SUJET : Costa Rica, mi amor !

Merci Vincent ! mais en fait ça n'est pas un Boa émeraude (Corallus caninus), qui quant à lui est de couleur verte, mais une espèce proche, C. annulatus. Je n'ai pas trouvé si ce boa a un nom français...

j'ai écrit ça moi je ne sais plus ce que je dis, n'importe quoi... On peut l'appeler le Boa de Clarky

Dommage que nous ayons eu si peu de temps pour photographier ce Corallus annulatus, un vrai bijou.
Je trouve étranges ces irisations bleutées que nous avons Xavier et moi sur nos photos de ce serpent ??

- P 166

Vincent écrit: On peut l'appeler le Boa de Clarky

Corallus clarkii c'est élégant!

clarkii jahanii...

Le Boa arc en ciel a les même irisations sur la peau...

Les écailles des serpents sont comme les plumes des oiseaux (des colibris), ou les écailles des poissons, le pelage lustré des mammifères, ou les cheveux soignés, ce n'est pas une histoire de "diffraction" de la lumière ?
Les iridescences sont davantage marquées sur un serpent ayant récemment mué, c'est ce qui rend les serpents si attrayants, à mon sens.
Comme le dit Vincent, le boa arc-en-ciel a été nommé ainsi en raison de ce phénomène particulièrement prononcé : moires et reflets pétrole.
Chouette la X 603 ! "ses yeux de topaze brûlée" (pour plagier H. Bazin)

Je viens de me remettre à jour sur ce fil et je suis épaté par sa variété.
Merci à vous tous pour ces images, de loin, de près, de très près et de très très près.

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Leo veut nous emmener sur une piste partant du terrain de foot en direction du Nord. La nuit, on peut y observer des engoulevents. Mais en allant chercher le matériel au bungalow, j'avais repéré un énorme papillon posé sur la pelouse près des logements des étudiants. J'aimerais le photographier avant de nous mettre en route, vais-je seulement le retrouver?

X 604. Et bien oui, il est toujours là! Mâle de Sorcière noire, se nourrissant de jus de goyave (Ascalapha odorata; Black Witch Moth):



Les mâles de ce noctuidé atteignent une envergure de seize centimètres; les femelles sont plus menues. L'aire de reproduction de ces papillons va du Nord du Brésil jusqu'au Texas et à la Floride. À la fin du printemps ils entreprennent une migration vers le Nord. Ils sont capables de voler sur de très grandes distances: on trouve au Québec des individus aux ailes très abîmées par le périlleux voyage . On en a même répertorié à Terre-Neuve et en Alaska!

Au Costa Rica et au Mexique, ce papillon est connu sous le nom de Mariposa de la Muerte, "Papillon de la Mort". La croyance populaire est que si ce papillon entre dans une demeure, un membre de la maisonnée va décéder. Heureusement que nous sommes quatre dans le bungalow, cela réduit d'autant les risques pour moi...

Bon, en route! Nous traversons d'abord le terrain de foot. Ça et là sur la pelouse, des paires d'yeux luisent comme des phares orangés à la lueur de nos frontales. Ce sont ceux de nombreuses Bull Frogs qui fréquentent l'endroit. Puis nous voilà sur la piste. Il faut avancer très silencieusement. Leo scrute les bas-côtés de sa lampe torche. À plusieurs reprises, un engoulevent s'envole devant nous, et nous le voyons voleter dans le faisceau de la lampe. Mais impossible de l'approcher!

X 605. Je me rattrape sur ce placide spécimen de Savage’s Bull Frog (Leptodactylus savagei) (LC), bien plus facile à photographier:



Tiens, cette bestiole a quelque chose de pas normal...

X 606. C'est plus évident sur une vue de face: son oeil gauche est anormalement enflé:



Bizarre. Peut-être la conséquence d'une infection? En tous cas ça n'est pas de bon augure pour notre infortunée grenouille...

Il est près de neuf heures du soir, retour au bercail. Demain, nous passons notre dernière matinée à La Selva!

