SUJET : Svalbard, 80° Nord

Voilà un voyage qui s'est fait attendre, désirer. Réservé en juillet 2019 pour un départ en juin 2020, il aura fallu attendre, après deux reports pour les raisons que vous imaginez, un départ en juin 2022.
Après avoir consulté Olivier Paris, expert du grand nord reconnu par tous les wilipiens, j'ai réservé mon voyage auprès d'Oceanwide expeditions sur le Noorderlicht, un voilier de 46m qui peut accueillir 20 passagers. En 2020, les frontières norvégienne étant closes le voyage est reporté sous les mêmes conditions pour juin 2021.
En 2021, le Noorderlicht est en réparation, Oceanwide expeditions, nous propose un report sur le Rembrandt Van Rijn pour juin 2022, toujours sous les mêmes conditions. Le Bateau est un peu plus grand, 56m et peut accueillir 32 passagers.
Quand j'ai proposé cette destination à ma chère et tendre, sa réaction fût : "Tu m’emmènes où?"
Je ne suis pas le premier wilipien à partir là haut, Olivier, Yvon, Romain et d'autres m'ont précédé. Contrairement à ma famille, mes amis et autres, vous connaissez certainement le Svalbard, cet archipel qui se situe à mi chemin entre le Cap nord en Norvège et le Pôle Nord. Le Spitzberg, plus connu, en est l'île principale.



Je vous propose donc de m'accompagner dans cette contrée isolée mais oh combien fascinante.

Pour résumer le voyage, une seule photo suffira :



Le texte norvégien sous le panneau signifie : "S'applique à tout le Svalbard"

Je sens qu'il va y avoir du lourd dans tout les sens du terme, j'enfile ma doudoune , je décroche le pistolet d'alarme au cas ou ! et j'attends !

Ah voilà un nouveau carnet !
J'ai hâte de découvrir vos découvertes

COOOOOL direction le grand nord !!!!

C'est parti! Comme il nous fallait passer au moins une nuit à Oslo, on en passe deux ce qui nous permet de faire le tour d'une ville que l'on ne connaissait pas.
Une petite photo animalière pour se mettre en bouche.



Le lendemain matin, nous prenons l'avion pour Longyearbeen. Nous arrivons sous un ciel bas et gris, température 3°C, normal, les 25- 30°C de la France sont déjà loin. Après l'installation à l'hôtel et un petit café bien chaud, nous partons faire un tour du village, bien que ce soit la plus grosse agglomération du Svalbard, c'est bien un village. Et pas question de sortir du village, les panneaux avec l'ours indique la limite pour les piétons. Au delà, il faut fusil pistolet d'alarme et savoir s'en servir...




Devant le port, quelques bateaux sont à l'ancre et surprise, le Noorderlicht est là. Mais par moment on voit la lumière d'un chalumeau sur le pont, il est bien en travaux.

On sort assez vite des zones habitées. Et le long du fjord, il y a quelques oiseaux. Premières photos, histoire de chauffer le matériel. Matériel qu'il est temps de présenter. Je suis dans une situation bâtarde avec l'hybride Canon R6 et le reflex Canon 7D mark II et les objectifs RF 16 mm 2.8, RF 24-105 f4, EF 70-200 2.8 et l'EF 200-400 f4. Le 7D n'est pas compatible avec les objectifs RF.

J'utiliserai le plus souvent le R6, ce qui implique pas mal de changements d'objectifs

L'un des oiseaux des plus commun au Svalbard

J'ai une affection particulière pour les édredons, est-ce pour cette raison que j'ai une certaine tendresse pour l'eider à duvet ?

J'embarque aussi. Dis moi juste combien de couches pour les polaires?

Merci à tous, il y a quelques connaisseurs...
Pour les néophytes, je ferai quelques apartés sur l'intendance et autres contraintes du grand nord.

En attendant, un petit cadeau pour Bernard, de la fraîche pour les édredons



Le lendemain matin, nous avons encore un peu de temps avant l'embarquement, nous partons vers la pointe ouest du village en espérant quelques bestioles.
Pas besoin d'aller bien loin, à peine sortis de l'hôtel, un beau renne boisé traverse la rue. Un peu plus loin un second digère. Le renne du Svalbard est une sous-espèce adaptée au grand froid, plus petit, avec une bonne couche de graisse, une doudoune bien chaude, de larges sabots...





Les oies à bec court niche à quelques dizaines de mètres du village.

A l’origine Longyearbeen était une citée minière, aujourd’hui, seule la mine 7 est en exploitation et l’activité principale de la ville est devenue le tourisme.
Il reste ça et là quelques traces de l'exploitation du charbon.








Au fond de la vallée, un petit hameau regroupe quelques auberges. Il faut être équipé pour aller plus loin.
En passant par le centre nous faisons nos dernières emplettes avant d'embarquer. Attention!

Notre bateau est à quai, reconnaissable à ses 3 mats. Nous embarquons en début d’après-midi et nous nous installons dans notre cabine. Le capitaine présente son équipage. Nous montons sur le pont suivre les exercices de sécurité avant de larguer les amarres en direction du nord.







A peine sortis, nous faisons connaissances avec les lumières du grand nord. Une bonne partie des participants, malgré la fraicheur, reste sur le pont pour goûter cette ambiance particulière.

21, 22 Isfjord

Les oiseaux accompagnent le bateau, en particulier les fulmars boréaux, bien connus en Bretagne et ici, il justifie son nom.







Les groupes de guillemots passent régulièrement, ce sont les guillemots de Brünnich




La soirée se termine par les briefings de présentation et le briefing quotidien qui présente le programme du lendemain.
Nous sommes 28 touristes et 12 membres d'équipage, une bonne quinzaine de nations sont représentées. Il s'agit d'un voyage ornitho (birding comme ils disent) et nous avons un guide dédié, Fritz, d'origine allemande. Beaucoup l'apprennent, il faut dire qu'une bonne partie des touristes ont réservé comme nous en 2019 et suivi les reports sans trop regarder les détails. Nous sommes 4 ou 5 à nous intéresser de près au sujet . Pour la photo, nous sommes 5 à être correctement équipés, dont Jordi notre guide principal d'origine espagnole.

Le briefing nous détaille le trajet du lendemain, pendant la nuit nous remontons vers le nord en longeant la côte ouest du Spitzberg.



En sortant de Isfjord, le vent est plus présent et nous nous endormons bercés par la houle.

Merci pour le duvet, juste de quoi faire un petit oreiller, mais le voyage n'est pas fini, s'pas ? Et surtout merci pour le partage et les photos.

La "spécialisation" birding est une aubaine, pour toi et donc aussi pour nous !

Tout cela annonce un beau voyage et de belles découvertes

Espérons que la houle ne viendra pas perturber le voyage. La météo et le ciel bas annonce un climat rude à vivre pour les habitants de la cité

Merci à tous pour votre enthousiasme
J'essaierai de répondre au différentes interrogations au fil des jours quand le sujet sera en phase avec la question (houle, polaire,etc...)

Le Rembrandt Van Rijn a navigué toute la nuit, dont une bonne partie sous voiles, en empruntant le canal de Forlandsundet. Au petit matin il a jeté l’ancre dans la baie devant le glacier Dhalbreen.
C’est notre premier débarquement dans le territoire des ours blancs, les guides nous donnent les consignes à respecter en cas de rencontre à terre. Pour tout débarquement, ils sont armés d’un pistolet d’alarme et d’un fusil chargé et vont au préalable s’assurer qu’il n’y a pas d’ours sur le site.