SUJET : Brèves de Thaïlande. Mais pas que...

426. Énicure ardoisé, Enicurus schistaceus, Slaty-backed Forktail



427. Sittelle veloutée, Sitta frontalis, Velvet-fronted Nuthatch



428. Bulbul ocré, Alophoixus ochraceus, Ochraceous Bulbul

429. Mésange sultane, Melanochlora sultanea, Sultan Tit



430. Guêpier à barbe bleue, Nyctyornis athertoni, Blue-bearded Bee-eater

Étourdissant !! Quelle collection de bulbuls !
Bien sûr esthétiquement ce sont les guêpiers (le Guêpier à fraise, on ne s'en lasse pas ) que je préfère, mais j'ai aussi un faible pour l'Actinodure (une première sur ON!) et la sittelle
De tous ces nouveaux oiseaux, nous n'en avons rencontré que très peu : la Mésange sultane entraperçue, le Calao bicorne que nous photographierons à Khao Yai, et certains que nous avons vus mais ailleurs en Asie. Il reste quand même 15 espèces qui peuvent nous motiver pour y retourner un jour !
Ben c'est pas tout ça, va falloir que je complète l'index y'a du boulot !
edit J'adore le nom latin du Fauconnet moineau où le taxonomiste a traduit pinson par moineau... hum c'est pas la même famille Môssieur le taxonomiste

Extraordinaire de beauté , de diversité , quel régal pour les yeux , un grand bravo a vous tous , je prends un plaisir fou a contempler ce carnet !
Merci

Waouhhh !
C'est un festival ! Magnifique, des oiseaux tous plus beaux les uns que les autres, mésange sultane, guêpier à barbe bleue eurylaime rouge et noir les calaos, les bulbuls et bien-sûr le guêpier à fraise
Fred, merci pour nos petits yeux qui ont du mal à s'en remettre !

C'est un vrai défilé de mode !
Merci Fred ,Catherine,Bernard !

Rhooooo Fred tu as failli faire planter mon ordi, quelle série de Bulbuls, Guépiers, Enicure, Eurylaime, Sittelle

Fred, c'est trop ! C'est même trop de la moitié, comme disait l'autre truffe. Il me serait difficile de faire un classement de toutes ces beautés, même si ton guêpier à fraise est superlativement troulecutant, mais le guêpier à barbe bleue est aussi surlecutant, comme la sittelle veloutée, brèfle, que des merveilles qui donnent effectivement envie d'y retourner !

Aujourd'hui, c'est grasse mat', nous nous levons à 6h. Nous devons joindre le parc de Khao Yai, à trois heures de route de Bangkok, au nord-est. Petit-déjeuner, Catherine règle la note, les repas du soir ne sont pas compris, pour 9 repas plus nos consommations et celles offertes, bières et cocas, nous réglons moins de 40 euros. Nous ne partons qu'à 8h30, sans doute parce que Nang souhaite être à Bangkok pour midi (pour des raisons de restauration ou de trafic ?). En attendant, que faire, sinon chasser le piafou ? Il y a assez peu de variété ce matin dans le jardin du Samarn Bird Camp.

Un souimanga à dos vert profite des rayons du soleil naissant et fait sa toilette matinale

431- 432- Souimanga à dos vert, Cinnyris jugularis, Olive-backed Sunbird







Un banal shama dayal qui ne contribue pas à enrichir notre index se la coule douce sur sa branche ensoleillée

433 - Shama dayal - Copsychus saularis - Oriental Magpie Robin

Il n'y a aucune raison que nous soyons les seuls à petit-déjeuner, pas de spécisme ! C'est aussi l'heure du breakfast pour les bulbuls, que ce soient des bulbuls déjà vus, comme les éclectiques bulbuls de Blanford qui bectent fruits ou insectes (présentement une mante religieuse)

434-435





ou les surlecutants bulbuls à cul d'or qui profitent des bananes offertes par nos hôtes.

436-437- Bulbul cul d'or, Pycnonotus aurigaster, Sooty-headed Bulbul

Embarquement donc avec nos impedimenta à 8h30. En route, je photographie à travers le pare-brise un martin triste. Ce n'est pas le premier que nous voyons, mais nous n'avons jamais pu convaincre Nang que cela valait le coup de s'arrêter, de baisser la vitre ou de descendre du minibus pour photographier une telle banalité. Un peu comme si nous demandions en France à un guide ornitho de s'arrêter pour un pigeon de Paris ou un moineau, s'pas ? Et puis, même le nom de Martin, c'est d'un banal, le nom le plus porté en France, même si peut-être pas en Thaïlande. Quand même, être ainsi dédaigné, n'y a-t-il pas de quoi être triste ?

438- Martin triste, Acridotheres tristis, Common Myna




Nous nous arrêtons brièvement à un réservoir du parc





ce qui donne l'occasion de voir (de loin) un râle à crête faisant trempette
(oui enfin on ne fait pas la fine bouche, en voilà un qu'on ne voit pas souvent)

439- Râle à crête, Gallicrex cinerea, Watercock

peu plus tard, c'est au bord d'une rizière que nous faisons halte. Le temps de voir un bec-ouvert indien dans du riz en herbe

440-



Catherine jongle avec arbres et fils électriques pour une photo furtive d'un milan sacré sacrément pressé :

441- Milan sacré, Haliastur indus, Brahminy Kite

Qui dit rizière dit riz, et qui dit riz dit mangeur de riz. Mais le riziculteur n'est pas démuni devant la menace, qui utilise le dernier cri de la technologie épouvantaillère, avec recyclage du plastique des sacs. Épouvantail bien pratique comme perchoir de repérage pour le susdit mangeur de riz, en l'occurrence un drongo royal en train de chercher le prochain grain de riz, ou insecte, ou vermisseau quelconque qu'il conviera à déjeuner...

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Une tache de couleur en bordure a attiré mon attention, je me rapproche prudemment et délicatement comme je sais faire (...) et mon martin fait preuve d'une grande compréhension, qui se laisse portraiturer d'assez près :

443-444-445- Martin-chasseur de Smyrne, Halcyon smyrnensis, White-throated Kingfisher

Nous reprenons la route pour nous arrêter vers 12h30 dans un restaurant près de la grande voie rapide qui sort de Bangkok. Il fait une chaleur d'enfer, j'émets le souhait de manger dehors, c'est pratique, nous avons toute la place que nous voulons sur la terrasse en béton gentiment chauffée par le doux soleil. Enfin, que je veux, car je ne suis pas suivi dans mes souhaits comme il siérait à un vieux mâle dominant (Catherine dit que ça s'écrit "vieux mal dominant", mais si son orthographe laisse rarement à désirer, toute règle souffre d'une exception, s'pas ?). Désireux de mettre encore une fois en pratique ma philosophie de la main de coton dans un gant de velours, et également soucieux de ne pas mourir d'insolation dans les minutes qui suivent, je consens à gagner la salle climatisée où nous sommes les seuls européens. La nourriture est manifestement destinée aux locaux, le poisson grillé (délicieux) est accompagné d'une sauce rouge qui annonce bien la couleur : piment, piment, piment !



Le pâté servi dans sa feuille de bananier arbore aussi fièrement un mignon petit piment rouge, que chacun de nous trois, Catherine, Fabien et moi, évite prudemment. Moins prudemment, Catherine croque le piment caché, le traître ! dans la bouchée qu'elle mastique sans méfiance. S'ensuit quelques cinq bonnes minutes où elle est rouge comme... comme, eh bien, c'est ça, rouge comme un piment, avec la bouche en feu.

En voyage le danger peut être partout, même dans l'assiette !