SUJET : Retour en Tanzanie, spécial confinement

Superbes les autruches sous les différentes lumières!

Le troupeau d'autruches !
Bravo pour les inséparables, vraiment très difficiles à approcher.
Quant aux guépards, j'ai un avis un peu différent de Dietmar. C'est vrai que dans le cas présent la proie est bien petite, on aurait peut-être préféré qu'elle s'en sorte, mais les guépards ont besoin de chasser pour survivre, et chaque chasse est une grosse dépense d'énergie. S'ils ratent trop souvent, ils sont morts. Et si la Gazelle de Thomson est encore seulement LC, le Guépard, lui, est classé Vulnérable. Mais quitte à faire, on aime mieux qu'il chasse le gnou

Superbe posture qui magnifie la vitesse du guépard sur la 94.
Et quel python! Ton anecdote (...pour éviter qu il ne s enroule autour d une roue) est cocasse. J imagine qu’il doit y avoir du vécu dans la réflexion. J aimerai bien voir comment tu déloges une bête pareil enroulée autour du pneu.

Les autruches, si bellement captées, c'est évident, s'pas ? Mais aussi les guépards, mon carnivore préféré avec les lycaons, statiques ou en action.
Dietmar, comme ma blonde, je suis pour le prédateur, deux ou trois échecs de suite peuvent mettre sa vie en danger, alors que la gazelle n'a qu'à se pencher pour brouter...

Merci Catherine

Mais quitte à faire, on aime mieux qu'il chasse le gnou

Aurais-tu quelque chose contre les gnous ?

Suite à ta remarque Catherine concernant les gnous, une image qui je pense va te conforter dans ton opinion sur cet herbivore africain .
Celui-ci faisait l'idiot tiens !






Nous reprenons le chemin de la forêt, sans événement particulier à signaler.
Il n'y a plus rien, aucun animal, pas d'oiseaux, Ndutu se ferme, le rideau tombe avec le jour.

Nous arrivons au camp vers 19 heures. C'est notre dernière soirée dans cette région. Nous sommes déjà nostalgiques.
Ndutu est unique, hors du temps, paisible.


Le lendemain matin nous plions nos affaires et fermons les sacs pour le départ.
Puis petit-déjeuner sous la tente mess avec des fruits bien frais et délicieux.






Puis nous faisons nos adieux au staff, quatre hommes adorables qui se sont occupés de nous durant ces quatre journées de rêve, en gérant l'intendance de notre petit camp, en nous préparant à manger, l'eau chaude pour la douche, et bien-sûr le feu de camp tous les soirs.
" Asante, asante sana ! "

Des cobes à croissant sur notre route dans la forêt posent tranquillement pour nous. Adieu Ndutu !

Nous arrivons à Naabi Hill, la porte du Parc National du Serengeti, vers 9 heures du matin. Quarante minutes plus tard, après s'être acquittés des formalités et droits d'entrée, nous pénétrons dans le Serengeti. L'herbe est complètement desséchée sur des kilomètres et des kilomètres. Nous sommes sur la piste principale, et depuis Naabi Hill nous avons 70 kilomètres à faire pour rejoindre un site de camping où nous allons passer quelques jours, dans la région de Seronera.


Lorsque nous arrivons vers 10h30, c'est le choc : nous sortons d'un des plus charmants sites de Tanzanie et nous avons devant les yeux un camping public parasité par un bruit infernal, envahi par toute une flopée de tentes igloo les unes sur les autres. Deux baraquements grillagés font office l'un de cuisine et l'autre de "salle de restaurant" où les tables sont serrées les unes contre les autres. D'autres touristes arrivent et viennent s'ajouter à ceux qui sont déjà là. Nous passons le temps à observer notre nouvel environnement. Nous sommes déboussolés, surtout après la solitude paradisiaque que nous avons tant appréciée à Ndutu. Pendant ce temps Sharif, notre nouveau cuisinier et aide de camp, s'est activé à monter notre tente. Mais nous découvrons qu'elle est plus petite que celle qui était prévue à la base. Je glisse sur l'état des sanitaires communs. Bref.








Il fait très chaud, nous traînons comme des âmes en peine. La tente se révèle minuscule, nos sacs ne peuvent pas y entrer sauf à les superposer sur 3 étages. Nous ne tenons pas debout à l'intérieur, de toute manière le matelas mousse prend toute la place disponible. Nous voilà à quatre pattes.





Devant notre tente, un fossé entourant le camping a été aménagé, empêchant ainsi les gros herbivores de pénétrer, buffles entre autres.

C’est un vrai changement de style! Pour le fossé, anti-gros herbivores, je suis pas bien sur.... quand tu vois ce que traverse elephants, buffles, gnous et autres dans la nature....

Le python est wouahhhou !!!

