SUJET : Éthiopie, une autre Afrique de l'Est

Nous quittons ce lieu à la fois beau et "cafardogène". Les Éthiopiens semblent avoir un problème avec la maintenance et même le maintien en activité de leurs hôtels et lodges... Ce ne sera pas la dernière fois que nous aurons à faire avec un établissement de tourisme désaffecté... Chassons nos sombres pensées, et profitons de la vue de cet autour sombre... ( c'est là l'occasion d'un mini quizz : sans regarder les EXIF, sauras-tu trouver la photo faite au 800 mm et celle faite à 442 mm (précis, hein !)

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Après les beaux atours de l'autour, c'est autour d'un ravissant aigle ravisseur de poser

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Et comme le soir commence (18 h 08), c'est le tour d'un rollier du soir, juste pour rire, au 1/8s

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Le soir tombé, Habtamu et moi regardons les photos de la journée,



en attendant le diner, qui sera bon, poulet grillé, riz et légumes, sans injera pour nous mais avec pour Habtamu. Même s'il ne fait pas froid, un feu est bienvenu, qui éclaire chaleureusement les lieux.



Évidemment, un bon, un excellent café éthiopien s'impose, aussi fort soit-il, il ne nous empêchera pas de dormir...

Alors là bravo ! Je suis très admiratif de tous vos clichés et je suis particulièrement sensible à ceux du touraco à joues blanches, des canards noirâtres (pas facile à voir !) et l'alouette d'Erlanger.
Que dire de la prose de Bernard ? Toujours aussi hilarant et si bien écrit ! Extra !

Un grand merci à vous!

Vivement la suite.

j'ai aussi spotté la marque de ta chemise

Lever à six heures, en route pour un safari matinal cum pedibus (je dirai même plus, cum sandalibus, je n'ai plus mis de chaussures fermées depuis les deux premiers jours où elles m'ont provoqué des hématomes sous les ongles des gros orteils aïe aïe. Je n'aurai ensuite besoin de chaussures fermées et hautes qu'un seul matin).

Aussi matinal que nous, un francolin de la haute commence sa journée

156 Francolin huppé, Dendroperdix sephaena, Crested Francolin



Habtamu et moi, avant de franchir la porte du lodge (on peut arriver à discerner mes sandales). Habtamu a pu coucher dans les chambres petites mais correctes, avec douche, réservées aux guides,



Il y a de l'eau, donc des poissons, donc la présence d'un amateur de poisson, haut perché, ne doit pas nous étonner

157 Pygargue vocifère, Haliaeetus vocifer, African Fish-Eagle

Par une sorte d'escalier assez casse-g... avec des marches en dévers, nous descendons près du lit de l'Awash, les chutes sont assez spectaculaires, elles font un bruit d'enfer, histoire de ne pas nous faire regretter notre chambre manquée, celle avec vue (et ouïe, oui, oui) sur la rivière.





Comme amateur de poissons, l'Awash ne comble pas de ses bienfaits que le pygargue. Nous voyons des crocos et quels crocos ! Ils sont là au pied des chutes à attendre leur habituelle provende, à savoir de savoureux gros gras (je suppose que les ablettes ne les intéressent pas) poissons.

158- Crocodile du Nil, Crocodylus niloticus, Nile Crocodile



Le lodge au-dessus de nous :

Nous remontons en haut de l'abrupte rive, nous allons nous rendre à un campsite situé sur la berge en amont. Une petite forêt riveraine doit nous permettre une bonne pêche chasse photo de nos sujets préférés...



Notre première prise n'est pourtant pas un piafou mais un cousin

159 Vervet, Chlorocebus aethiops



La marrante du Sénégal que voici nous a paru tout à fait sensée, elle qui est censée être complètement à l'ouest et pas très sérieuse (tout mon opposé, quoi) :

160 Amarante du Sénégal, Lagonosticta senegala, Red-billed Firefinch



C'est bien une dame amarante. Ensuite nous avons un un calao à bec noir qui a son bec pas noir car c'est une dame et plus loin un calao là-haut qui a son bec noir qui luit au soleil, car c'est un Monsieur et qu'il fait enfin beau...

161-162 Calao à bec noir, Lophoceros nasutus, African Grey Hornbill

Et bien quelles mésaventures ! Le parc d'Awash parait magnifique, ainsi que ses chutes, et sans vouloir remuer le couteau dans la plaie vraiment dommage pour cette chambre avec vue. La pollution est vraiment un fléau pour l'Afrique et particulièrement pour ce pays. Vos images en témoignent malheureusement. Le Rwanda interdit maintenant, et jusqu'aux touristes arrivant dans le pays, les sacs plastiques entre autres... mais le gouvernement éthiopien n'en est pas là, trop occupé à faire des profits, souvent au détriment des petits paysans expulsés de leurs terrains, en cédant leurs terres pour des durées de 50 ans ou plus à "l'ambition" du business chinois.
Coups de coeur pour l'oryx et le dik-dik, pour la veuve et l'outarde (entre autres !)
Vivement la suite de vos images, des aventures et ... mésaventures

Nous avons aussi vu, pour mémoire, un coucal à sourcils blancs dont je n'ose montrer la photo. Sans doute parce qu'il était à l'accoutumée de son espèce engoncé dans broussailles et branchettes, pensez vous. Eh non, il était inhabituellement bien visible, mais, car il y a un mais, il nous a tourné obstinément le dos, avec pour parachever le désastre, la tête rentrée dans les épaules ! Pour une fois que l'on avait un coucal pas pris de bougeotte, bien calé, bien visible... Mauvais joueur, tu as perdu ta chance de figurer dans WILIPI, ah, si tu avais su ! Bon, je vous la montre quand même. La photo...

