Merci Michel
Il m'a fallu 10 jours pour me rétablir : 5 jours malade et 5 jours pour remonter la pente. Depuis tout va très bien.
Vendredi dernier, je suis repartie en sortie de nuit sur la route de toutes les surprises, en ayant eu soin de prendre les indispensables : bottes, k-way, torches et accus, mais aussi Coca (le seul indispensable ou presque !), de l'eau à volonté, y compris pour se laver les mains.
Je m'arrête sur le layon et le parcours à la nuit tombante, toujours aussi surprise par la douceur de l'air, le calme des lieux. Ca me "lave" des vicissitudes du quotidien, j'absorbe, j'écoute. Grenouilles, oiseaux crépusculaires, feuillages... Mon plutôt maigre filet de lumière ne me permet pas de faire de rencontres notables, est-il trop tôt ? Possible. Hormis quelques anolis, quelques grenouilles trop rapides je ne trouve rien, mais peu importe, je me suis réapproprié les lieux et ça suffit à me combler.
Je reprends la voiture et ne tarde pas à grincer des dents. Il y a plus de trafic que les fois précédentes, de petites voitures ou des 4x4 avec attelages et fileuses en remorque, les serpents n'y résisteront pas, parmi lesquels des espèces que je n'ai jamais vues :
Micrurus surinamensis (le plus gros serpent corail présent en Guyane), ou encore
Bothrops bilineata, la superbe vipère arboricole. Autre crève-coeur, un tout jeune boa arc-en-ciel fraîchement écrasé... A quelques minutes près, j'aurais pu l'évacuer.
Les grenouilles s'en tirent mieux, et c'est alors que je vais rencontrer des juvéniles de la belle phylloméduse carénée. Comme à leur habitude elles n'esquissent aucun mouvement de fuite, je les soulève donc d'un doigt sous le ventre pour les porter de l'autre côté de la route, en espérant qu'elles s'y tiendront et rentreront dans la forêt.