par lequel on était arrivé, mais par le pont de Balule, qui est pratiquement au niveau de l'eau. Il y avait cette jolie lumière du matin, mais pas énormément d'animaux.

198 - Cobe à croissant, Kobus ellipsiprymnus, Waterbuck



199- Chevalier sylvain, Tringa glareola, Wood Sandpiper

Le trio de rapaces (si on ne compte pas la pintade) devient pour moi un duo. Je m'étais trop avancé pour avoir la lumière dans le dos et le Bateleur adulte était en partie caché par des branches. Je n'ai pas osé faire marche arrière de peur de le faire partir...

200- Bateleur des savanes, Terathopius ecaudatus, Bateleur


201- Aigle fascié, Aquila spilogaster, African Hawk-Eagle

De retour à Olifants pour le fameux petit déjeuner, les Rufipennes profitent aussi de la lenteur des serveurs à débarrasser les tables pour finir les restes de sauces, confitures et tout ce qu'il y a de bon pour la ligne.

202- Rufipenne morio



J'ai aussi repéré ce Souimanga, on n'en aura pas vu beaucoup pendant ce séjour. Il est plus facile de les voir pendant l'hiver austral où il y a peu de fleur, à part les Aloès. Je pense que c'est un Souimanga à collier, compte tenu du bec assez court, et jeune.

203- Souimanga à collier, Hedydipna collaris, collared Sunbird



Enfin, en arrivant à Letaba :

204- Tourtelette émeraudine, Turtur chalcospilos, Emerald-spotted Wood Dove

La lumière est revenue, les paysages sont superbes, il y a de beaux oiseaux, un Oréotrague à l'ombre et vous qui la cherchez !
D'un autre coté je trouve que Bernard est un peu lent en cuisine, Une heure et demie pour un café et deux œufs bacon !

Letaba !!! Que de bons souvenirs, avez vous croisé quelques chauves souris dans le camp ??

J'ai un souvenir magique des sorties nocturnes

Merci de ce fabuleux voyage

Tout à fait d'accord avec Bernard, on ne s'intéresse pas assez à ce volatile (pintade) à l'intelligence modérée mais au plumage très photogénique ! Donc vive les pintades, rapacisées ou pas :P
J'ai bien vu que le 800 est coincé entre la portière et la cuisse de Bernard, et prêt à dégainer.
Si le service du camp est beaucoup trop lent, les oiseaux ont décidé de se porter volontaire pour débarrasser les déjeuners

Dietmar, j'aime bien ton cobe et tes rufipennes effrontés.
Marco, oui, je suis lent en cuisine, mais ce n'est pas moi le pro, s'pas ?
Romain, nous n'avons pas vu de chauve-souris à Letaba, mais là aussi, nous ne sommes pas des pros comme toi
Patrice, levons notre verre à ces pintades à la beauté méconnue !

Nous venons donc d'entrer dans Letaba, vaste camp aux vastes espaces sans végétation autre que des arbres poussant dans un sol stérilisé par la chaleur sans doute - ou consciencieusement désherbé-débroussaillé pour éviter une faune indésirable de reptiles et autres arthropodes piqueurs-mordeurs-suceurs ? Près de l'entrée un musée, le Letaba Elephant Hall, dont les guides disent grand bien et dont les méchantes langues diraient que le moindre mérite n'est pas sa climatisation efficace. Mais faisons taire les méchantes langues. Certes si nous apprécions sa climatisation à sa juste valeur, même la initialement méfiante et réservée Catherine conviendra que la visite en vaut le coup. Superbement rénové, aéré, avec des trophées incroyables et surtout des textes didactiques, clairs et intéressants, il aurait été fort dommage de le "snober" le Letaba Elephant Hall.

Après cet intéressant intermède culturel, nous passons aux choses sérieuses, le restaurant est fermé, comme d'hab', mais la cafétéria à l'ombre sous les eucalyptus (pas les meilleurs dispensateurs d'ombre qui soient, mais...) nous fournit exactement ce qu'il nous faut, une bonne bière bien fraiche. Nous décidons d'ailleurs que les calories de notre déjeuner du jour seront fournies uniquement sous forme liquide. À deux heures, Catherine obtient la clef de notre bungalow non sans s'attirer les foudres d'un afrikaner excédé par l'attente (elle avait rempli les paperassières formalités plus d'une heure avant, à notre arrivée). Le bungalow de Florence et Dietmar est situé juste en face, de l'autre côté d'un terre-plein pour une fois avec herbe (il sert d'ailleurs de garde-manger à quelques bushbucks).



La piscine est, avec la bière fraiche et la clim du Letaba Elephant Hall et celle, moins efficace et plus bruyante, de notre bungalow sont les solutions envisageables pour lutter contre la chaleur. Notre clim est bruyante, le L.E.H. est certes intéressant mais serait un chouïa ennuyeux s'il fallait y passer deux heures, et la bière est fraiche mais a autant de degrés d'alcool que de degrés Celsius, et donc est à consommer avec modération.
La piscine ne présente aucun de ces inconvénients, si ce n'est, celui, supportable, d'être remplie d'une horde d'adolescents qui, comble de l'horreur, parlent en français. Il s'agit d'une ou deux classes de lycéens qui font un voyage scolaire pendant les vacances de Toussaint, les veinards ! Mais tout s'arrange, les ados quittent les lieux, reste seulement un quarteron (je sais, mais le Général l'a employé ainsi) de "pédagos" bien calmes, donc nous pouvons profiter en paix de l'eau, propre mais pas vraiment fraiche.

