SUJET : Éthiopie, une autre Afrique de l'Est

Il fait déjà bien chaud quand nous parcourons les deux km qui nous ramènent au lodge à 9 heures pour le petit déjeuner. Nous le prenons sur une terrasse couverte qui donne en plein sur l'Awash et ses crocos qui attendent eux aussi leur petit déjeuner... Catherine a noté "petit déjeuner correct sans plus, mais dans un endroit superbe"





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D'autres crocos reprennent des forces au soleil

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L'aventure ! c'est l'aventure ! je vois que la résa des hôtels est au top !
mais il y a de belles photos à faire !
Une belle collection de Traquets, un joli Euplecte monseigneur,l'Autour sombre,la Pie grièche à tête brune,un portrait d'Outarde, l'Epervier minule, Calao à bec rouge, Martin pêcheur pygmée etc..
Un joli tapis de verdure sur coulée de lave, dame nature à la reconquète de terre brulée.
Un joli groupe de Fiolus plasticus sur le lac (un peu comme chez nous en bordure de l'A 86 )
Sans oublier les crocos pêcheurs .
Merci beaucoup pour ce partage

Et quel panorama! Je pense subitement à quelque chose.... les passeurs du pont des portugais vous ont sauvé la vie ... il y avait sans doute les mêmes crocos affamés en bas de leur pont ... tu imagines si vous aviez glissé

Les Martins, chasseurs ou pêcheurs, l'Epervier, le Rollier , mais aussi le Chevalier, le Souimanga, on a le choix...
J'aime bien aussi les Crocos dans les rochers.
Le parc tient toutes ses promesses, à commencer par le cadre et les chutes !

Et bien... comme Dietmar, j'aime bien le croco dans les rochers ! Vraiment quel joli endroit.
Pour les piafous, mention spéciale pour l'Épervier minule et inévitablement pour le Martin-pêcheur pygmée (jamais vu, jamais photographié ! ) sans oublier le souimanga
Le temps était magnifique et les lumières parfaites.

Et bien moi j'ai tout : le sourire narquois des crocos, les nuances de bleus du choucador et rollier et martin, l'épervier

Quel beau groupe de crocos !! Tranquille attendant les poissons qui tombent

Les martins sont

Merci, les amis ! De ma part, et de celle des crocos. Je les tiendrai au courant, car même s'ils se tiennent préférentiellement dans le courant de la rivière, ils ne sont pas toujours au jus, et il faut bien avouer que ce n'est pas courant dans la rivière de les apprécier ainsi...
Nous partons pour Awash Town pour acheter une valise (à roulettes). Drôle d'idée, me direz-vous. Pas si tant, vous rétorquerai-je illico. C'est une bonne excellente idée que nous avons eue : acheter une valise (à roulettes) supplémentaire que nous mettrions en soute chargée à ras bord des nombreux souvenirs, cadeaux, babioles que nous ne manquerions pas de rapporter à notre aimante parentèle et à nos attentionnés amis. En plus des jolis paniers déjà achetés. Eh bien, en plus de ces paniers, je vais directement à la fin de l'histoire, vous me connaissez, ce n'est pas mon genre de tourner autour du pot, d'accumuler les incises, de rajouter des digressions, bref, en sus des jolis paniers achetés, nous avons ajouté : oualou, que dalle, rien du tout, peau de zébu, macache, néant, tout ça... L'Éthiopie connaît une crise de l'offre qui surpasse de loin celle que connaît la Tanzanie, où les boutiques des lodges sont souvent à court de chemises, polos, tee-shirts de différentes tailles. Ici, il n'y a pas de boutique de souvenirs dans les lodges et camps, pas de boutiques de souvenirs en dehors des lodges et camps, pas de boutiques de souvenirs dans l'aéroport hors douane. Bon, chic, il y en a une en duty free. Après que nous avons mis la valise (à roulettes) en soute.
Posons notre (future) valise (à roulettes) pour le moment et retournons à notre trajet Awash Falls Lodge-Awash la ville... Car en chemin nous avons fait quelques rencontres intéressantes. Sans parler (pour le moment) d'un arrêt remarquable...
C'est d'abord un pas bien gros tisserin que nous rencontrons :

188 Tisserin minule, Ploceus luteolus, Little Weaver



puis, un eurocéphale (de Rüppell, faut-il le préciser ?)

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et une dame calao à bec noir

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et enfin un pic plus ou moins caché par un feuillage pourtant rare

191- Pic de Nubie, Campethera nubica, Nubian Woodpecker

S'ensuivent un alecto qui n'est pas à tête blanche mais qui est tout noir, bec excepté

192 Alecto à bec rouge, Bubalornis niger, Red-billed Buffalo-Weaver



et un irisor dont le nom français me semble, une fois n'est pas coutume, mieux trouvé, plus descriptif que le nom anglais (abyssinien, certes, mais pas endémique) et je ne parle pas du nom scientifique latin...

