SUJET : Costa Rica, mi amor !

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X 418. Un noyau d'aguacatillo ramassé par terre, preuve d'un festin récent:



Dire que les quetzals avalent ces fruits entiers, il leur faut un sacré gosier! Heureusement pour l'autre extrémité de leur tube digestif, ils en régurgitent les noyaux...

X 419. Il est passé dix heures et demie, et il est temps de rejoindre la voiture. Pascal, Manu, Laurent...



X 420. ... et Leo, pura vida!



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X 421. Sur le chemin du retour vers Paraiso Quetzal, Pascal fait stopper la voiture pour photographier le paysage:



X 422. Une minute plus tard, c'est à mon tour de demander à Leo de s'arrêter. Sur une branchette, j'ai aperçu ce moucherolle huppé (Mitrephanes phaeocercus; Tufted Flycatcher):



Nous sommes bientôt de retour à l'auberge. Il nous reste à faire les bagages, puis à engouffrer un bon repas pour clôturer le chapitre du Paradis aux Quetzals. Cet après-midi nous reprenons notre périple, et notre prochaine étape sent bon la gadoue, la sueur et la grenouille!

X 423. Leo et le sympathique propriétaire de l'auberge prennent la pose. En image, le Quetzal resplendissant, ainsi que le Colibri de Rivoli et le Colibri insigne:


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Xavier... magnifique ta moucherolle huppé !!

Le colibri sauce Rivoli est une merveille et la X421 a des faux airs d'Ouganda.

Tout, tout, tout mais vraiment tout est bon sur ce fil. merci Xavier et Pascal, les images sont Ca donen vraiment envie de faire son sac de et partir a la recherche de tout ces oiseaux colores!! Toujours autan fan des colibiris pour ma part

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7. LE COSTA RICAN AMPHIBIAN RESEARCH CENTER

27 Juillet - L'avis de Brian

Après un dernier copieux repas, il est temps de se mettre en route. Objectif, une réserve privée de 149 hectares, située dans une des régions à la biodiversité la plus importante au monde: le versant caraïbe de la zone centrale du Costa Rica.

Le Costa Rican Amphibian Research Center a été fondé en 2002 par un américain, Brian Kubicki, sur un terrain alternant forêt primaire et secondaire, ruisseaux et mares. Son objectif: préserver la richesse exceptionnelle de l'endroit en amphibiens. Et même l'accroître, en favorisant la reproduction d'espèces particulièrement menacées. Dont la star de l'endroit, la Lemur Treefrog (Agalychnis lemur), en danger critique d'extinction.

Près de 120 kilomètres nous séparent de la réserve. Mais on est au Costa Rica: ces 120 kilomètres, il faut près de deux heures et demie pour les parcourir!



X 424. La route serpente d'abord pour descendre vers Cartago, l'ancienne capitale, ses moches bâtiments et ses embouteillages:



Cartago a perdu son statut en 1824, trois ans après l'accession du pays à l'indépendance. Et ce parce qu'elle avait soutenu les rattachistes à l'éphémère Empire mexicain de Agustín de Iturbide. Le sort s'est ensuite acharné sur la cité, victime de deux violents tremblements de terre en 1841 et en 1910. Des constructions de l'époque coloniale, il ne reste rien...

X 425. Ensuite, cap vers Turrialba, où nous nous arrêtons pour une pause pipi et quelques achats:



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X 426. Nous poursuivons notre route vers le versant caraïbe. Du fond des vallées s'élèvent des nappes de brume, et les pics des montagnes se profilent au loin:



X 427. Il est presque cinq heures du soir lorsque nous arrivons chez Brian. Nous avons à notre disposition ce coquet petit guesthouse:



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X 428. Nous sommes attendus pour un dîner en terrasse chez le maître des lieux. La vue est magnifique! Pascal et Manu:



X 429. Brian et Leo discutent à l'intérieur, tandis que l'épouse de Brian s'affaire en cuisine. Mais nous bénéficions de la compagnie d'un des sympathiques Canis lupus familiaris du propriétaire:


La nuit tombe pendant que nous dînons. Il est bientôt temps de chausser les bottes pour partir à la découverte de la réserve. Brian va nous servir de guide. C'est un des meilleurs spécialistes de l'herpétofaune costaricaine, et son avis* nous sera précieux !