Mais même les meilleures choses ont une fin, il nous faut repartir en game-drive, telle est la dure vie du safariste ! Nous suivons, comme de coutume, le Prado de Florence et Dietmar, nous fiant pour beaucoup à leurs yeux de larynx pour détecter les menus et moins menus biquets que nous n'aurions pas repérés seuls, par exemple éléphant (moins menu) ou guêpiers à front blanc (menus)

205 scène de grattage



206-207-208-209 scène de nourrissage

La lumière est assez belle, nous roulons vers le nord à bonne allure, Dietmar veut rejoindre un hide (caché = un affût) qu'il connaît sur une retenue de barrage. Florence et Catherine sont un peu réticentes, nous disposons de peu de temps puisque le camp ferme à 18 heures, après c'est et sermon et - forte - amende...
En chemin nous alternons encore entre menus et moins menus, ainsi un pygargue vocifère (c'est son nom, en fait il ne dit rien)

210




puis un mâle impala


211


et un vanneau armé

212- Vanneau armé, Vanellus armatus, Blacksmith Lapwing




avant de revoir deux jeunes mâles impala; des "bachelors"

213




et d'enchaîner avec un pas menu du tout, un solitaire aux impressionnantes défenses, presque un candidat au Letaba Elephant Hall :

214

Nous roulons à bonne allure, au maximum autorisé sur piste "gravel", 40 km/h, nous avons déjà bifurqué plusieurs fois mais Dietmar n'hésite jamais, on voit l'habitué. Pourtant à un embranchement il ralentit, s'arrête... Sommes-nous perdus ? Que nenni; le responsable de cet arrêt non prévu, ce n'est pas un trou de mémoire ou un doute, non c'est elle, le responsable (en fait, c'est lui, un Monsieur. Oui, toujours ma source généralement bien informée qui lit par dessus mon épaule)

215-216-217- Outarde houppette, Lophotis ruficrista, Red-crested Korhaan

Superbe l'Outarde qui s'égosille dans le soleil couchant

La chevauchée échevelée sur les chapeaux de roue vers l'affût de Matambeni aura au moins permis de voir ce volatile car une fois arrivés à destination, il n'y aura pas beaucoup à voir, malgré une belle lumière : quelques buffles et oiseaux. Je dirais presque "heureusement", car on ne peut pas rester longtemps compte tenu de l'heure et qu'il nous faut revenir au camp de Letaba avant 18 heures.

Sur le chemin, le long de la rivière Letaba :

218-219 Girafe, Giraffa camelopardalis, Giraffe





Le bel éléphant aux belles défenses n'est pas encore au Letaba Hall mais il est dans la liste des gros "tuskers" du Kruger. Après recherche, il me semble que c'est Mahlahini , qui est régulièrement vu entre Letaba et Singwedzi. Il est reconnaissable par un petit morceau de peau déchirée sur la bas de l'oreille gauche.

On retournera le lendemain à l'affût de Matambeni. C'est la qu'on verra un énorme lézard, de la même famille que celui vu à Olifant, mais encore plus grand.... La troisième photo est celle d'un autre individu.

221-223. Gerrhosaurus validus, Giant plated Lizard







224. Traquet à ventre roux, Thamnolaea cinnamomeiventris, Mocking Cliff Chat

Superbe l'outarde, quelle finesse de plumage
Les séries de guêpiers et du "petit lézard" ne sont pas en reste.

Merci Dietmar et Michel.
C'est amusant, la femelle traquet était déjà là le soir.

La chevauchée échevelée sur les chapeaux de roue vers l'affût de Matambeni aura au moins permis de voir ce volatile car une fois arrivés à destination, il n'y aura pas beaucoup à voir, malgré une belle lumière : quelques buffles et oiseaux.

L'outarde à elle seule en valait la peine.
On a eu droit aussi à une belle vue sur la rivière au soleil couchant



et sur quelques péloméduses plus ou moins empilées comme à leur habitude

225 -


On est arrivé au camp pile à 18h, et au moment où Bernard me disait : moi si j'étais ranger et que je doive contrôler les vitesses, je me posterais sur la route du retour vers 17h50, on a vu Dietmar freiner, bien inspiré ! Ils étaient là effectivement, prêts à verbaliser. Autant dire que quand on rentre à la dernière minute il faut choisir entre l'amende pour excès de vitesse et celle pour arrivée tardive !

Un bushbuck nous attendait sagement contre le mur de notre bungalow.



Nous avons dîné "en face" chez Dietmar et Florence, et nous sommes couchés tôt : demain départ à 6 heures !