SUJET : Bornéo, des hauts et débats... Sabah comme vous voulez ?

Les arbres des rives offrent quand même refuge à des représentants (pro)éminents de la faune malaisienne, j'ai nommé nos amis les nasiques, qui se dorent au soleil couchant.

Oui, c'est un mâle, reconnaissable à sa fière attitude :

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Monsieur le Chef Mâle Alpha est évidemment au dessus de la mêlée :

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mais, j'en suis certain, veille sur sa petite famille, en bon pater familias.

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Petite famille dont les prédateurs sont assez peu nombreux, même si certains sont redoutables. Parmi les principaux amateurs de bifteck de nasique, certains ne montent pas aux arbres, comme le Crocodile marin (Crocodylus porosus) ou le Sanglier à barbe (Sus barbatus), d'autres ne s'attaquent qu'aux sujets jeunes, comme le Varan (Varanus salvator.) ou divers rapaces, Aigle noir (Ictinaetus malayensis), Serpentaire bacha (Spilornis cheela) ou même Milan des chauves-souris (Macheiramphus alcinus). Les prédateurs les plus redoutables sont le Python malais (Python curtus) et la rare Panthère nébuleuse de Bornéo (Neofeis diardi) qui a l'avantage de nager, monter aux arbres et chasser de nuit comme de jour.

Pour minimiser le danger, les nasiques évitent quand ils le peuvent de nager, ce qu'ils font bien mais qui les expose aux varans, crocodiles, pythons, éventuellement panthères. Ils privilégient le saut d'une branche avancée sur la rivière à une branche d'un arbre de l'autre rive. Ou ils utilisent les ponts de câbles destinés aux orang-outans. Enfin, ils évitent également de traverser aux endroits où la population de crocodiles est élevée.

PS : trois photos par post, me direz-vous, est-ce bien raisonnable vu les lenteurs de notre serveur ? Mais c'est que, grâce à nos efforts communs, il y a du nouveau tout neuf là-dessus , réjouissons-nous !

Dernières photos dans le crépuscule, rentrée au camp...


Photo faite par Fabien avec son iphone, et qui rappellera peut-être quelque chose à certains d'entre vous

Au camp, nous devons mettre au point le programme de la journée du lendemain, pour laquelle rien n'a été prévu par Borneo Tours...

ben la 275, prise avec un hybride ou pas, elle est très très

et la série sur les nasiques est vraiment chouette... quoi vous n'avez pas de photos de Panthère nébuleuse

On ne se lasse pas des nasiques qui semblent bien calmes à côté des macaques !

Encore une belle série de nasiques Et j'aime beaucoup la photo "behind the scenes"

Le jour se lève, enfin, ce paresseux se lève plus tard que nous, puisqu'à à peine 6 heures nous sommes déjà devant le buffet du lodge. Et bientôt Fabien, notre fils à nous qu'on a, peut tremper sa tartine de beurre de cacahuètes dans son matinal thé après avoir dégusté ses brouillés œufs with saussage.


Borneo Tours n'avait rien prévu pour cette journée où notre avion ne part de Sandakan vers Kota Kinabalu qu'à 18H15. Heureusement, Catherine et Fabien ont pu concocter avec l'aide de Dean, et mes aimables mais avisées suggestions, un programme intéressant, avec visites diverses à Sandakan et environs.

Nous avions payé notre transfert vers Sandakan à Borneo Tours, Sukau Lodge s'est arrangé avec B.T. pour accomplir cette prestation à leur place, et Dean nous a trouvé une voiture avec chauffeur pour prendre le relais le restant de la journée à Sandakan.

À 6H30 notre dernier parcours du séjour sur la Kinabatangan. À l'embarcadère, un minibus nous attend

qui ne se contente pas de nous conduire dans de bonnes conditions, avec climatisation, sur une bonne route, hélas bordée des habituels palmiers à huile

mais nous permet une dernière photo de nasique...

Nous arrivons à notre première destination un peu en avance, le Sepilok Orangutan Rehabilitation Centre est encore fermé, nous patientons à la cafétéria attenante en attendant son ouverture à 9 heures. Les biquets manquent sans doute de jus de bon matin, il faut croire que les orangs ne sont pas toujours pressés.

Le centre est à 23 km seulement de Sandakan. Il a été fondé en 1961, sur l'emplacement d'une réserve à vocation forestière à l'origine. Sepilok est le nom d'une rivière qui traverse la réserve, celle-ci couvre 43 km² et est constituée d'arbres de la forêt pluviale et de mangrove. Le centre a pour vocation de permettre le retour à la vie sauvage de jeunes orang-outans orphelins ou blessés ou déplacés.

Le jeune orang-outan arrivant au centre est d'abord examiné, soigné s'il y a lieu, et placé en quarantaine avant de gagner la "nursery" fermée où on leur apprend les gestes essentiels à tout orang-outan qui se respecte, faire un nid, grimper et, surtout, surtout, trouver sa nourriture, enfin tout ce que une maman orang-outan enseigne à ses petits.
Une fois le minimum orangoutanien acquis, les biquets quittent la crèche pour une nurserie ouverte "Outdoor Nursery" où ils sont progressivement amenés à prendre leur l'indépendance, tant affective que nourricière. Et finalement, la plupart accèdent à une indépendance totale et s'intègrent à la population sauvage des orang-outans de Sepilok.

La nourriture est plus qu'une nécessité biologique pour nos biquets, à en croire ce panneau, c'est une passion !

Les biquets non encore autonomes sont nourris deux fois par jour, pour leur plus grande joie et celle des visiteurs... On nous explique que la nourriture donnée aux susdits biquets est volontairement peu variée pour les inciter à tester et rechercher des saveurs différentes dans la nature environnante. Cela fonctionne certainement, mais à ce que nous avons pu voir, les biquets ne semblent pas vraiment lassés de cette nourriture abondante et fraîche qu'on leur sert de plus à des heures bien régulières...

La plateforme de nourrissage sous l'œil impatient des visiteurs





et le préposé avec le festin attendu

Et les premiers rôles :

286-287 Orang-outan, Pongo pygmaeus

Renversant, non ?

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J'ai un sacré retard !
Je voulais intervenir sur la série des éléphants de Bornéo. J'ai été très émue d'admirer vos photos les présentant si paisibles et si tranquilles, quel bonheur ! Pourvu que ça dure !
Terribles les photos des nasiques ! et ils ont eu la bonne idée de se percher dans un arbre au couvert plus que léger, une bonne chose !
Sympa ce centre pour orangs-outans malmenés !
Bernard, merci pour ta jubilation contagieuse !

Merci à tous de nous suivre !

Jubilation, oui, comment ne pas aimer le spectacle de ces biquets, qu'ils soient éléphants pygmées, nasiques ou orang-outans de leur état ? Mais jubilation ponctuée d'un zeste d'inquiétude devant l'incertitude de leur avenir. Point positif à Sepilok, outre l'objet du Centre, apparemment bien accompli, sa fréquentation par un certain nombre de malais, car la survie de la faune sauvage ne se fera qu'avec l'implication des gens du pays.

Des câbles sont tendus qui servent au déplacement des orang-outans mais aussi sont utilisés comme succédanés de hamac. Tel y est accroché d'une ou deux mains, tel autre d'un ou deux pieds...

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