SUJET : Costa Rica, mi amor !

Elle est si belle cette grenouille orangée... une autre version de la "Brilliant Forest Frog" Rana warszewitschii

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Décidément, la vie dans la forêt de Brian est foisonnante
Le coté obscur de la Phoneutria boliviensis

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Un peu plus loin au bord du sentier, nous repérons une étrange bestiole de quatre ou cinq centimètres de long, postée sur une large feuille.

X 441. Une salamandre! Plus précisément une Eyebrowed Salamander (Bolitoglossa colonnea) (LC):



Elle appartient à la famille des Plethodontidae. Chez ces salamandres dépourvues de poumons, la respiration se fait exclusivement à travers la peau.

X 442. "Salamandre à sourcils", donc, à cause du repli de peau sur le front, caractéristique de l'espèce:



X 443. Comme plusieurs autres salamandres du genre Bolitoglossa, elle présente deux excroissances au bout du museau:



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Cette salamandre, superbe specimen! Je les oublies un peu ceux la, vu qu'il n'y en a pas en Australie... J'adore la vue de face de la 442.

La salamandre est fabuleuse !
La Phoneutria (P116) est inquiétante à souhait !

Fascinante, cet amphibien primitif: Bolitoglossa colonnea !

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X 444. Après les sauterelles-feuilles, en voici une d'aspect plus conventionnel (ND):



J'ai maintenant rejoint la tête du groupe, juste derrière Brian qui ouvre la marche. Le voilà qui s'arrête et me désigne une plante au bord du chemin.

X 445. Le moins qu'on puisse dire c'est que certains détails de son un anatomie ont un aspect... particulier:



- "The people from here call this plant the hierba mujer: the female plant.", me dit Brian: "Les gens d'ici appellent cette plante hierba mujer: la plante-femme."
- "Oh. And why is that?" "Oh. Et pourquoi donc?", lui demande-je d'un air candide. Petit flottement, je pourrais presque le voir rougir à la lueur de ma frontale.
- "Use your imagination", me dit-il finalement avec un petit sourire.

X 446. Quelque mètres plus loin, voilà un joli phasmidé (Walking Stick) (ND):



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Décidément la quantité de petite faune autour de nous est impressionnante, nous nous arrêtons tous les quelques mètres!

X 447. Une mignonne petite grenouille de la grande famille des Rain Frogs, les Craugastoridae. Vraisemblablement Craugastor bransfordii (Bransford's Litter Frog), mais sans certitude absolue:



X 448. Un plan plus rapproché:



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Intéressante la P119 où l'on découvre que les doigts sont entièrement palmés presqu'une nageoire !

La plante X445 fait partie de la famille de Mélastomacacées. La majorité (sinon tous ?) des fruits issus de ces plantes sont comestibles, ce qui est appréciable en forêt car il en existe de nombreuses espèces et qu'il est fréquent de les trouver !
Les "bourses" à l'aisselle des feuilles servent de loges aux fourmis (notamment Azteca sp.) lesquelles fourmis protègent en retour la plante contre les invasions d'autres insectes.
Nombreuses sont les plantes en forêt d'Amérique du sud et centrale qui s'offrent les services des fourmis. Les Cecropia sp. notamment.

Vos grenouilles ont toujours une bouille sympa.

Tres interessant de voir les pattes d'en dessous sur la P119! Et tres jolie cette dernière grenouille!

Une autre Craugastoridae croisée lors de cette excursion torride et productive, la "common dink frog" Eleutherodactylus diastema je pense, sans être certain de la diagnose.

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Pour ma part Pascal, je pencherais plutôt pour un vrai Craugastoridé, la Common Rain Frog, Craugastor fitzingeri. C'est peut-être ce que tu voulais dire, vu que la Common Dink Frog fait partie des Eleutherodactylidés.