193-194 Irrisor à cimeterre, Rhinopomastus minor, Abyssinian Scimitarbill

Soudain, nous voyons de gros camions sortir de la piste parallèle à la route pour s'engager sur celle-ci...



La route est barrée, elle est pourtant en bon état (et très passante), c'est elle qui dessert Djibouti qui est le seul accès à la mer utilisé par l'Éthiopie depuis le conflit avec l'Érythrée, conflit qui semble heureusement en voie de résolution).



Nous empruntons donc la piste et il ne nous faut pas longtemps pour avoir la triste explication de note déviation : deux camions, un énorme et un moins gros, se sont percutés de face.



Triste parce que l'état des cabines des deux camions impliqués ne peut que faire craindre le pire.

Nous quittons la route sur la gauche pour prendre une petite piste où nous sommes vite arrêtés par un militaire en treillis avec la sempiternelle kalashnikov, nous sommes en bordure de baraquements avec soldats armés, un bref dialogue entre Habtamu et le fier guerrier et nous faisons demi-tour. Je vois bien que nous avons dû nous aventurer dans une zone ultra-secrète où des volontaires surentraînés et suréquipés se livrent à des surentrainements avec suréquipements. Ou bien protègent des savants fous qui font des recherches qui vont changer la face du monde. Ou combattent en secret les commandos terroristes du FLANZOO (Front de libération archétypique national des zostérops orientaux oligarchiques) dans une lutte feutrée mais impitoyable. Ça me fait rêver, OSS 117, JB 007, Get 27, Pie VII, tout ça...
Bon, dans la vraie vie, nous faisons un quart de tour après le demi-tour et entrons dans le campement. De près les militaires paraissent nettement moins surentrainés, asses peu armés en fait. Sans doute une ruse de guerre pour paraître inoffensifs alors que bon, j'arrête. En fait de sursoldats, j'ai plutôt l'impression de pioupious désœuvrés qui se font ... comme des rats morts et sont ravis d'avoir un peu de distraction avec des farenji qui ont du chewing-gum à partager et des bazookas à faire admirer. Habtamu s'est lui aussi arrêté. À l'ombre d'un acacia, il entreprend de récupérer sa vitre qui est tombée dans la portière et ne veut plus en sortir...



Nous nous asseyons sur le bord de la terrasse d'un des bâtiments, devant un vieux pneu qui sert d'abreuvoir-baignoire à piafous. Un des pioupiou va chercher de l'eau pour que le pneu abreuvoir-baignoire puisse pleinement jouer son rôle. Aussitôt fait, aussitôt le public accourt en nombre, comme s'il n'attendait que notre arrivée pour se mettre en valeur devant nos objectifs (et sans doute aussi un peu l'arrivée de l'eau).

Des soldats sont assis à côté de nous et observent aussi avec intérêt, me semble-t-il, le ballet des petits soiffards. Cela nous rassure, je suis assuré que nos petits plumitifs sont abreuvés même en l'absence d'étrangers.

Parmi les premiers à l'eau, des amadines, des capucins :

195 Capucin nonnette, Lonchura cucullata, Bronze Mannikin



196-197 Capucin bec-d'argent, Euodice cantans, African Silverbill (deuxième en partant de la gauche)
196-197 Travailleur à bec rouge, Quelea quelea, Red-billed Quelea (troisième en partant de la gauche)
196-197-198 Amadine cou-coupé, Amadina fasciata, Cut-throat Finch

D'autres patientent en attendant leur tour, au plus près sur le bord du pneu comme cette amadine

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ou en hauteur sur une branche

201 Gobemouche à petit bec, Melaenornis microrhynchus, African Grey Flycatcher



Pour certains, il n'est pas question d'attendre autrement qu'en hauteur, bien visible, bien repérable, bien apte à attirer les regards enamourés, émerveillés, enflammés. C'est justement le cas de ce Monsieur Veuve de paradis,

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Mais le Monsieur précédent n'est pas le seul veuve des lieux.

204 Veuve de Fischer, Vidua fischeri, Straw-tailed Whydah



Même si moins bien doté en queue,

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Monsieur Veuve de Fischer a de quoi plaire à ces dames

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Nous quittons le camp (Angeda Camp de son petit nom) et gagnons Awash, je craignais un peu que trouver la valise (à roulettes) de nos rêves (bon, mettez ça au compte de l'exagération lyrique et de l'enthousiasme narratif qui va bien) ne soit un tantinet ardu, eh bien pas du tout, le premier bazar où nous nous arrêtons est le bon, tout va comme sur des (valises à) roulettes ! Bon, Habtamu fait un peu la moue devant le prix élevé de l'objet et voudrait bien que nous allions quêter ailleurs notre Graal (exagération lyrique, etc. cf supra). Non, c'est décidé, nous payons les 15 euros qui nous font les heureux propriétaires de cette belle valise (à roulettes) bientôt pleine des merveilles éthiopiennes (ça, c'était l'idée).