SUJET : Costa Rica, mi amor !

Là-dessus, reprenons le cours du récit...

[...]

Nous avons repris la voiture pour explorer une sorte de zone tampon entre La Selva et les exploitations agricoles environnantes. Leo conduit doucement sur une piste longeant la réserve. À notre gauche, une barrière de barbelés, qui ceinture une savane aux herbes hautes. Et plus loin, à une bonne centaine de mètres, le mur vert de la forêt. Sur notre droite, des broussailles et des champs de graminées, parsemés de quelques grands arbres. Leo espère y apercevoir des aras.

Nous arrivons bientôt en vue des bâtiments d'une ferme quelque peu délabrée. Hé, il y a comme des petits pigeons sur les gravillons!

X 589. Colombe rousse (Columbina talpacoti; Ruddy Ground Dove):



X 590. C'est une espèce commune dans les zones de broussailles et d'autres paysages ouverts, y compris les zones de culture:



Je me rendrai compte après coup que n'ai photographié que des mâles. Ce sont eux qui arborent cette couleur rousse; les femelles sont d'un brun plus grisâtre.

[...]

[...]

Quelques dizaines de mètres plus loin, nous arrivons à un bon endroit pour garer la voiture. Et voici que surgit d'entre les fourrés une compagnie de gros oiseaux totalement incongrus au Costa Rica, mais que nous reconnaissons immédiatement.

X 591. Hé oui! Des Pintades de Numidie (Numida meleagris; Helmeted Guineafowl):



X 592. L'espèce est originaire d'Afrique subsaharienne, mais a été largement introduite en Asie du Sud-Est, en Amérique latine, en Australie... ainsi qu'en France, et ce, dès le quinzième siècle:



Ce sont de gros gallinacé d'un peu moins de soixante centimètres de longueur, pour un poids d'environ treize cents grammes.

X 593. La combinaison tête bleu clair, caroncules et crête rouges leur donne un air à la fois sévère et parfaitement ridicule:



[...]

Pascal, toujours en retard Oui c'est bien moi qui reviens aux jacamars de l'épisode précédent.
Jacamar à queue rousse Galbula ruficauda

- P 164



- P 165

Xavier écrit: nous sommes à la recherche de deux compagnons de voyage motivés et sympathiques[/b][/color]. Ils auront à supporter deux photographes motivés et sympathiques également, mais pas toujours très bien réveillés le matin.

... motivés, sympathiques, certes ! mais aussi dénués d'hydrophobie

Bonne nouvelle pour nous qui vous suivons que ce second voyage ! Chic chic chic !

Bonne et "mauvaise nouvelle" pour moi !
La bonne, de belles photos à venir dans ce second voyage !
La "mauvaise", je ne pourrais pas poser ma candidature pour ce voyage avec vous, j'ai un autre voyage de programmé .
Le Marco polo à de nouveau envie de partir en Amérique du sud avec tout ce que vous nous proposés comme superbe photos .

marcopolo écrit: j'ai un autre voyage de programmé .
.

Dommage !!

[...]

La lunette d'observation de Leo est en place sur son trépied. Loin, très loin, dans des bouquets de grands arbres, il y a des Aras de Buffon. Même dans la lunette, ils apparaissent minuscules. Je concentre plutôt mon attention sur les passereaux de nos environs immédiats.

X 594. Vous avez reconnu Monsieur Sporophile variable, déjà aperçu sur le campus (Sporophila corvina; Variable Seedeater):



Les mâles de la race caribéenne, entièrement noirs excepté une trace d'épaulettes blanches, sont presque identiques à ceux d'un autre embérizidé, le Sporophile à bec fort. C'est la forme du bec qui permet de différencier les deux espèces.

X 595. Une nouvelle coche, un Oriole monacal (Icterus prosthemelas; Black-cowled Oriole):



[...]

[...]

Assez scruté les arbres! Flânons sur la piste, le long de la clôture de barbelés...

X 596. Encore un mâle de Sporophile variable, un juvénile cette fois-ci (Sporophila corvina; Variable Seedeater):



X 597. Posé sur un arbrisseau mort, dans le no man's land qui nous sépare de La Selva, un Tyran mélancolique (Tyrannus melancholicus; Tropical Kingbird):



[...]

