SUJET : En tandem au Kruger

Voilà des préparatifs comme je les aime. J'attends la suite avec impatience. Au fait comment avez vous organisé les rotations "qui conduit? qui prend les photos?"
A très vite,

Je suis comme Dietmar, en voyant les mosaïques, je me dis que la suite va être dense. Et puis, je suis heureux d'apprendre plein de choses pour aller peut-être un jour au Kruger en profitant de vos expérience riches de détails.

Oui le Kruger souvent décrié pas les safaristes est un merveilleux parc

Merci à tous...

JC, les rotations ont été ainsi organisées : les douze premiers jours, c'est ton serviteur qui conduisait, et qui photographiait ce qu'il pouvait du siège conducteur (étonnant, non ?) avec le 800 mm sur 7 D MkII (format APS-c) rangé sur le siège passager et le 300 mm avec doubleur sur 1 Dx (format 24x36), "rangé" sur le plancher, tandis que du siège arrière ma blonde photographiait à droite et à gauche avec son 200-560 sur 7 D MkII et pour les paysages au 12-42 Olympus EP-L et à l'iPhone 7+.

Yvon, oui, le Kruger vaut le coup pour un safariste, mais c'est une expérience très différente de celles que l'on peut vivre avec un chauffeur-guide en Afrique de l'Est ou même australe (Botswana, Zimbabwe). Autonomie, liberté, au prix des difficultés à trouver la faune avec nos yeux inexpérimentés et à la photographier dans un véhicule moins "spécialisé" que les 4x4 est-africains. Mais Dietmar, le régional de l'étape (c'est son treizième safari au Kruger) ou Régis seront plus qualifiés que moi pour en causer, moi, ce serait un peu "Toutes les anglaises sont rousses" après en avoir vu une seule...

Régis, un merveilleux parc, c'est vrai, mais avec ses spécificités, voire ses pièges, il ne se révèle pas forcément sous son meilleur aspect du premier coup.

Mais foin des préliminaires, même s’ils sont ordinairement considérés agréables ! Embarquons !
Pour nous ce sera à Roissy d’où part l’Airbus A380 qui doit nous déposer à Johannesburg à 09 h 55 le lendemain.


Joburg où le big five nous attend dès notre descente d’avion.




Formalités de visa, douane, récupération des bagages, tout se passe vite et bien. Un porteur nous conduit au local Hertz, là aussi tout est nominal, nos permis ordinaires, un récent format carte de crédit pur moi, un antique triptyque rose pour ma blonde, sont acceptés sans problème. (Et lors de notre unique contrôle de police, le policier jovial acceptera aussi la relique en rigolant…). Nos permis internationaux commandés à Nantes il y a plus d’un mois arriveront comme les carabiniers d’Offenbach, nous les trouverons dans notre boîte à lettres au retour.

Il n’est pas 11 heures et je suis déjà au volant de notre Toyota Fortuner, un diesel 4x4 permanent, climatisé et à boite automatique. Petite frayeur, le Garmin ne fonctionne pas, le parcours savamment concocté sur mon Mac avec Basecamp




n’apparait pas !

Arrêt à une station service pour demander notre chemin de départ, pendant l’arrêt le Garmin reprend vie, il avait simplement besoin de rameuter ses satellites, le bougre !

Et voilà, notre premier contact avec la route sud-africaine. J'ai un peu d'appréhension, conduite à gauche, pays inconnu, insécurité... Mais, après avoir lu des horreurs sur les conditions de conduite dans les guides, je suis très agréablement surpris. Pour qui a déjà conduit ailleurs en Afrique, Maroc ou Sénégal pour nous, les conditions de conduite, sur une grande route du moins, sont quasi idylliques. La route est en bon état, c’est une quatre voies dont les voies de circulation sont partagées parfois par un terre-plein en herbe ou en dur, parfois, comme pour la deux voies ci-dessous, uniquement par un marquage au sol. Les bords de route sont champêtres.


La vitesse est limitée à 120 km/h sur les quatre voies, je la respecte en me faisant assez souvent doubler, mais sans rencontrer vraiment de « fou du volant ». Si besoin, les camions, très nombreux et très gros (ou très très gros : transport de minerai) et les véhicules lents se rangent sagement en mordant largement sur la ligne jaune de gauche. Il convient de les remercier en utilisant son warning. Contrairement au Sénégal, au Kenya, à la Tanzanie, il n’y a pas nombre de véhicules accidentés ou en panne sur le bord de la route. Nous voyons quelques contrôles de police mais nous ne sommes pas arrêtés. Nous nous arrêtons à une station pour déguster un (bon) hamburger agrémenté du spectacle que nous offrent des spréos bicolores, pris au 14-42 mm avec l’Olympus car nos tromblons ne sont pas encore montés.


