SUJET : Retour en Tanzanie, spécial confinement

Bonjour à tous,

Nous profitons du confinement pour créer ce carnet de voyage à la fois ancien pour nous mais nouveau sur Wilipi :P
Un certain nombre d'entre vous connaissent bien la Tanzanie mais nous adorons cette superbe destination et nous vous proposons donc de partager notre expérience et nos coups de cœur.
Nous sommes désolés à l'avance de la qualité des images car nous avions à l'époque un matériel un peu vieillissant donc le piqué ne sera pas toujours au rendez-vous.

Nous sommes partis pour un périple d'une quinzaine de jours fin février (pas de cette année hein !). Nous avons confié l'organisation du voyage à Vie Sauvage, selon nos instructions. Nous ne serons que tous les deux pour la durée totale du voyage.
Nous sommes donc partis de Paris CDG sur un vol d'Ethiopian Airlines, vol de nuit avec escale à Addis Abeba le matin de bonne heure, puis un arrêt d'une heure à Nairobi, et enfin arrivée à Kilimandjaro International Airport à 13h50.


Aéroport d'Addis Abeba, le jour se lève.

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L'arrivée en Tanzanie est toujours aussi magique : un intense et brûlant souffle de forge nous tombe dessus aussitôt sortis de l'avion. L'Afrique impose son empreinte.
Nous prenons la route direction Arusha pour rejoindre le Moivoro Coffee Lodge, bon compromis qualité/prix avec grand jardin avant de partir vers la savane.
La banlieue d'Arusha est très verte, les champs de bananiers s'étendent jusqu'aux contreforts des premières montagnes. La piste monte, nous grimpons au milieu des petites maisons et des petits jardins.
Moivoro Coffee Lodge est situé à l'écart de la piste. Au-delà de la terrasse de bois et de carrelage rouge brique, agrémentée de plantes grimpantes et de jarres débordantes de verdure, nous découvrons un vaste jardin, magnifique. Le Mont Meru est dans les nuages, nous ne pouvons le voir. Nous prenons un long chemin fleuri sinuant au milieu d'une végétation luxuriante jusqu'à notre bungalow, noyé dans la verdure. Nous pouvons enfin poser nos valises.

Le lendemain matin, comme pour nous souhaiter la bienvenue, le Mont Meru sort doucement des nuages avec l'arrivée du soleil. Depuis la terrasse où nous prenons notre petit-déjeuner, la vue est splendide.
Nous nous régalons de cette vue qui s'offre à nous avec cette montagne majestueuse, bleutée.

Lors du retour au bungalow, quelques observations : nous passons sous des tunnels de fleurs rose vif, les arbustes embaument et grouillent de vie.

En voila une idée qu'elle est bonne !!!

Excellente même, l'idée ! Et quel plaisir de faire un safari en Tanzanie en si bonne compagnie !

Merveilleuse idée !!!

Et quel départ, le souimanga est WAHOOOO

Arusha, le Meru, les plantations sur ses pentes que de merveilleux souvenirs.
Une très très bonne idée ! Dis nous quand même à peu près quand c'était ?

J’embarque.

Merci les amis ! Nous réveillons aussi nos souvenirs, avec plaisir.
Beaucoup d'images de paysages et lodges ont été faites avec un petit Panasonic LX2 16/9...
Pour répondre à Catherine sur la date, on mettra quelques images de nous à l'époque


Nous quittons Arusha et le joli Moivoro Coffee Lodge, direction Manyara.
Au fil des kilomètres nous croisons des enfants en charge des troupeaux de vaches, de chèvres et d'ânes. La terre est aride, poussièreuse, la végétation de plus en plus clairsemée et sèche. Nous avalons les kilomètres. Puis, petit à petit, la terre devient plus riche et reprend de la couleur, jusqu'à devenir ocre. Nous traversons doucement le village de Manyara que nous revoyons avec joie. Les gens sont dehors, partout dans les champs, au bord de la route, près des maisons, sur la route à pied ou à vélo avec des montagnes de bananes sur la tête, et traînant parfois derrière eux des charrettes débordantes. Les radios hurlent, des "Jumbo" fusent, il y a beaucoup d'animation. Nous connaissions aussi le petit marché local de Manyara où nous nous étions arrêtés en 2004. Tous les souvenirs nous remontent à la mémoire.

Nous suivons la route qui monte en lacets et surplombe le Parc de Manyara pour nous rendre au Kirurumu Tented Lodge. Nous retrouvons cette route qui serpente et monte le long du Rift avec émotion. Une dizaine de baobabs majestueux se dressent en gardiens hiératiques de cette très jolie région. Le point de vue sur le Parc est vertigineux.
Nous sommes sensibles au charme de Manyara. C'est un petit parc qui longe la rive occidentale du lac, coincé dans toute sa longueur entre l'eau et les murailles de l'escarpement. Au milieu, une forêt foisonnante habitée par de nombreux troupes d'éléphants, des singes, des léopards, une multitude d'oiseaux. Nous retrouvons aussi les nuances mauves de la surface immobile du lac. Nous distinguons au loin la silhouette bleutée du Mont Meru.
Le lodge est situé tout en haut de l'escarpement. Nous y arrivons vers midi.









