SUJET : Guyane : Entre savane et forêt

!!!! Fan-tas-ti-que !!!!

Quels beaux yeux gris la dernière !
et ces papillons je suis revenue plusieurs fois sur la "feuille morte" du #25381
Tu as un sacré courage quand même d'aller te balader toute seule comme ça ça a l'air moyennement hospitalier et quand je dis ça je pense aussi (surtout ?) aux humains hurlants

Merci Catherine
bah, je suis habituée aux sorties en solitaire, mais c'est vrai que ça ne ressemble du coup jamais à du baroud ! et que je m'en tiens toujours aux layons bien tracés et pas question pour moi d'oser d'extravagances ! alors je passe à côté de tas de choses, j'en suis bien consciente.

Il commence à se faire tard, je dois rentrer. Je remercie mes hôtes qui eux passeront toute la nuit là, sommairement installés, mais tout à fait confortablement avec l'équipement nécessaire.
Il a replu, un tout petit peu, mais il a plu, et cela suffit à faire apparaître coup sur coup à quelques mètres de distance un grage, un autre Imantodes cenchoa que j'hésite à ramener à Jérémie qui n'en a pas encore croisé - et finalement je ne le ferai pas, ce sera pour une prochaine j'espère, un petit marsupial mal en point, quelques sauterelles dont la parade est de déployer leurs élytres sans dégager de la route (très utile devant les voitures !), une chouette grenouille ainsi qu'une cécilie qui manquaient à ma collection numérique !

Le lithodyte rayé, donc Lithodytes lineatus qui me laissera l'approcher avant de décoller du goudron dans des détentes vigoureuses.


Et cette belle cécilie qui serpentait "frénétiquement" au milieu de la route et que j'ai écartée difficilement : tout en nerfs, elle se dégage aisément de la main qui la saisit, et son mucus est lui aussi d'une efficacité redoutable. La cécilie à deux bandes (oui, des bandes jaunes longitudinales) : Rhinatrema bivittatum. Voici donc des tronçons de la cécilie.

Et c'est sur cette dernière rencontre que s'est conclue cette sortie.

Que de découvertes, spécialement ces papillons nocturnes vraiment très énigmatiques Par exemple, Titaea tamerlan amazonensis, où les figures de ses ailes montrent bien une sorte de tête d'ET peu engageant, avec yeux et dents pointues

Moi tes rainettes me plaisent beaucoup mais les papillons aussi , ils m'ont l'air super grand !
Un superbe reportage que tu nous dévoile ainsi , mais j'adore ton petit ( Imantodes cenchoa ) minusculeeeeeeeee
A bientôt Marine et encore merci pour toutes ces belles photos surtout les gros plans de

Merci Marine pour ces nouvelles découvertes.
J'aime particulièrement la phyllomedusa tomopterna avec ces yeux gris ; elle est

Le festival de la grenouille, toutes plus belles les unes que les autres, tes photos, Marine. Tes photos de papillon sont aussi très belles. Même si mon cœur bat plutôt pour les grenouilles. J'ai déjà trouvé ma princesse de conte de fées, sinon je leur claquerais bien un petit bisou sur le museau.
Je n'en dirais pas autant pour la céciiie, même si je suis très heureux d'avoir fait sa connaissance, moi qui en ignorait même l'existence, de cet orvet des grenouilles. D'ailleurs, je suis sûr qu'elle a une grande beauté intérieure...
Merci de nous faire découvrir encore et encore un monde caché merveilleux.

Je n'avais pas vu les Papillons de nuit, incroyable dans leurs formes si végétales, leurs couleurs, ils sont superbes Les mygales ne sont pas reste et les Grenouilles, waouh superbes (quels yeux) et bien mises en valeur

La reines des layons c'est qui ? c'est notre Marine de Guyane Hanou-kon-na (et pas Hanouna)

Merci à vous tous !
Vincent, l'épithète "mangeuse de goudron" serait certainement plus appropriée, me concernant !