Et quelle belle image des inséparables

D'abord merci pour l'image du gnou Concernant le gnou, je me souviens en avoir fait un sujet dans les tout débuts de wilipi. C'est Le Gnou à barbe blanche en Afrique de l'Est, au fil des saisons .

Ensuite, je compatis, on a tous plus ou moins connu ce type de déception, on a le coeur serré, et on hésite entre la colère et la tristesse. Cela dit, en voyant tes images, je me dis que jusqu'ici on a eu de la chance et je ne crois pas avoir vécu quelque chose de comparable.
Comme JC, j'ai un gros doute sur l'efficacité du "fossé". Mais ce n'est pas le plus grave dans votre mésaventure (enfin j'espère...)

Merci pour vos commentaires !

Pour le fossé, anti-gros herbivores, je suis pas bien sur

Comme JC, j'ai un gros doute sur l'efficacité du "fossé".

Nous avons toujours eu des doutes également concernant ce "fossé" !

D'autant que, tandis que nous nous installions, nous avons eu des observateurs très attentifs pas très loin de la tente, très certainement à une cinquantaine de mètres, qui sont restés là jusqu'à notre départ en safari dans l'après-midi , ce qui paraît bien près lorsque l'on est hors véhicule !!

Pour preuve, une image faite depuis notre tente avec un APSC + un 300 mm (résultante 24x36 : 480 mm)

Partir en safari est une délivrance, non pas pas rapport au troupeau des buffles à proximité, mais pour fuir une promiscuité humaine peu agréable pour nous comme vous l'avez compris


Une image de la végétation à Seronera pour commencer. Nous sommes dans la savane arborée.





Cette après-midi là ne sera pas extraordinaire en rencontres animalières. Globalement la région est très sèche, la saison des pluies sera la bienvenue.
Nous longeons quelques forêts galerie agrémentées de palmiers et d'arbres à fièvre.

Le camping n'est pas au niveau des standards tanzaniens me semble-t-il?
Il n'y apas que des herbivores dans le quartier!

A part ça, cette dernière d'aigle huppard est magnifique encore une fois!

Merci Michel.

Le camping n'est pas au niveau des standards tanzaniens me semble-t-il?

Pas vraiment non, ce n'était pas ce qui était prévu au départ, mais le site où nous devions dormir à la base était inaccessible, fermé pour je ne sais quelle raison.



Lorsque nous rentrons à Pimbi, ça hurle dans le camping. Il s'est encore rempli et l'agitation est à son comble. Comme immersion dans la nature sauvage, on a fait mieux !
A l'intérieur de la tente difficile de s'organiser, dès que l'un bouge l'autre doit se replier dans un coin, sans parler de la longueur des manipulations avec les trois étages de sacs superposés. Et le matelas mousse sent l'urine de chat.
Dans la nuit un énorme orage nous tombe dessus assorti d'une pluie diluvienne. Je suis obligé de trancher les cordes qui retiennent le petit auvent de la tente pour la fermer hermétiquement avant que tout soit inondé à l'intérieur.


Après une nuit bien agitée et trop courte, nous partons pour Moru Kopjes. Le ciel est encore très couvert et il ne fait pas chaud. Nous nous éloignons de la région de Seronera, ses palmiers dattiers, ses arbres à fièvre et ses euphorbes et nous nous enfonçons vers les montagnes en direction du Sopa Lodge, puis nous bifurquons vers la gauche en longeant les collines de lande boisée composée d'ébènes, de commiphores et d'acacias blancs. Nous connaissons cette zone pour y avoir séjourné en 2004. C'est à l'écart de la grande plaine et très sauvage.

Lorsque nous arrivons dans la région de Moru Kopjes nous découvrons sur l'un des inselberg de granit érodé qui se dressent ça et là des lions qui se prélassent sur l'un des énormes rochers. Les îlots que forment les kopjes sont d'origine volcanique. La végétation qui s'y développe est composée d'aloès, de cisals, d'arbres à saucisses d'euphorbes arborescentes entre autres. La configuration anarchique de ces reliefs aux recoins inaccessibles sert de cache à de nombreux animaux.











Quelques kilomètres plus loin, nous nous retrouvons au beau milieu de la grande migration : des zèbres et des gnous broutent et meuglent, innombrables, il y en a partout, et d'autres encore arrivent depuis l'horizon pour venir grossir les troupeaux. La poussière soulevée forme un voile permanent qui enveloppe tout le paysage. Les hennissements des zèbres retentissent dans toute la plaine alors que les meuglements graves et monotones des gnous servent de basse continue.

Derrière nous, sur notre droite, les grandes collines.











Avec les grands troupeaux nous retrouvons aussi les mouches Tsé-tsé ! Notre seul allié dans le combat acharné qui s'en suit pour ne pas se faire piquer est le rollier.





Un peu plus loin un autre oiseau attire notre attention :

Que de gnous ! Une belle migration