SUJET : Éthiopie, une autre Afrique de l'Est

Paysages magnifiques et mes "chouchous" les geladas Tu as un beau portrait d'un mâle
Quand à la disparition de la forêt je te rejoins Bernard, c'est dramatique !
Concernant votre mésaventure, c'est triste... vraiment dommage. On se met à votre place cela a du bien gâcher la sortie. Et le prix de la traversée du pont supérieur à celui du pont de Normandie !!
Heureusement les paysages et les animaux sont toujours là pour nous mettre du baume au cœur.

Le Touraco Quelle merveille ! Les détails sont incroyables, avec cet œil et sa triple rangée de "paupières" .

Les portraits du Gélada sont magnifiques également , avec son air vaguement humain, plein d'une sagesse un peu résignée.

Les paysages valaient la rando, à défaut de pouvoir aller à la recherche des oiseaux à cause de ces fripouilles locales. Dans ces cas, je me dis toujours que c'est un mal pour un bien : vous auriez pris la pluie sur le chemin, vous auriez pu glisser, casser votre matériel etc... C'est grâce à ces crapules que vous avez peut-être échappé à ça !

Bonjour, je suis d'accord avec Dietmar: vous avez échappé à votre destin: une photo digne du BBC Wildlife Photographer Of The Year d'un combat de Gypaetes autour d'une charogne avec des loups d'Abyssinie en approche furtive
Pourquoi n'avoir pas tenté de passer en rappel 500 m plus bas, ces gorges m'ont l'air bien accessibles et le pont si étroit. Je pense que cela aurait été même moins risqué !
Bon allez, comme on dit chez Wilipi ... faudra y retourner!

Merci, Romain, tu es trop gentil d'évoquer le talent du photographe, il n'y en a aucun, à part celui de choisir le petit télé qui va bien, à savoir un EF 800 F/5,6 L USM, le vrai couteau suisse de la photo animalière, à de très menues restrictions près : pas de sujet à moins de 6 m oblige (M.A.P. mini oblige)- ou pas de sujet à plus de 9 m (voile atmosphérique et brume de chaleur obligent), pas de longs trajets pédestres et/ou de sujets trop en hauteur (4,5 kg obligent) et pas de sujet mal éclairé (F/5,6 au mieux et malgré l'IS le 1/20O^ème ou mieux est quasi indispensable sans appui). Donc toute le mérite revient au couple couteau suisse-EOS 7 D II (et à sa montée en ISO ébarnouflante pour un capteur APSc). Sans compter que les photos faites au vrai CSDLPA (est-il bien nécessaire que je désacronyme ? Bon, si besoin, j'y vais : Couteau SUisse De La Photographie Animalière), à savoir le EF 200-400 L IS sont aussi bonnes, voire meilleures, notamment parce qu'elles placent mieux le biquet ou le piafou dans son milieu, mais pas que...

Merci, Michel, tu es toi aussi trop gentil, sublimes, les paysages, oui, mais pour les photos le terme est trop fort…

Merci, Patrice, venant d’un expert ès chouchous comme toi, voilà des mots qui me vont droit au cœur ! Nous aurions bien payé la rançon, mais Habtamu était vraiment trop impliqué/remonté pour que nous prenions le risque de le blesser en cédant à ses féroces contradicteurs… Tu connais l’Afrique, les sentiments, le respect y importent souvent plus que les dollars/birs/euros…

Merci Dietmar et Jean-Christophe, vous êtes aussi des connaisseurs de l’Afrique et vous voyez bien toutes les implications à l’africaine qui auraient pu découler d’une excursion pontificale (le terme exact ? excursion pontière, pontine, pontesque ?). Pour la descente en rappel, l’escogriffe qui s’en est pris à Catherine semblait avoir à l’esprit de l’aider à descendre. Sans rappel…

Merci à tous de vos trop gentilles appréciations, comme disait Tartuffe, « c’est trop de la moitié »…

Mais enchaînons, enchaînons !

Nous avons mis le réveil très tôt, nous nous extirpons au chant des moines de nos duvets avant 6 heures, toujours pas d’électricité mais hakuna matata que diable ! Aujourd’hui nous allons descendre dans la Jemma Valley, qui est au nord de Debré Libanos, cela impose de repasser par Muka Turi avant de remonter au nord sur un haut plateau.


Dans le jardin de l’hôtel, en attendant Habtamu retardé par un accident sur la route, un brave serin à trois raies entreprend de nous faire patienter en nous montrant par une pose de face la raison de son qualificatif (2 de la carte).

69-70

Nous partons à 6 h 45, nous nous arrêtons après Muka Turi dans un champ moissonné (12 du bas sur la carte) où nos amis ailés cherchent des subsides nourricières, graines (pour le pigeon) ou graines ET mangeurs de graines petits (traquet) ou petits ET grands (cigogne). La tourterelle à poitrine rose n'est pas plus un pigeon que le dindon de la farce

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La cigogne déambule avec long cou emmanché d'un long bec, même là si on est loin de la fontaine

72-73 Cigogne blanche, Ciconia ciconia, White Stork





Traquet à poitrine rousse traquant tous insectes comestibles

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Un peu plus loin un vautour charognard perché sur son poteau prend complaisamment la pose, et profil droit, et profil gauche, tout ébouriffé par le vent...

