SUJET : Costa Rica, mi amor !

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Il est près de onze heures du matin, et il est déjà temps de rentrer.

X 245. Re-traversée du Rio Claro. Le niveau de l'eau a quelque peu monté, les bancs de sable ont disparu mais le crocodile aussi. Nito s'avance prudemment :



Pascal, lui, procède différemment, comme il le raconte plus bas .

X 246. Et nous voilà de retour à La Sirena, juste à temps pour le déjeuner. Au menu, riz, et, je vous le donne en mille, frijoles !



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Pascal t'en fais une tête ; la fatigue, la moiteur...

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Nous sommes épuisés. Après le repas, nous nous adonnons à une petite sieste réparatrice. Puis, il est temps de nous intéresser à l'état du matériel. Le sac à dos de Pascal est trempé, son 70-200 et son 7D ont été en partie immergés, l'espace de quelques secondes. Et son flash donne d'inquiétants signes de faiblesse. Quant à mon 7D, il est toujours hors service.

Pascal a l'idée géniale de réaliser ce qu'il appelle un four solaire. Pendant que Manu et Laurent repartent en forêt avec Nito, nous étalons nos sacs poubelle noirs sur le gazon derrière la station, en plein soleil, pour y poser le matériel. Le résultat ne se fait pas attendre: la vitre des écrans LCD se couvre immédiatement de buée. Puis cette buée se dissipe peu à peu.

Après une bonne demi-heure, elle a disparu des écrans de mon 7D. J'attends encore un peu, puis je remets la batterie. Allumage... ça marche ! Il est temps de tester le boîtier ressuscité avec le 300mm. D'abord sur les djeunz qui jouent au foot sur la pelouse, devant la station.

X 247. Puis sur l'urubu noir (Coragyps atratus; Black Vulture) qui a établi ses quartiers près du local aux poubelles :



X 248. Portrait rapproché :



Des atèles nous observent, perchés tout près de la cime des arbres. Mais ils s'éloignent bientôt. Entretemps, Laurent et Manu sont revenus. La nuit ne va pas tarder à tomber. Il est temps de repasser à table, puis à la douche et au lit. Demain sera un autre jour !

[...]

Je me rends compte que je n'ai pas répondu à un précédent message de Vincent : faute d'expérience je me fonde sur des "on-dit", donc, l'affaire du jaguar qui reculerait devant les pécaris peut fort bien être de l'intox, car, que feraient d'aussi gros mammifères sur ce coin de forêt s'il n'y avait en effet de plus grosses bêtes pour s'en régaler ?

Traitement de choc pour le matériel photo ! Il fallait qu'il transpire toute son eau ! Ca fait peur quand même... pas le traitement de choc, mais plutôt comment l'humidité peut s'infiltrer dans le matériel !

Ce portrait d'urubu! Il est aussi classieux qu'un gypaete sur celle la, au moins!

+1 avec Nico !!! top l'Urubu...

Pour en revenir aux singes, il est vrai que le Hurleur est lui toujours beaucoup plus haut dans les arbres, mais je pense que cela s'explique par son régime alimentaire fait uniquement de feuilles, il n'a donc pas à descendre plus bas dans les étages pour aller chercher des fruits, des insectes, des reptiles et autres petites bestioles commes les autres singes qui ont un régime eux beaucoup plus éclectique voire omnivore.

Voilà d'ailleurs ce que dit Sylvain LEFEBVRE à ce propos :

Moins acrobate et démonstratif que les singes-araignées, par exemple, son activité diurne reste très réduite et est la conséquence de son régime alimentaire. Le singe hurleur est folivore et passe énormément de temps à se reposer pour digérer la cellulose du kilo de feuilles, très peu énergétique, qu’il ingère quasiment chaque jour.

Permettez-moi de vous conter notre promenade de l'après-midi à laquelle nos deux comparses n'ont pas participé !
Donc en milieu d'après-midi, nous partîmes tous les 3 Nito, manu et moi-même vers les collines avoisinant le camp. Dans mon souvenir, de grosses suées, une belle moiteur et des petites collines paraissant aussi hautes que des sommets.
Au cours de cette promenade, le célèbre "Mickaël Jackson" costaricien est au rendez-vous pour un show exceptionnel et ludique, le bien-aimé Manakin à cuisses jaunes ...




Puis retour vers le rio de la matinée, mais là pas de traversée, nous longeons la plage. Des courlis corlieu sont présents et un Grand héron bleu se repose...



Nous continuons ... et là, nous apercevons un autre petit groupe de 4 personnes . Et là petite scène surréaliste ...
J'observe les 2 guides fouiller les fourrés à proximité de la plage. Je me tiens sur la plage. Devant moi et assise face à moi sur un caillou, une touriste récupère difficilement de sa balade. Et en une fraction de seconde, une bestiole pointe le bout de son nez...


Elle se met à courir le long de la plage. La touriste, toujours face à moi n'a pas bougé ??!!
Je m'approche et lui fait un petit signe discret pour qu'elle se retourne. Un Tapir, de quelques centaines de kilos est à quelques mètres d'elle ...
Elle se lève enfin. Nito et l'autre guide sont amusés de cette scène, réalisant que sans un petit geste de ma part, le plus gros mammifère d'Amérique du sud aurait pu passer derrière elle sans même qu'elle le sache.

