SUJET : Guyane : Entre savane et forêt

La Guyanne comme jardin.... çà laisse Pour les serpents, je dois bien dire que j'aurai quand même un peu d'hésitation avant de m'y coller même au télé. Je sais bien que c'est facile de les différencier pour des experts, mais bon

Bonjour Marine , tout est merveilleux dans ce reportage , et aussi te dire qu'il faut une certaine dose de courage pour s'enfoncer dans ces lieux peu hospitalier , je crois que je n'y arriverai pas a moins d'être super protégé ...
En tout les cas bravo pour tes magnifiques photos et tes explications
Dendropsophus leucophyllatus

Suis zalou de ton jardin... Moi je galère, j'en passe du temps (quand j'en ai) pour trouver des serpents, et souvent je rentre bredouille, sauf en matière de tiques où là aucun souci

Bonjour Marine , tes serpents sont vraiment exceptionnels ..je suis fasciné par la beauté des couleurs du boa !!
bravo pour la qualité des images de nuit
fais nous encore de belles surprises

Merci à tous, c'est très sympa
Bon, très (beaucoup trop) occupée jusqu'à la fin de la semaine prochaine, et la fatigue due au zika n'aide pas, mais dès que j'aurai une occasion de m'évader, je vous tiens informés

Bon rétablissement tu les auras tous eu dis donc, Zika, le Chikou machin truc...

Bon retablissement!

Allez,
me voilà remise du zika et délivrée de mes obligations les plus pressantes. (Merci pour vos encouragements ! )
Une rencontre lors d'une balade vespérale, le Bothrops atrox.


Toute ressemblance entre un grage petits carreaux lové et une crotte de chien est purement fortuite...

Heureux de te savoir en bonne santé je viens juste de comprendre que tu avais eu des problèmes avec le zika

Merci Michel
Il m'a fallu 10 jours pour me rétablir : 5 jours malade et 5 jours pour remonter la pente. Depuis tout va très bien.

Vendredi dernier, je suis repartie en sortie de nuit sur la route de toutes les surprises, en ayant eu soin de prendre les indispensables : bottes, k-way, torches et accus, mais aussi Coca (le seul indispensable ou presque !), de l'eau à volonté, y compris pour se laver les mains.
Je m'arrête sur le layon et le parcours à la nuit tombante, toujours aussi surprise par la douceur de l'air, le calme des lieux. Ca me "lave" des vicissitudes du quotidien, j'absorbe, j'écoute. Grenouilles, oiseaux crépusculaires, feuillages... Mon plutôt maigre filet de lumière ne me permet pas de faire de rencontres notables, est-il trop tôt ? Possible. Hormis quelques anolis, quelques grenouilles trop rapides je ne trouve rien, mais peu importe, je me suis réapproprié les lieux et ça suffit à me combler.
Je reprends la voiture et ne tarde pas à grincer des dents. Il y a plus de trafic que les fois précédentes, de petites voitures ou des 4x4 avec attelages et fileuses en remorque, les serpents n'y résisteront pas, parmi lesquels des espèces que je n'ai jamais vues : Micrurus surinamensis (le plus gros serpent corail présent en Guyane), ou encore Bothrops bilineata, la superbe vipère arboricole. Autre crève-coeur, un tout jeune boa arc-en-ciel fraîchement écrasé... A quelques minutes près, j'aurais pu l'évacuer.
Les grenouilles s'en tirent mieux, et c'est alors que je vais rencontrer des juvéniles de la belle phylloméduse carénée. Comme à leur habitude elles n'esquissent aucun mouvement de fuite, je les soulève donc d'un doigt sous le ventre pour les porter de l'autre côté de la route, en espérant qu'elles s'y tiendront et rentreront dans la forêt.

Les livrées varient selon les individus : plus ou moins vives, plus ou moins ocellées. Il y a quelque chose d'extra-terrestre en elles : cette carrure qui les rend bioniques. Je suis totalement fan !

Marine, tu es l'ange gardien des grenouilles ! Elle est vraiment trop mignonne, cette petite !

Merci pour elle (et pour nous). Et remets-toi bien !
Ave atque vale!

J'ai aussi la chance de rencontrer une espèce nouvelle pour moi : Phyllomedusa tomopterna, la phylloméduse tigrine.
Elle se fige au passage de la voiture, comme prise sur le fait.
Je descends, surprise par sa gracilité. C'est elle entre les trois phylloméduses que je rêvais de rencontrer. C'est chose faite, il me reste le Titan entre les titans, l'énooorme Phylloméduse bicolore. Peut-être pour la prochaine ?
J'adore son allure, notamment ses "canons" d'avant-bras.

Me voilà au degrad. Cette fois, deux espèces de grenouilles donnent de la voix. Je me dirige aussitôt dans le buisson et retrouve cette chère liane coiffée, très en forme et en pleine chasse. Je tenterai une approche des grenouilles, mais je dérape sur le fond glissant et je finis les fesses dans l'eau. Ca ira pour cette nuit, j'abandonne. Je n'ai pas assez de lumière pour éclairer convenablement la zone.

Quelques photos prises dans des conditions épiques d'un juvénile d'on ne sait trop bien quoi, peut-être d'une Scinax boesemanni