SUJET : Retour en Tanzanie, spécial confinement

mime écrit: C'est quand même mieux d'être confiné à l'écart des italiens

C'est clair !


Le lendemain matin réveil à 5h30. Nous bouclons les valises et après un petit déjeuner rapide nous quittons le Serengeti, sous un ciel très voilé.

Après Naabi Hill Gate nous prenons la direction des gorges d'Olduvaï, où nous arrivons vers 10 heures. Le terme Masaï est "oldupaï", il désigne une plante dont les feuilles sont en forme de tube et retiennent l'eau.
Nous marchons quelques pas jusqu'au point de vue sur une faille de la croûte terrestre qui s'étire sur une quarantaine de kilomètres d'est en ouest, le long des grandes plaines. C'est en réalité un berceau chargé de toute l'histoire de l'Homme. A la fin des années 50, Louis et Mary Leaky ont mis à jour les restes d'un Australopithecus boisei. Le site, que nous surplombons, laisse rêveur...









Nous nous arrachons à ce site magique et allons visiter le petit musée juste à côté. Il est sans prétention mais nous avons apprécié l'ambiance.

Super la vue d’Olduvai, y a-t-il toujours la buvette en face du musée, nous y avions photographié pas mal d’estrilds, un sporopipe quadrillé, un euplectee tutti quanti

Les 168 et 169 !! en 5 visites du Serengeti nous n'avons jamais vu ça !
Quel bonheur ce déménagement de tente, j'imagine votre plaisir

Et pour finir sur cette soirée, une vue de l'intérieur de notre minuscule tente, mes pieds touchent la toile

On a eu ça à Ndutu en camping, l'endroit était fantastique mais... j'avais pourtant bien prévenu que notre rejeton dépassait le mètre 90 ! Après une bonne pluie la nuit, il a émergé de sa tente avec les cheveux et les pieds mouillé, ben oui, quand on touche la toile trempée à l'extérieur, l'eau traverse alors finalement vous vous en êtes bien tirés !
Bon souvenir aussi d'Olduvai, ou Oldupai,
Au nord de la Tanzanie, il n'y a pas de Tisserin à tête rousse, velatus est le taxon pour l'Afrique australe. À cet endroit c'est plutôt Tisserin vitellin, Ploceus vitellinus..

Top les paysages de la migration en noir et blanc, merveilleux

Merci pour vos commentaire les amis

Bernard écrit: Super la vue d’Olduvai, y a-t-il toujours la buvette en face du musée, nous y avions photographié pas mal d’estrilds, un sporopipe quadrillé, un euplectee tutti quanti

A vrai dire nous ne nous en souvenons pas, nous avons eu peu de temps lors de cette escale sur la route du cratère. Et pour les oiseaux, pas vraiment eu le temps non plus, c'était une visite éclair, mais ta liste me donne des regrets !


Catherine dit :

Au nord de la Tanzanie, il n'y a pas de Tisserin à tête rousse, velatus est le taxon pour l'Afrique australe. À cet endroit c'est plutôt Tisserin vitellin, Ploceus vitellinus..

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Merci pour cette précision Catherine, par contre je n'ai plus la main pour modifier...


Nous repartons rapidement et prenons la direction du cratère du Ngorongoro, que nous avions traversé par la piste des crêtes à l'aller.
Après une très longue montée, nous faisons un stop au Wildlife Lodge pour profiter un peu de la vue !





Puis nous partons pique-niquer tout près du Crater Lodge, dans un petit pré envahi par les milans et les corbeaux. Les oiseaux sont agressifs, et pour l'anecdote un milan heurte ma tête et manque mon sandwich de peu. Il faut garder en mémoire que les animaux sauvages sont ici chez eux.

Il règne le long de la piste une atmosphère bizarre : des gens marchent le long de la piste, parfois chargés de victuailles, parfois sans bagage, des ouvriers travaillent à la pioche pour réparer la piste ravinée par les pluies, accompagnés de Rangers armés, par moment nous apercevons des buffles en train de paître dans la végétation luxuriante ou de somnoler dans une mare de boue.
Nous roulons ainsi jusqu'au poste de garde qui se trouve sur la crête opposée de l'endroit où nous avons déjeuné. L'une des deux pistes descendant à l'intérieur du cratère est fermée et la seule encore accessible est située près du Sopa Lodge. D'où ce demi-tour de cratère, long d'une vingtaine de kilomètres de piste sinueuse en très mauvais état. Tandis que notre guide Elias se charge des papiers pour valider notre entrée, je décide d'aller faire pipi à quelques mètres du Toy, mais, sorties de nulle part, trois têtes de Morane apparaissent subitement, émergeant de la végétation. Me voilà tout surpris !