[...]

X 598. Vous vous souvenez du Tangara à croupion rouge? Après le mâle photographié hier , voici la femelle (Ramphocelus passerinii; Passerini's Tanager):



X 599. Et puis un tyrannidé que nous n'avions pas encore photographié, le Tyran à tête grise (Myiozetetes granadensis; Grey-capped Flycatcher):



Il ressemble beaucoup au Tyran mélancolique, ainsi qu'à six autres espèces de tyrannidés d'ailleurs. Mais alors que le Tyran mélancolique a la tête entièrement grise, le Tyran à tête grise, lui, se caractérise par ses minces sourcils clairs s'arrêtant juste derrière l'oeil. Allez comprendre!


Après les affres de l'identification des tyrannidés, rentrons à La Selva, pour un peu de repos avant un bon repas à base de riz et de haricots noirs que l'on appelle ici frijoles, je ne sais pas si j'ai eu l'occasion de vous en parler?

X 600. Le réfectoire de La Selva, et une joyeuse tablée: Laurent, Manu, et puis Pascal, à l'avant-garde de la mode:




[...]

Oué, le compact étanche (Olympus TG-2) n'est pas très à l'aise quand il monte dans les ISOs, et ça se voit...

Belle série de piafous ! J'aime le jeune Sporophile on dirait qu'il arbore presque une tenue de camouflage

Pour le voyage, j'espère être à la hauteur du premier avec Leo comme guide et comme "co constructeur" du voyage Tout en sachant qu'on peut essayer d'adapter si un ou deux d'entre vous veulent partir mais ne peuvent le faire sur toute la durée... Le pays est petit, la côte caraïbe assez peu éloignée de la capitale et de l'aéroport. L'idée étant de proposer un voyage regardant sur l'ensemble de la bio diversité du pays , qu'elle soit à écailles, à plumes ou à poils, il serait tellement dommage de se focaliser seulement sur une de ses branches.

Alors laissez vous tenter ou parlez en autour de vous

Xavier écrit: [...]
Pascal, à l'avant-garde de la mode:
.

Fashion addict jusque sous les tropiques

[...]

Le dessert à peine enfourné, il m'a fallu retourner dare-dare au bungalow reprendre le reflex, puis revenir en courant derrière la terrasse du réfectoire. C'est que Leo, qui ne chôme décidément jamais, a capturé de la bestiole de gros calibre: un mètre cinquante de long...

X 601. Enroulé autour de la rambarde, un magnifique boïdé arboricole, Corallus annulatus (Annulated Tree Boa):



X 602. Gros plan sur la tête de notre prédateur nocturne:



À l'arrière de l'oeil, au-dessus des écailles supralabiales, on voit très bien une série de fossettes. Elles sont particulièrement profondes chez cette espèce, et abritent des organes thermorécepteurs. Ceux-ci permettant à notre boa de repérer ses proies favorites: oisillons encore au nid, oiseaux ou chauves-souris surpris en plein repos, qu'il enserre d'une étreinte mortelle...

Leo est très fier de sa trouvaille: il faut dire que ce serpent très secret n'est aperçu que rarement. Un coup de chance, donc!

X 603. Il est bientôt temps de le laisser vivre sa vie (au boa, pas à Leo ); l'occasion d'un dernier portrait, sur un support plus naturel:


[...]

Magnifique le Boa émeraude C'est pas si souvent qu'il est vu celui là ! Leo a le statut officiel de guide naturaliste, diplome qui est dispensé par le ministère de l'envionnement et si à la base il a une prédilection et un niveau de connaissance très élevé en ornithologie, il est extrêmement complet et connait aussi très très bien les petites bêtes à écailles ou peau lisse que les bêtes plus grosses et poilues... Et ca dans la forêt tropicale c'est un plus énOorme !

Merci Vincent ! mais en fait ça n'est pas un Boa émeraude (Corallus caninus), qui quant à lui est de couleur verte, mais une espèce proche, C. annulatus. Je n'ai pas trouvé si ce boa a un nom français...