SUJET : En tandem au Kruger

Dîner à une heure américaine ! Nous sommes à table avec Florence et Dietmar à 18 h 30 ! Le service est toujours lent, lent, lent... L'explication de la mine peu amène que nous arborons , Dietmar et moi, torturés que nous sommes par la faim et l'impatience ?



Le repas est correct, du moins pour ceux qui ont pris un hamburger comme moi, car Catherine, qui s'est lancée dans la cuisine locale, en a écrit :

on ne sait pas trop ce qu'on mange...

Dodo tôt, dans notre bungalow agréablement climatisé, un luxe que nous ne connaissons pas dans nos parcs et réserves d'Afrique de l'Est.

Effectivement sur cette dernière image on peut hésiter entre résignation (chez Bernard) et exaspération (chez Dietmar).
En tous cas il est vrai que la vue est magnifique. La nourriture était donc spirituelle

Le service est toujours lent, lent, lent... L'explication de la mine peu amène que nous arborons , Dietmar et moi.
On peut hésiter entre résignation (chez Bernard) et exaspération (chez Dietmar).

Non, c'est ma mine habituelle Je ne suis pas exaspéré par la lenteur du service ce soir-là, je suis un peu africanisé et on n'a rien prévu le soir, à part aller dormir. Mais le lendemain matin, après revenir d'un tour matinal, on prend un brunch dans ce même restau, le service est encore plus lent, alors qu'on doit libérer les bungalows et reprendre la route, et là, la patience de nous tous a atteint ses limites...

Bernard écrit: Le service est toujours lent, lent, lent... L'explication de la mine peu amène que nous arborons , Dietmar et moi, torturés que nous sommes par la faim et l'impatience ?

.Quand j'ai pris la photo on en était juste à la commande des bières, je pense qu'ils discutaient juste du programme du lendemain...

on ne sait pas trop ce qu'on mange..

D'autant que, le temps que la commande arrive, il faisait nuit noire

alors qu'on doit libérer les bungalows et reprendre la route, et là, la patience de nous tous a atteint ses limites...

exact, et c'est une autre histoire que nous vous conterons demain

Une courte étape, il n'y a qu'une petite trentaine de kilomètres entre les deux camps. Notre itinéraire sur Basecamp et sur la carte :


C'est pourtant de bon matin que nous sortons du lit, d'un saut agile, un peu comme ce cobe sortant du lit de l'Olifants :


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En pleine forme, je vous dis, avant même de prendre le café sur notre belle terrasse, je prends un tchagra du matin dans la végétation du bungalow voisin :


174- Tchagra à tête brune, Tchagra australis, Brown-crowned Tchagra


De la terrasse toujours, une vue sur l'Olifants et ses cobes

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et sur un beau baobab, avec quelques impalas en arrière-plan. Baobab que nous retrouvons avec plaisir, ils sont absents dans le sud du parc, mais de moins en moins rares au fur et à mesure que nous remontons vers le Nord.

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Nous avons décidé avec Florence et Dietmar de faire un game-drive assez matinal avant de retourner au camp pour un breakfast plus consistant. Nous partons donc de tandem sur une voie "tar" (= goudronnée) dont le confort et l'excellent revêtement bien roulant sont également appréciés des... éléphants :


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Ces gros gris biquets, par ailleurs charmants, représentent notre principal (sinon unique ? non, pas tout à fait, avec aussi les moustiques et autres serpents) motif d'inquiétude : que faire si nous sommes bloqués entre mamans éléphants devant et derrière notre voiture ? Attendre sans bouger ou faire de bruit, certes, mais, mais... En fait nous ne rencontrerons aucune situation où nous nous soyons sentis le moins du monde en danger...

Certes, il n'y a pas de vache pour regarder passer les trains, mais on fait aussi bien avec une dame impala, par là, qui regarde passer les 4x4...

180- Impala, Aepyceros melampus, Black-faced Impala

Nous rencontrons ensuite une période de disette photographique, sans rien de montrable entre cobes de loin, bergeronnette pie de plus loin, canards inominés (enfin, je pense, en tout pas ni des autruches ni des chardonnerets, même si la distance ne me permet pas d'être affirmatif à 100 %). Et c'est presque une heure après les impalas que nous trouvons un nouveau sujet adéquat. En fait toute une petite famille de bateleurs, Maman, Junior et Papa. Bateleur ? Dois-je rappeler que son nom vient des acrobaties en vol que lui permet sa courte queue (ecaudatus, hein...), un peu comme un Rafale en démonstration au Bourget (achetez mes Rafale, une occasion à ne pas rater pendant le salon 13 pour le prix de 12 ! Ils sont beaux, ils sont maniables, kinenveu ? etc.).

