Merci Pascal !
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Au-dessus de 1000 mètres d'altitude, les forêts tropicales du Costa Rica et du Panama qui sont souvent enveloppées de brumes prennent le nom poétique de "Forêt de nuages". Cette extrême humidité permet le maintien d'une biodiversité extraordinaire. En revanche, elle ne facilite pas la vie des photographes animaliers.
Aujourd'hui pourtant, la chance semble de notre côté: c'est sous un grand soleil que nous atteignons le
Valle Savegre.
X 365. Nous voilà bientôt sur une route à flanc de montagne, en train de scruter les branches des arbres du bosquet en contrebas (Pascal, Manu, Laurent, Leo notre guide):
C'est que le bosquet en question est réputé abriter le Quetzal resplendissant. Problème numéro un: le Quetzal, tout resplendissant soit-il, s'aventure rarement en-dehors du couvert végétal. Même qu'il préfère se tenir bien loin de la route, le timide! Problème numéro deux, les arbres sont plutôt touffus. Problème numéro trois, nous avons le soleil bien dans la tronche, même si filtré par les feuillages...
X 366. ... contrejour illustré par cette photo de Grimpar moucheté (
Lepidocolaptes affinis; Spot-crowned Woodcreeper):
Je vous parle à peine du problème numéro quatre, qui est que plutôt que de prendre le trépied, idéal sur cette route bien plane, j'ai choisi le monopode, pensant que nous nous promènerions en terrain accidenté.
Bon, on entend bien les appels d'un mâle, loin à l'intérieur du massif. Mais pour l'instant, pas l'ombre d'un Quetzal, même à contrejour. En attendant, je me promène un peu. Plus haut sur la route, la forêt en contrebas fait place à une zone de broussailles. Hé, il y a une petite tache jaune qui s'agite!
X 367. C'est une jolie Paruline ceinturée (
Myioborus torquatus; Collared Redstart):
Vous connaissez la musique: endémique, forêt de nuages, Costa-Rica, Ouest du Panama, tout ça.
On ne trouve d'ailleurs cette espèce qu'à une altitude supérieure à 1500 mètres.
Ah, ça bouge du côté de Leo, qui me fait de grands signes. Vite, je reviens sur mes pas!
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