1- Spréo bicolore, Pied Starling, Lamprotornis bicolor



Notre première étape est le Southern Sun Emnotweni à Nelspruit à 280 km de là. Hôtel confortable, accueil agréable.



Nelspruit n’est pas très loin de Joburg mais je n’avais pas pensé que nous serions à pied d’œuvre aussi vite et comme parc et camp ferment à 18 heures, j’avais cru nécessaire d’opter pour une solution de prudence. Mais cela nous permet de faire nos emplettes dans un mall proche bien achalandé. Nous y achetons une glacière, ainsi que café soluble (Catherine, très café-du-matin-addict a emporté de France lait en poudre et Thermos) , gâteaux divers, accessoires de barbecue, briquet, bonbonnes d’eau...

Ah l'arrêt dans le mall ça sent bon le braai, je le sens même à Cergy

Ça sent bon le braai, Régis ? Oui, mais... Mais beaucoup d'ambition, peu de réalisation... Mais n'anticipons pas...

Une courte étape pour aller de Nelspruit à notre premier camp du Kruger, Berg-En-Dal, dans le sud du parc.




Circulation avec les habituels gros bahuts qui se rangent gentiment :

Et enfin, c'est la porte du parc Kruger, Malelane Gate !


Notre première journée dans le parc vu par ma blonde !

Eh oui, nous avons vu le big five dès notre premier jour dans le Kruger ! Le tableau des "prises" était pourtant peu optimiste, aux lycaons près (le bouton jaune à droite; malheureusement éloigné du camp)


Mais, car il y a un mais, la proximité avec les rhinocéros (nous en avons vu une quinzaine, dont vraisemblablement deux ou trois noirs !) n'est pas celle de Nakuru, si elle est considérablement plus grande qu'au Ngorongoro en Tanzanie.

2- Rhinocéros blanc, Ceratotherium simum, White Rhino et Piquebœuf à bec rouge, Buphagus erythrorynchus, Red-billed Oxpecker




La proximité avec les lions n'est pas meilleure (c'est un mâle. Comment je le sais ? La crinière, la crinière !)

3 Lion d'Afrique, Panthera leo, Lion


et celle avec le léopard tout bonnement catastrophique, d'où ce super crop tout flou... Juste un témoignage !


4 Léopard, Panthera pardus, Leppard

Également de loin, une girafe (je ne sais si elle est du Cap, Dietmar, Régis, Romain, vos lumières sont les bienvenues) :

5 Girafe, Giraffa giraffa, Giraffe




D'autres mammifères sont plus complaisants, comme cette dame grand koudou :

6 Grand Koudou, Tragelaphus strepsiceros, Great Koudou




et d'autres sont carrément familiers, qui se sustentent dans les camps. Où ils sont d'autant plus en sureté que ceux-ci sont clos avec murs et/ou grillages. Comment sont-ils rentrés sachant que les seuils des portes sont munis de grilles anti-intrusion, c'est un petit mystère...

7-8 Guib harnaché, Tragelaphus scriptus, Bushbuck

Punaise le big five dès le premier jour ! Impressionnant mais bon je voudrais pas mettre le bazar mais il n'en manquerait pas deux ?

Tu as raison, Régis, il manque


- que nous n'avons pas vu ce premier jour, et qui représente moins de 2 % des photos que nous avions faites


- que nous avons vus ce premier jour, et tous les jours, en grand nombre même s'il ne représente que 4 % de nos photos du Kruger.


Dans les mopanes, nos amis pachydermes qui sont des hôtes très très (trop, hélas ?) nombreux du parc, je pense que c'est là que nous avons vu les plus grands groupes de ces biquets...

Ben dites donc quelle présentation et entrée en matière pour cette présentation à 3 claviers et au moins 6 boîtiers (3 paires de mains et d'yeux surtout )

Sympa comme première journée

Et c'est la plus girafe des girafes

Giraffa giraffa giraffa alias la Girafe du Cap si je ne dis pas de bêtises !!