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30 Juillet - My head is a jungle, jungle

Il n'est pas encore six heures du matin. Pascal et Manu dorment encore quand je sors du bungalow. Il fait encore sombre. La brume a tout envahi et plonge la station dans une ambiance irréelle. Je retrouve Laurent aux abords du poste de garde. De nombreux passereaux fréquentent les buissons environnants, à la recherche des insectes attirés durant la nuit par la lueur du projecteur éclairant la piste.

X 607. Tangara (Mitrospin) obscur (Mitrospingus cassinii; Dusky-faced Tanager):



X 608. Un autre tangara! Femelle de Tangara à épaulettes blanches (Tachyphonus luctuosus; White-shouldered Tanager):



X 609. Grimpar vermiculé (Dendrocolaptes sanctithomae; Northern Barred-Woodcreeper):



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X 610. Tyran à tête grise (Myiozetetes granadensis; Grey-capped Flycatcher):



X 611. Le sourcil clair s'arrêtant juste en arrière de l'oeil est caractéristique de l'espèce:



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X 612. Mâle de Batara fascié (Cymbilaimus lineatus; Fasciated Antshrike):



Chez cette espèce comme chez la plupart des Antshrikes (famille des Thamnophilidae), il y a un dimorphisme sexuel. Le plumage de la femelle présente le même motif que chez le mâle, mais la couleur noire est remplacée par du marron.

X 613. Remarquez le bec costaud se terminant en crochet:



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X 614. Un petit tyrannidé, le Moucherolle cendré (Contopus cinereus; Tropical Pewee):



Nous voilà revenus à la passerelle. Pascal et Manu nous ont rejoints. Ne manque plus que Leo!

X 615. Et qui dit passerelle, dit Iguane vert dans les parages. Il est là, dans la canopée (Iguana iguana; Green Iguana):



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Aaah voilà Leo! Nous traversons la passerelle pour arriver près des shade houses. Ce matin les pécaris résidents semblent très peu perturbés par notre présence.

X 616. Pécari à collier (Pecari tajacu; Collared Peccary) (LC):


Comme nos sangliers, les pécaris vivent en hardes. Celles-ci peuvent compter jusqu'à trente individus.

X 617. Ils fourragent le sol à la recherche de nourriture, principalement végétale même s'ils ne négligent pas vers et arthropodes:



X 618. Nous restons à les photographier pendant cinq minutes, tranquillement:



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Belle obs le Batara ! En fait Laurent était toujours debout avant tout le monde coâ Et Manu et Pascal à la traîne

Vincent, c'est vrai que Laurent était souvent réveillé avant tout le monde...

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Puis nous nous enfonçons dans la forêt, sur un chemin dallé de béton. Dix minutes plus tard, c'est encore l’œil perçant de Leo qui repère un piafou immobile sur une branche, à quatre ou cinq mètres de hauteur.

Je m'éloigne un peu, quitte à monter le doubleur, pour éviter une vue en contreplongée peu esthétique. Mais il fait sombre, très sombre! Seule une lumière chiche perce la canopée. Allez, trépied, 600mm, 3200 ISO et un petit coup de flash en fill-in pour y voir quelque chose.

X 619. Motmot à bec large (Electron platyrhynchum; Broad-billed Motmot):



X 620. Les motmots restent typiquement quasi immobiles sur leur poste d'observation, scrutant les environs à la recherche d'une proie: gros invertébré, batracien ou petit reptile:



Et heureusement que le piafou ne bouge pas beaucoup, parce que ce deuxième cliché a été pris au 40ème de seconde...

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C'est amusant, les chemins de La Selva sont bordés de poteaux supportant de petits panneaux, autant de points de repères pour les scientifiques de la station. Beaucoup sont accompagnés de plaques commémoratives. J'imagine qu'il s'agit des noms de généreux donateurs. Ou alors, de chercheurs disparus, happés par la jungle.

X 621. Sur un de ces poteaux, Carlos, Claudia et un anolis, probablement Anolis lemurinus (Ghost Anole):



X 622. Et une centaine de mètres plus loin, un joli trogon! Monsieur Trogon aurore (Trogon rufus; Black-throated Trogon):


X 623. La tête verte, le cercle orbital bleu et le bec jaune sont les critères d'identification de l'espèce...


... du moins pour les mâles! Les Dames Trogon aurore ont un plumage assez semblable, mais où le vert est remplacé par du brun grisâtre.

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