Nous entamons notre descente à 14 heures.
La forêt pluviale est magnifique. Les acacias flat-top aux troncs tortueux et noirs projettent une ombre mystérieuse sur l'atmosphère de cette ancienne et vénérable forêt.







C'est la descente vers le paradis grâce à la piste de latérite rouge. Nous sommes très heureux de retrouver ce lieu envoûtant, si cher à nos coeurs.

Les collines à la couleur vert amande se détachent avec une certaine luminosité sur le vert sombre des forêts qui couvrent les pentes internes de la caldeira.

L'après-midi passe très vite, je vous fais grâce des photos de mauvaise qualité.

Nous débarquons pour la nuit au Ngorongoro Sopa Lodge que nous retrouvons avec plaisir. La chambre est baignée de soleil. Tout au fond, deux rocking-chairs sont installés face à une baie vitrée à l'ouest par laquelle entre toute la lumière de la fin de journée. Nous sommes juste au-dessus de la grande forêt primaire qui recouvre les flancs du cratère, descendant par grandes vagues vertes jusqu'en bas de la caldeira.
Mais surtout note Véronique, nous aurons un vrai lit pour la nuit !

Les ambiances lors de la descente sont sublimes, vous avez eu de très belles lumières En particulier la 186 Lors de notre dernier passage au Sopa en 2005, nous avions eu un temps pourri et froid, ça gâche un peu.
La 189 est je pense, avec cette queue rousse, une Pie-grièche du Turkestan Lanius phoenicuroides. J'ai édité le tisserin.

Superbe lumières sur la caldéra. 186 et 187

Toutes ces belles photos m'ont donné l'envie de replonger dans mon book tanzanien! J'y suis allé il y a quelques années à la même période.
Merci Patrice de titiller mes souvenirs

Catherine écrit: La 189 est je pense, avec cette queue rousse, une Pie-grièche du Turkestan Lanius phoenicuroides

Voilà un point typique (et passionnant) sur lequel je n'arrive pas à me prononcer tant la ressemblance est frappante, d'autant que la queue est bien rousse sur mon image. Dans mes guides (Helm ainsi que celui de Sinclair et Ryan) cette espèce n'est pas référencée. Sur Oiseaux.net on parle d'ancienne sous-espèce passée espèce à part entière, qui hivernerait en Afrique nord et est. Est-ce plausible en février/mars et dans le Cratère ? Tu es beaucoup plus compétente que moi dans ce domaine Catherine !

Mime dit :

Merci Patrice de titiller mes souvenirs

Cela titille les nôtres aussi, c'est un carnet sans prétention mais nous nous replongeons dedans avec plaisir !


Le lendemain matin, descendus à nouveau dans le Cratère, aucun autre véhicule que le nôtre ! Nous avons vraiment l'impression d'être seuls au Paradis, dans cette arche de Noé. La savane, entièrement entourée et protégée par la muraille bleutée de l'immense cratère, renforce cette sensation grisante. Il règne une atmosphère de sérénité bien particulière, et la lumière matinale est intéressante.





Nous nous dirigeons vers la partie ouest du cratère. Nous apercevons au loin de grands troupeaux de buffles complètement à l'écart des pistes, inaccessibles. Mais nous croisons quelques oiseaux.












Plus tard, dans la plaine centrale, nous apercevons ô divine surprise 3 rhinocéros noirs ! Magnifique. Nous patientons le temps qu'il faut, jusqu'à ce qu'ils soient à portée de téléobjectif. Je ne partagerai qu'une seule image, les autres étant de qualité moyenne.

Nous partons pique-niquer au bord d'un petit lac, les marais de Ngoitokitok.





Autour de nous une bande de tisserins à l'affût.





Les petits canaillous ont repéré la nourriture et viennent s'aventurer sur le toit ouvrant.

Certains se posent à l'arrière sur les dossiers des sièges. Même les pintades viennent réclamer leur dû à la portière, certainement habitués à recevoir des touristes généreux dans cette zone.

L'endroit est assez sympa, reposant. Au milieu des tisserins, nous repérons un oiseau plus rare, au beau plumage gris et aux yeux bleus !





Nous repartons après ce déjeuner bucolique et animé.
Après une errance de quelques kilomètres dans les plaines, une famille de lions nous fait stopper net.









Après une séance photo auprès des fauves, nous prenons la direction de l'hippopool.

Sur le bord du marigot, dans l'herbe verte, des hérons garde-bœufs en pagaille.