La saison sèche s'annonçant, il faut saisir les occasions qui se présentent pour l'herpéto. Je repars avec deux jeunes -dont j'ai à peu près deux fois l'âge- pour un énième circuit sur cette route forestière. On nous a proposé une pleine journée d'opération de baguage et "d'inventaire" dans ce même secteur, mais nous avons tous les 3 décliné à regret parce que nous n'étions pas disponibles pour une très longue journée entamée dès 6h sur le terrain.
La nuit tombe, il est aux alentours de 19h quand traverse un beau gros Dipsas variegata qui va m'inonder les mains de son fluide nauséabond ( à chaque espèce de serpent son cocktail d'effluves et celui-ci détient la palme dans l'échelle de la puanteur) ! et ce n'est pas en me rinçant les mains à l'eau que je me débarrasserai de l'odeur.
Il est parfaitement inoffensif, mais sa gueule est particulièrement large et caractéristique, il me fait penser à un molosse. Je l'aime bien malgré ses habitudes pestilentielles.

Alors qu'on reprend la route, les jeunes reconnaissent la voiture de leurs amis garée sur le bas-côté, on perçoit aussi par intermittence des faisceaux de lampes. On a retrouvé les bagueurs ! On décide d'aller à leur rencontre. Voilà plus de 12h qu'ils travaillent, au milieu de la forêt, une table, des sachets de bagues, un pied à coulisse, du matériel de pesée, les listes, des jumelles... et sur un fil tendu au-dessus, des sacs contenant oiseaux et chiroptères.
Un sac retient l'attention de tout le monde : ceux qui ont capturé le petit-duc savent bien qu'il ne s'agit d'aucun de ceux rencontrés habituellement, et on annonce "Roraima". Le patron prend le temps de respirer un instant avant de déballer l'objet de toutes les curiosités. Tout le monde retient son souffle, se penche pour mieux voir... Le voilà donc l'oiseau si convoité ! Un grand moment jubilatoire. Si j'ai bien retenu, il s'agit de la 4ème donnée pour la Guyane !
On regarde tous avec recueillement le maître opérer.
Petit-duc du Roraima - Megascops roraimae


La bestiole dûment baguée et ses mesures prises, vient le moment du relâcher. Le petit-duc malgré tout un peu secoué,un peu désorienté par les flashes, restera quelque temps sur sa branche, le temps de reprendre ses esprits, ce qui nous permettra une petite séance photo.

Et le baguage reprend, Sylvain laissant ensuite la place à Quentin, son fils aîné. Je suis soufflée par la grande expérience de terrain de ce jeune d'une vingtaine d'années, qui me propose de relâcher quelques oiseaux et quelques chauves-souris, j'accepte avec plaisir. Je regarde, j'écoute, j'apprends. On prend le temps de m'expliquer. Quelle expérience !

Quelques chauves-souris juste avant leur relâcher. J'adore leurs frimousses grimaçantes.

Leur travail se termine aux alentours de 22h, avec quelques trouvailles entomologiques qu'on me présente :

On reprend la route direction le degrad, pendant que l'équipe rentre, dans la direction opposée. Ils rencontreront le très rare Couendou melanurus, mais nous ne croiserons plus que les classiques entre les classiques.

La liane coiffée qui enfin nous offre la démonstration attendue :

Sur la route du retour, on croise une phylloméduse tigrine
un Anilius scytale, un grage, un Pseudoboa coronata... nous espérions un serpent spaghetti mais nous n'en verrons pas, et comme nous sommes tous les trois fatigués, on abrège la sortie. Retour à Kourou à 5h du matin quand même !

Ton fil est un feu d'artifice à bouquet final permanent, Marine ! Que la Guyane est (encore ?) riche en belles rencontres pour qui sait, comme toi, bien les chercher et les illustrer.
Le Petit Duc est absolument , les chauve-souris sont mignonnes (si, si !) comme tout (il n'y a pas de risque de rage comme il existe en France ?), les serpents (nous n'avons pas l'odeur) très beaux, les arthropodes intéressants (kill de cténide, sauterelle feuille) et:ou beaux (capricorne) la grenouille tout plein, il y a du coup de cœur à pratiquement chaque post !