Allons-nous réussir à rencontrer l'insaisissable Agalychnis lemur?

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*Oui, je suis prêt à tout pour un jeu de mots foireux dans le titre!

Salut Xavier,
J'espère qu'en ces lieux tu as trouvé ton graal

La suite !

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Nous voilà à cheminer dans la forêt, à la lueur de nos frontales, sur un étroit sentier qui serpente à flanc de coteau. Hé, la végétation du sous-bois est plutôt dense. On devine un petit torrent en contrebas. Il a plu une bonne partie de la soirée, et il fait lourd, très lourd. Nos chemises sont bientôt trempées. Mais nous sommes heureux. Ça nous avait manqué, les sorties de nuit!

Nos premières rencontres sont des orthoptères. Vous vous souvenez? Il y a le sous-ordre des caelifères: principalement les criquets, aux antennes courtes et relativement épaisses. Puis il y a le sous-ordre des ensifères: grillons et sauterelles, aux antennes fines et développées. Et bien, il y a une variété impressionnante d'ensifères dans le sous-bois. Dont beaucoup de sauterelles déguisées en feuille, avec plus ou moins de réussite. J'imagine que les mieux camouflées nous ont échappé...

X 430. Une première sauterelle-feuille avec une jolie imitation de moisissure sur les ailes: Lirometopum sp. (Flat-faced Katydid). C'est un carnivore vorace, surnommé Pitbull Katydid au vu de sa férocité :



Nous sommes maintenant rodés à l'exercice de la macro de nuit en binôme: l'un éclaire le sujet de sa lampe torche, l'autre photographie, puis on inverse les rôles.

X 431. Une seconde sauterelle-feuille: Microcentrum sp. (Angle-wing Katydid), semblable et tellement différente à la fois!



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À Bahía Drake nous avions rencontré Phoneutria boliviensis (Wandering Spider), une grosse araignée venimeuse à la morsure extrêmement douloureuse, et potentiellement dangereuse. Les Ticos s'en méfient comme de la peste!

X 432. Et bien la revoilà, tête en bas. De face...



X 433. .. et de profil! Belle bête, non?



X 434. Retrouvailles également avec la grenouille emblématique du Costa Rica, la Rainette aux yeux rouges (Agalychnis callidryas; Red-eyed Leaf Frog) (LC):



Ici sur le versant Caraïbe, les individus sont beaucoup plus colorés que ceux que nous avions croisés à La Tarde !

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Quel voyage merveilleusement illustré les gars des photos superbes et un excellent récit tout y est !

Eh bien cette sortie de nuit tient ses promesses ! La X434 ! L'araignée 433 est magnifique aussi !

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X 435. Je me rapproche de notre Rainette aux yeux rouges, et la voilà les yeux clos:



Comme on le voit, le haut de la paupière inférieure est translucide et finement réticulé. Ça fait son petit effet niveau esthétique.

X 436. Encore une araignée! C'est une Argiope blanda et sa proie tout emmaillotée de soie:



On reconnaît facilement la toile d'une argiope à son stabilimentum, ce motif blanc en zig-zag. La position des pattes, groupées deux par deux, est également caractéristique.

X 437. Leo me dit de faire très attention, voilà une grande fourmi de près de trois centimètres de long, la fameuse Bala (Paraponera clavata; Bullet Ant):



C'est une fourmi primitive qui ressemble aux guêpes dont les fourmis sont issues. Les ouvrières sont de redoutables prédatrices qui se baladent seules. Elles ont de quoi se défendre: leur abdomen est pourvu d'un dard venimeux, à la piqûre extraordinairement douloureuse. Comme une blessure par arme à feu, d'où le nom de "balle de fusil"...

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X 438. Retour aux amphibiens avec cette Common Dink Frog (Diasporus diastema) (LC):



Cette discrète petite grenouille (environ 2 centimètres de long) se distingue par ses vocalises, des "Dink!" semblables au bruit de verres qui s'entrechoquent, répétés 30 à 40 fois par minute.


X 439. Passons à cette placide Brilliant Forest Frog (Lithobates (Rana) warszewitschii) (LC):



X 440. La même. De face cette fois-ci, elle nous laisse voir son ventre jaune-orange:



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