D'abord la très timide Maman, reconnaissable aux deux bandes grises sur l'aile (non, ne vous étonnez pas de ces connaissances non struthio-chardonnières, on m'a soufflé) :

181- Bateleur des savanes, Terathopius ecaudatus, Bateleur



et son joli petit Junior, qui attend sagement son petit déjeuner non loin de là

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Papa est un peu plus loin, qui n'a qu'une bande grise sur l'aile (oui, on m'a encore soufflé) :

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et, peut-être agacé par notre attentive présence ou pour se dégourdir les ailes, Junior prend son envol

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sous le regard indifférent d'un eurocéphale qui doit se savoir ou non comestible ou trop menu pour avoir l'honneur d'être invité à son repas par quelque bateleur que ce soit...

186- Eurocéphale à couronne blanche, Eurocephalus anguitimens, Southern White-crowned Shrike

Nous restons dans les fiers rapaces avec d'abord des aigles fasciés

187-188- Aigle fascié, Aquila spilogaster, African Hawk-Eagle


et une pintade


189- Pintade de Numidie, Numida meleagridis, Helmeted Guineafowl

Erratum : d' une source généralement bien informée, et souvent informative, on me signale que la pintade, certes fière, n'est pas à proprement parler un rapace au sens strict que l'on donne à ce substantif. Dont acte... Il y a vraiment de ces puristes... Et puis, on ne peut pas tout savoir sur tout, vous êtes d'accord. Et puis encore, c'est un oiseau que l'on néglige trop souvent, alors qu'il peut être photogénique à souhait, même si les conditions de soleil et de placement ne nous ont pas permis de vous en apporter la preuve flagrante, alors attirer l'attention sur elle, même en la rapacisant un peu abusivement, ça peut se défendre, s'pas ?
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Là pas de problème, je sais qu'un Étourneau caronculé ce n'est pas un rapace mais un psittacidé corvidé théphrodornithidé (y a de ces noms, j'vous jure !) piafou. Bref, perché sur sa branche:

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À l'étage au dessous, sur le sol, et pour une fois ne chantant pas à gorge déployée, c'est une petite alouette qui nous fait de l'œil, vous aurez reconnu une vieille connaissance, déjà multirencontrée, une alouette sabota :

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En bord de route un raphicère champêtre, aka steenbock, joue au télégraphe de Chappe avec ses oreilles :

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La poussière commence à se montrer un chouïa envahissante :



Suit une heure sans prise marquante pour nous, avec juste un éléphant et quelques koudous pour meubler. Mais les paysages sont beaux avec vue sur l'Olifants, de la route




ou plus tard du pont (avec girafes et zèbres)

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Retour au camp pour un rapide petit-déjeuner avant de faire route vers Letaba. Au camp, Catherine repère une petite mangouste [edit : en fait une tribu de]

194- Mangouste naine, Helogale parvula, Common Dwarf Mongoose




et un gros piafou, un rufipenne morio éclectique du perchoir


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Bernard écrit: Retour au camp pour un rapide petit-déjeuner avant de faire route vers Letaba.

Il est 9h40, on a largement le temps de prendre un bon petit déjeuner avant de libérer les bungalows pour 11 h
Vous devinez, mais vous ne pouvez pas imaginer
Sur la superbe terrasse avec vue qui tient lieu de restaurant (cf la grève, etc) une douzaine de personnes sont attablées. Certaines sont déjà servies, d'autres non. On commande du café et des oeufs au bacon. Basique quoi... sauf que la cuisine est au diable et qu'on apprendra plus tard que le chef y officie seul, avec un apprenti qui lui tend les oeufs, sans doute un par un. Plus tard, parce que le serveur, sympa par ailleurs, ne parle presque pas anglais.
Bref, on en part à 11 heures passées, on fonce aux bungalows où pour notre part nous sommes reçus avec assez peu d'aménité par la personne chargée de l'entretien et un employé de la réception qui vient récupérer notre clé (pourquoi ? Manifestement il n'y a plus que notre bungalow à nettoyer dans cette zone et les chambres ne sont jamais données avant l'heure autorisée, à savoir 14h) je me confonds en excuses mais manifestement personne ne parle anglais ou n'a envie de comprendre.
C'est un tout petit incident, mais en vacances, ça gâche un peu quand même
Et en route à 11h30, il doit faire dans les 32-34 degrés et ça va encore monter. Heureusement que les voitures sont climatisées.

Avec cette chaleur et cette lumière verticale qui écrase tout, on fera le route assez vite. Un arrêt pour voir en arrière le camp au dessus de la rivière



au téléobjectif



Un baobab bien sec



des ibis sacrés


197 - Ibis sacré - Threskiornis aethiopicus - sacred Ibis




seront nos deux seuls sujets avant d'arriver à Letaba

Magnifique toutes ces photos d'oiseaux