Enfin, pour terminer la journée, nous faisons route vers l'ancienne petite ferme allemande de Grzimek. Il reste à peine quelques traces de sa maison. Bien avant l'apparition des mouvements écologistes, le Professeur Bernhard Grzimek avait pressenti le danger qui menaçait la faune et la flore de notre planète. Avec son fils, ils vécurent, étudièrent, filmèrent et firent connaitre le Serengeti au monde entier. Son fils mourut ici, en Tanzanie, d'un accident d'avion. Son film le plus célèbre, " Le Serengeti ne doit pas mourir " obtint l’Oscar du meilleur film documentaire lors de la 32e cérémonie des Oscars à Hollywood en 1960. En 1961 il gagne les présidents de Tanzanie et du Soudan à sa cause et propose l'idée de créer des parcs nationaux ayant le double objectif de préserver les espèces ainsi que la survie des jeunes états africains de l'époque grâce au développement du tourisme. Ainsi les grands parcs nationaux du Serengeti, de Ngorongoro vont voir le jour comme d'autres au Zaïre (RDC) et au Kenya.

De sa maison il ne reste plus que des ruines à peine visibles, mais elle est située au plus bel endroit du Cratère, au pied d'une colline d'un vert opalin depuis laquelle le regard embrasse tout le panorama. Nous sommes très émus en repensant à cet homme, à ce précurseur.

Durant la remontée vers le lodge, nous sommes debout à l'arrière du Toy, les cheveux au vent, le nez en l'air, les yeux grands ouverts, essayant d'emmagasiner ces derniers instants. Nous croisons un grand troupeau d'éléphants, à moitié immergés dans la végétation boisée des pentes. Les acacias flat-top (Vachellia abyssinica) sont de plus en plus grands, de plus en plus gros et amples au fur et à mesure que nous grimpons.
Puis c'est la fin. Nous sommes arrivés au Lodge.

Un dernier plaisir pour terminer cette journée, la vue depuis notre baie vitrée.





Le lendemain matin c''est hélas le départ après notre dernière nuit en Afrique, dans ce coin de paradis. Nous embrassons une dernière fois la vue du regard.
Nous mettons une heure pour faire le tour du Cratère, la piste est très mauvaise.

Nous repassons par Karatu et ses terres rouges, de l'essence à Manyara. Le retour est long, monotone et triste jusqu'à Arusha.
La ville est bien encombrée : des embouteillages, des camions et des minibus partout, dans tous les sens. Nous stoppons parfois, bloqués au milieu de tout ce capharnaüm. Nous longeons des cafés, des échoppes, des boutiques de toute sorte et de toute taille, il y a des vélos et des gens partout, des charrettes, des bruits de radio qui hurlent des musiques rythmées puis à nouveau le bruit de la circulation et des klaxons...

Nous arrivons au Kilimandjaro International Airport vers 15 heures. Quelques achats dans les boutiques du Duty Free pour se consoler, dernières senteurs, dernières chaleurs africaines.

Vol retour sur Ethiopian Airlines. Nous serons quasiment seuls dans l'avion jusqu'à l'escale de Nairobi.





Pour terminer un grand merci à tous ceux qui nous ont suivi dans nos souvenirs de ce voyage, réalisé en 2009. Ce fut un plaisir pour nous, même si la qualité des photos n'était pas toujours au rendez-vous. Heureusement notre matos photo a bien changé depuis et nous nous sommes un peu améliorés aussi
Pour ceux qui connaissent bien la Tanzanie c'était peut-être l'occasion de replonger dans vos souvenirs aussi !
Catherine, merci d'avoir été attentive à nos petites erreurs d'identification concernant les piafous.

Quelles belles images pour finir ! Le rhino noir est superbement mis en valeur, nous n'avons pas eu de chance avec lui lors de nos visites au Cratère.
Merci de nous avoir emmenés avec toi dans un pays qui nous est cher et pour lequel on peut actuellement se faire beaucoup d'inquiétude Ton récit a toujours été à la hauteur des photos, ce fut un plaisir de partager ces moments avec vous.
Tes "erreurs" d'identification n'en sont pas, ce sont juste des modifications de taxons. Pour la PG du Turkestan, il n'y a aucun doute, c'est bien elle en vacances d'hiver exactement là où elle est supposée les passer !
Il est strictement impossible actuellement de se tenir au courant de ce que j'appelle "la valse des taxons" avec des supports papier. Il faut faire un fastidieux travail de mise à jour continuelle.Les guides sont utilisables pour identifier l'oiseau, ensuite il faut vérifier que le taxon est toujours le bon, mes bouquins sont pleins de ratures !
Continue à nous régaler de beaux carnets de voyage et ne te préoccupe pas de ces détails !