Depuis la terrasse nous apercevons au loin le lac du Parc de Manyara. Des oiseaux sifflent autour de nous malgré la chaleur du début d'après-midi.

Quelques rencontres :

Vers 15 heures nous descendons pour le Parc National de Manyara, situé à une demie heure de route du lodge. La piste caillouteuse est défoncée, la terre rougeâtre jonchée de pierres volcaniques, et quelques épineux dispersés de-ci, de-là. Devant une minuscule maison un homme courbé en deux balaye la poussière avec un petit plumeau de branches, dans la chaleur étouffante. Il a décoré les abords de sa maisonnette avec des petites pierres, qu'il a alignées avec un soin extrême pour délimiter des espaces où il fait pousser quelques plantes.

A l'entrée du parc, les formalités obligatoires nous permettent de mettre pied à terre. Sur le parking de nombreux manyaras, une plante en forme d'arbuste dont les feuilles forment de longs tubes qui contiennent un jus laiteux. Les habitants de la région s'en servent pour former des haies.






Puis nous pénétrons dans la forêt. Nous sommes aussitôt frappés par le crissement assourdissant des insectes. Quelques animaux apparaissent sur le bord de la piste, des babouins, des dik-diks, quelques oiseaux. Les arbres sont magnifiques. Certaines essences tropicales parfois gigantesques.

Merci Patrice pour l'ouverture de ce nouveau carnet qui préfigure de belles rencontres ..

Pour répondre à Catherine sur la date, on mettra quelques images de nous à l'époque

En fait je demandais ça pour savoir si la nouvelle route était construite ou pas. Autrement dit, avant ou après 2003/2004. Ça a vraiment tout changé entre Arusha et l'entrée de l'Aire de Conservation, on a gagné énormément en temps de parcours, mais perdu pas mal en pittoresque.
On a couché deux fois à Kirurumu, la seconde ça commençait à nécessiter une petite rénovation, mais l'endroit est vraiment sympa et ça grouille de piafs et de petites bestioles.
Le "village de Manyara" c'est Mto Wa Mbu, la rivière aux moustiques, tout un programme. C'était un endroit magique avant la construction de la route (2002) ombragé par des arbres énormes qui jouxtaient la piste. Beaucoup ont disparu pour dégager l'espace de part et d'autre de la grande route.
La suiiite !!!!

La date exacte est février 2009. Nous étions beaux et jeunes, mais c'est vrai que nous avions déjà vu des changements depuis notre dernier passage en 2004. Nous avions quand même retrouvé de bien bonnes sensations.


Nous continuons à rouler doucement.
Soudain sur le bord de la piste, une grande famille de babouins dans une clairière, toujours au même endroit d'année en année, les jeunes jouent sur les troncs d'arbres morts les adultes s'épouillent et d'autres mangent. Ils sont calmes, nous pouvons faire tranquillement nos images.








Plus loin, un magnifique Grand-duc de Verreaux !







Nous profitons de la forêt debout à l'arrière du Toy, tous les sens en alerte et cheveux au vent (si, si !). Devant nos yeux défilent les figuiers sycomores, les ficus, les larges kigelia... Nous retrouvons les odeurs de l'Afrique, parfois poivrées dans ce mélange de terre humide et de sous-bois.

Pour terminer sur cette partie du parc, un petit vervet bleu.






Nous atteignons la savane arborée d'acacias parasols, de taillis épineux et de baobabs qui jouxte la forêt humide.

Les eaux saumâtres du lac nourrissent flamants roses et pélicans. La lumière n'est pas bonne, nous ne pouvons vous présenter aucune image correcte.

Plus loin, une petite troupe d'éléphants marche droit sur nous au milieu de la piste. Le spectacle est impressionnant. Dans le silence nous entendons à peine le bruit feutré de leurs pas sur la piste. C'est toujours fascinant de voir ces animaux magnifiques de plusieurs tonnes avancer avec une telle élégance et délicatesse, sans faire le moindre bruit. Un mélange de calme, de majesté et de puissance se dégage d'eux. Ils passent tout près de nous, nous respirons à pleines narines les odeurs de cuir, de foin et de musc, dans un silence solennel.

Sympa ce fil sur la Tanzanie où je ne suis pas encore allé. Je vois que c'est une destination à prévoir et je ne doute pas qu'au fil des pages ça ve se préciser de plus en plus. Merci pour ce partage de voyage.