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Nous poursuivons la balade le long du sentier. Brian balaie du faisceau de sa lampe un tapis de végétaux sur la droite du chemin. Quelque fils de soie scintillent, trahissant la présence d'une araignée

X 449. Il s'agit de Deinopis longipes (Gladiator Spider), suspendue dans sa posture d'embuscade typique:



Les Deinopis ont une technique de chasse unique. Elles tissent une sorte de filet qu'elles tiennent entre les quatre pattes avant. On voit que les fils de ce filet ont une structure différente de ceux qui supportent l'araignée. Ils paraissent plus épais, et comme flous. C'est dû à leur structure spiralée, qui permet au filet de se déployer brutalement lorsque l'araignée le projette sur sa proie. Un peu comme les gladiateurs rétiaires de l'époque romaine, d'où leur nom anglais d'Araignée gladiateur. Ou leur autre nom de Net-casting Spider, Araignée projeteuse de filet, nettement moins imaginatif.

Je demande à Leo d'éclairer l'araignée de sa la lampe torche, pour avoir un éclairage latéral de la scène.

X 450. Sur ce plan plus large, on voit que l'araignée est suspendue quelques centimètres au-dessus d'une feuille, attendant patiemment qu'un insecte s'y aventure:



Bien sûr cette technique de chasse demande une très bonne estimation des distances. Ce qu'on ne voit pas sur mes photos, c'est que les Deinopis sont dotées de deux énormes yeux frontaux qui leur assurent une excellente vision stéréoscopique. Ils leur donnent également une apparence féroce, qui leur vaut leur troisième nom anglais de Ogre-faced spider, ou araignée à visage d'Ogre. Une petite galerie Flickr pour illustrer ça:

www.flickriver.com/photos/tags...fa/interesting/

À propos d'apparence féroce... tout occupé à photographier l'araignée gladiateur, je n'ai pas remarqué un insecte de cinq ou six centimètres de long qui se tient sur une feuille, à moins d'un mètre de moi. Malgré la chaleur suffocante, un petit frisson me parcourt l'échine.

X 451. C'est un carabidé de la sous-famille des Cicindelinae. Probablement Cicindela sp. (Cicindèle; Tiger Beetle):



Tout dans son aspect indique le prédateur: l'attitude de sprinter prêt à bondir, les yeux surdéveloppés, les énormes mandibules, que je distingue très clairement d'où je me trouve. Sans compter la livrée métallisée sombre, bref, tout y est!

Les Cicindèles sont extraordinairement rapides. En vol, mais également au sol: on a chronométré des cicindèles bien moins grandes que mon monstre costaricain à 8km/h, soit 120 fois leur longeur corporelle en une seconde. Pour égaler cette performance, Usain Bolt devrait courir à... plus de 800 km/h.

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Brian est un pionnier de la conservation in situ. Autrement dit, plutôt que de procéder à l'élevage de certaines espèces de grenouilles en captivité, puis à des lâchers dans la nature, il a préféré rendre l'environnement lui-même le plus favorable possible à leur reproduction. Il a ainsi aménagé plusieurs mares à des endroits stratégiques de son domaine. Et de gros fûts de plastique à moitié enterrés au pied de certains arbres servent de pouponnières à têtards.

X 452. Voici d'ailleurs une grenouille de verre que nous avions déjà rencontrée à Bahia Drake: Hyalinobatrachium valerioi (Reticulated Glass Frog) (LC):



X 453. Elle n'est pourtant pas directement visée par les aménagements de la réserve, qui sont destinés à d'autres espèces plus sensibles. Son statut IUCN est heureusement Least Concern: préoccupation mineure:



Par contre, Brian a initié un projet au niveau national, visant à mieux connaître la distribution des 13 espèces de Centrolénidés présentes sur le territoire costaricain: le Glass Frog Research and Conservation Project .

X 454. Encore une vue de notre petite Glass Frog:



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Vous avez rencontré de vrais musts.
Cette fameuse araignée qui chasse au filet, elle fait beaucoup parler mais peu la croisent.
Photos au top !

Xavier écrit: Pour ma part Pascal, je pencherais plutôt pour un vrai Craugastoridé, la Common Rain Frog, Craugastor fitzingeri. C'est peut-être ce que tu voulais dire, vu que la Common Dink Frog fait partie des Eleutherodactylidés.

Tu as sans doute raison. Je me réfère à un guide (le Twan Leenders) qui les situe dans la même famille.
Merci

Ma photo du rétiaire Deinopis longipes

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