163 Coucal à sourcils blancs pour mémoire, Centropus superciliosus pro memoria, White-browed Coucal for the record


Les branches qui gênent, nous les retrouvons avec un touraco, qui n'est pas un vrai touraco me dit ma source, et qui mange des bananes, me dit son nom anglais (c'est effectivement un mangeur de fruits et aussi de fleurs)...

164 Touraco à queue barrée, Crinifer zonurus, Eastern Plantain-eater



Les branches ne nous gênent pas pour ce martin. Les feuilles, si ! Ah, si ces maudits piafous, que nous adorons par ailleurs, pouvaient ne pas choisir de séjourner dans arbres, buissons, herbes hautes, que notre travail (loisir !) en serait facilité !

165 Martin-chasseur du Sénégal, Halcyon senegalensis, Woodland Kingfisher



PS : Patrice, nous n'avons pas trop regretté la chambre avec vue, parce que nous sommes partis et rentrés quand il ne faisait pas encore ou plus encore jour... Et que la vue, nous l'avons eue, sans doute encore plus spectaculaire, du mess

Ah mais voici un anti-coucal ! Un coopératif ! Un qui a compris les difficultés que nous rencontrons avec la végétation et qui a décidé de s'en passer, Cet aigle ravissseur a tout compris des besoins du photographe

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Il faut dire qu'un tel pylone pour établir son nid d'aigle, c'est une garantie de vue dégagée, d'absence de voisins gênants, de solidité et de pérennité...

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D'autres prédateurs, tout aussi redoutables, mais à leur échelle, occupent des positions plus basiques. C'est le cas, du plus gros (relativement) au moins grand (je n'ai pas dit/écrit plus petit, je suis très politique-au-lit correcte, s'pas ?) de ce rollier du pays avec 31 cm (mais quelle queue) qui peut dépasser les 100 grammes

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et de cet épervier minu(scu)le :

170 Épervier minule, Accipiter minullus, Little Sparrowhawk



mais le gagnant au jeu du moins grand est un pygmée; c'est bien normal :

171-172 Marin-pêcheur pygmée, Ispidina picta, African Pigmy Kingfisher

Bravo Bernard pour ce récit authentique nous faisant partager les aventures (et mésaventures) du voyage et de belles photos d'espèces variées. J'ai un faible pour les rapaces au regard perçant .
En attendant la suite, mille mercis pour ce carnet .

Autre prédateur, un martin qui ne pêche pas mais qui chasse, le martin-pêcheur du Sénégal, celui dont le doux chant si caractéristique nous a souvent de bon matin percé les oreilles bercé au réveil...

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Presque sur le sol, une huppe semble affûter son bec pointu. Ce n'est pas une Huppe d'Afrique, vous l'avez bien vu, c'est très caractéristique*, mais une huppe fasciée comme chez nous

175 Huppe fasciée, Upupa epops, Common Hoopoe



Complétement au sol, un choucador fait admirer sa longue queue et toutes ses nuances de bleu (faute de gris ?) :

176 Choucador de Rüppell, Lamprotornis purpuropterus, Ruppell's Long-tailed Starling]



Quant à notre dernier sujet, il ne prédate pratiquement que les graines, en bon pigeon. Plus précisément en bonne tourterelle. Laquelle ? Vous me connaissez, j'abhorre les jeux de mot et calembours," la fiente de l'esprit qui vole" (on est en plein dans le sujet, Victor H pensait sans aucun doute aux pigeons en l'écrivant), aussi ne vous dirai-je pas que comme tourterelle, il n'y a que la tourterelle maillée qui m'aille (aïe, pas la tête, j'ai des lunettes) :

177 Tourterelle maillée, Spilopelia senegalensis, Laughing Dove




caractéristique * : la Huppe africaine n'est pas présente dans le HBW**
Pour ma part, je peux affirmer que ce n'est pas une autruche et sans doute pas un chardonneret, ou alors très atypique...

À la demande de Bernard : la Huppe d'Afrique n'est pas présente en Éthiopie (signalée une fois), donc ça règle la question ! Par ailleurs, elle est généralement de couleur plus soutenue que notre Huppe fasciée. Enfin, l'africaine n'a pas de barre blanche en travers des primaires, et sur la photo on peut deviner cette barre.

Un calao ambigu, on ne sait si c'est il ou elle qui est perché ou perchée (non, l'écriture inclusive ne m'inclura pas dans ses sectateurs de tendance beaucoup trop sécateur à mon goût), mais le genre de ce calao à bec rouge ne nous regarde pas, enfin ce genre de genre, parce que sinon, c'est Tockus et toc ! :

178 Calao à bec rouge, Tockus erythrorhynchus, Northern Red-billed Hornbill



Un chevalier arpente la berge

179 Chevalier guignette, Calidris hypoleucos, Common Sandpiper



alors qu'un tantale ibis arpente le lit de la rivière

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et que les pintades arpentent le maigre couvert de la forêt riveraine

181 Pintade de Numidie, Numida meleagris, Helmeted Guineafowl

Nous levons les yeux pour un alecto

182 Alecto à tête blanche, Dinemella dinemelli, White-headed Buffalo-Weaver



et pour un soumanga, un très bel oiseau

183 Soumanga à longue queue, Cinnyris pulchellus, Beautiful Sunbird, Cinnyris pulchellus



et pour le lodge