75-76-77

Nous ajoutons un troisième traquet à notre actif, après ce traquet à poitrine rousse

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nous prenons un traquet isabelle, sans doute ainsi nommé en raison de sa couleur qui rappelle celle de la chemise de la reine Isabelle la Catholique et que nous soyons en plein pays orthodoxe ne change rien

79-80 Traquet isabelle, Oenanthe isabellina, Isabelline Wheatear

La piste est tout du long l'objet de gigantesques travaux avec de gigantesques engins de chantier...





Nous trouvons une place pour nous garer près d'un de ces monstres et nous partons en billebaude entre les meules de foin. Les buses augures* sont nombreuses, prenant souvent les meules comme perchoirs-observatoires.
*ici, c'est la forme sombre qui est majoritaire.

81-82-83 Buse augure, Buteo augur, Augur Buzzard

La photo ci-dessous donne une bonne idée des lieux

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Lieux qui ne sont pas fréquentés que par des buses comme sur les photos ci-dessus (NB : sur la 84, la vraie buse est à gauche). Il y a de l'eau, donc quoi de plus normal que de voir une ouette

85 Ouette d'Égypte, Alopochen aegyptiaca, Egyptian Goose



Aussi un Vanneau à ailes noires aux ailes présentement pas noires

86 Vanneau à ailes noires, Vanellus melanopterus, Black-winged Lapwing,



une petite bergeronnette

87 Bergeronnette printanière, Motacilla flava, Western Yellow Wagtail



et nos amis déjà connus, des Merles litsitsirupas

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Nous continuons notre route dans un paysage assez monotone, nous arrêtant pour ou tel piafou ou pour sonder du haut d'un pont un ruisseau ou un point d'eau ou pour lever les yeux vers le haut d'un poteau...

Nouveau piafou tout d'abord avec ce serin à tête noire , la raison de son nom français serait, pour une fois, plus compréhensible que pour le nom anglais s'il n'était endémique, encore raté pour cette fois !

89 Serin à tête noire, mâle ,Serinus nigriceps, Ethiopian Siskin endémique



Puis vieille (enfin, pas si tant....) connaissance avec ces pigeons à collier blanc

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puis un pont, aux contrebas stériles



alors que lever les yeux donne de beaux résultats avec ces deux buses augures en vis-à-vis (et en forme claire ces deux-là)

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Et, en levant les yeux un peu moins haut :

89 Traquet demi-roux, mâle, Monticola semirufus, White-winged Cliff Chat - Endémique



Ma source généralement bien informée à moi que j'ai me signale que son caractère demi-rousseur qui le distingue de son cousin Traquet à ventre roux bien plus largement réparti tient essentiellement (?) au blanc présent sur le bas de l'aile au lieu du haut (il y a un terme technique mais je préfère bas de l'aile, je ne veux pas vous étourdir d'une science que je n'ai pas, sauf pour mes chers struthio-carduélidés, ma cuistrerie a ses limites, si, si).

L'eau ne manque pas, on sent que la fin de la saison humide ne remonte qu'à un peu plus d'un mois.





Une chose qui nous a frappés (c'est une image, à part l'escogriffe du pont prétendument portugais, nous n'avons eu que des contacts amicaux, pas de caillassage, je pense que la présence d'un chauffeur éthiopien est un grand facteur de sécu-sérénité), Catherine et moi, c'est l'abondance de chevaux. Les Éthiopiens n'en mangent pas, les attellent rarement, en revanche nous avons vu pas mal de cavaliers, et je pense, plus pour le plaisir que pour des déplacements utiles.

Qui dit chevaux dit héron garde...bœuf ? Eh bien, dans le cas présent, oui !

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Qui dit eau dit poisson, qui dit poisson dit martin-pêcheur, non ? Rien d'étonnant donc à trouver un ci-devant alcyon pie en pleine activité dinatoire :

94-95 Martin-pêcheur pie, Ceryle rudis, Pied Kingfisher





Nous sommes à plus de 1000 m, ce qui est la condition nécessaire en Éthiopie pour trouver ce joli canard, qui aime bien les eaux vives. Joli canard qui à mes yeux ne justifie aucunement le suffixe péjoratif "âtre". Et leurs petits poissons, larves d'insecte, même s'il veille à son bon équilibre alimentaire en ne dédaignant ni graines ni plantes aquatiques

96-97-98 Canard noirâtre, Anas sparsa, African Black Duck







La femelle est plus petite et a le bec plus noir, on peut donc penser que le noiraud de gauche est une femelle...

Le Traquet demi-roux . Merci pour les techniques d'identification de ce piafou

Nous continuons à monter, une espèce d'alouette (espèce au sens commun, non au sens scientifique, hein !) est dressée sur le bord de la piste comme... comme une alouette

99 Cochevis de Thékla, Galerida theklae, Thekla's Lark



Un ibis caronculé boudeur ou timide éclipse sa caroncule

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La piste monte encore, pas étonnant de trouver un oiseau au pied alpin comme ce traquet (eh oui, encore un traquet, et ce n'est pas fini) afro-alpin, un piafou qui ne s'imagine même pas vivre en dessous de 1800 m

101 Traquet afro-alpin, Pinarochroa sordida, Moorland Chat



[Entre nous, vous voyez en quoi ce beau piafou mérite le qualificatif si peu emphatique de sordida ?]

Nous montons, montons, et ça y est, nous sommes dans les nuages !