La bestiole, à la sortie de la forêt ...





Suit, un comportement insolite, notre tapir vient s'abreuver dans la mer et boit à grandes gorgées.
Petit besoin de sel ...

Après cette obs, d'une grosse dizaine de minutes, on retourne vers la piste d'atterrissage sous un magnifique coucher de soleil .

C'est pour faire regretter aux copains de ne pas vous avoir accompagné ?
Je suis toujours aussi étonné de voir ces Tapirs sur la plage, en plus à boire dans la mer
Est-ce que c'est la même espèce que celui de la veille ?

Superbe apparition, Laurent !
Peut-être ce tapir cherchait-il à se vermifuger ? je ne sais pas si l'eau de mer est idéale pour cela, mais les côtes du tapir commencent à se dessiner...

Xavier écrit: [...]

Il est près de onze heures du matin, et il est déjà temps de rentrer.

X 245. Re-traversée du Rio Claro. Le niveau de l'eau a quelque peu monté, les bancs de sable ont disparu mais le crocodile aussi. Nito s'avance prudemment :

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Mais pas moi !!
Je retire mes bottes car j'affectionne particulièrement de marcher "pieds au sec" et, les bottes d'une main, le 7D avec le 70/200 de l'autre, le sac à dos avec le reste du matos dans le dos comme il convient, je fonce dans l'eau. Je suis pas du genre à me faire avoir par un petit rio de rien du tout, surtout s'il se prénomme "Claro" et que nous avons déjà fait connaissance quelques heures avant. Et puis, les crocos sont sympathiques (moins que les caïmans piscivores) surtout lorsqu'ils sont absents.

J'avais le souvenir de galets bien accueillants, à la place je ripe sur une plaque de vase dont la consistance est celle d'une savonnette XXL.

PLOUFFF

Il s'ensuit une immersion quasi totale du 7D, du 70/200, du photographe qui comme un capitaine de navire honorable, c'est à dire non philippin et non responsable du costia concordia, ne s'enfuit pas lors du naufrage. Une véritable chaine humaine dont je ne souviens plus quel était l'organe terminal s'organise dans l'instant.
Ce dont je suis le plus reconnaissant à mes acolytes est le réflexe de sauvegarde du matériel qu'ils ont eu: retirer la batterie et la carte du boitier dans la fraction de seconde de ma sortie de l'eau.

Vincent écrit: Pascal t'en fais une tête ; la fatigue, la moiteur...

Maintenant, tu comprends mieux ! Le terme de moiteur est un euphémisme après cette immersion dont le seul point positif était la température idéale de l'eau du Rio Claro .

Ma mine dépitée n'était pas associée à la perspective de la succession inexorable des 3 repas quotidiens sur un thème unique: arroz con frijoles , je sortais juste de l'eau avec de sombres pensées en tête. Il s'agissait plutôt d'imaginer le moyen de remédier à ces pannes successives de notre matériel.
Pour résumer les problèmes à ce stade: pour Xavier 7D en rade pour moi plus de flash, plus d'AF sur le 150 macro, je n'ose pas reconnecter immédiatement le 70/200 immergé ainsi que tout le reste dans le sac à dos moitié rempli d'eau. Il nous faut sécher tout cela.

Nous avons donc fait chauffer le matos et les sacs en utilisant une surface noire universelle: le sac poubelle.
Très rapidement, le 7D de Xavier a ressuscité, le lendemain c'est mon matos qui est revenu à le vie sauf l'AF du 150 mm dont je me passe toujours très bien.

Une fois Le 7D de Xavier récupéré, il a pu me prêter son 50D en attente du séchage de mon 7D. Les horloges de nos boitiers n'étaient pas synchronisées, ce qui explique une certaine confusion quant aux photos de ces 2 jours. Nous souhaitions vous proposer une relation chronologique de ce périple, il y aura donc quelques failles pour ces 22 et 23/07 dont nous nous excusons.

Ouch On s'y croirait
C'est quand même des bons bestiaux ces 7D, bien braves de ressusciter après des aventures pareilles. Ça a un côté rassurant.
Enfin je dis ça tranquille derrière mon écran sur le moment ça a dû être bien galère, quand je t'ai vu sur la photo, j'ai juste pensé que tu avais embarqué de l'eau dans tes bottes, j'avais oublié la fine allusion de Xavier, il y a quelques pages, à ton épisode de photo sous-fluviale
On espère que c'est votre dernière mésaventure, enfin si on excepte le régime alimentaire qui semble ne rien avoir à envier au vénézuélien.

Bref, et pour résumer: le soir du 22 la situation du matériel est la suivante:

1. Manu et Laurent peuvent compter sur tous leurs boîtiers et objectifs.
2. Pascal est le plus mal en point question matériel: son 7D est en rade, l'AF de son 150mm macro ne fonctionne plus. Mais il a gagné un 50D en pleine forme...
3. ... puisque mon 7D est revenu à la vie. Mon Tamron 17-50 a pris un coup de buée à l'arrière de la lentille frontale à La Tarde, et tous les séchages du monde n'y changent rien. Je crains même une prolifération de champignons, mais non. Ce n'est qu'une fois rentré en Belgique que je démonterai la lentille frontale pour la nettoyer avec précaution. Depuis, l'objo se porte comme un charme.

Amicalement,

Xavier